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Carnet de bord de Silly Boy Blue : “profiter pour ne rien faire, c’est bien de ne rien faire du tout aussi”

Extrait du compte instagram de Silly Boy Blue

Après les mots enjoués de Jaune, éructés de Bertrand Belin, la plume enveloppante d’Ehla et endimanchée de Bandit Bandit, c’est au tour de la songwriteuse Silly Boy Blue de se livrer.

“You’re alone and there’s nothing else to
Fear but your home, as empty as your dreams
You’ve got friends and they’re all ready to hear”

C’est sur cette prose qui colle terriblement bien à notre actualité et à la quarantaine qui paralysent actuellement la planète, qu’on voulait introduire celle qui signe le carnet de bord du jour. Extrait du morceau THE FIGHT (paru sur son premier EP But you will paru en 2018), ces quelques lignes sont signées Silly Boy Blue. Journaliste le jour, songwriteuse la nuit, Silly Boy blue aka Ana Benabdelkarim nous charme par sa voix aussi sensuelle que susurrée, dans la digne lignée de Lana Del Rey. Quant à ses productions, elles rendent hommage à ses idoles glam-rock (TU nous entends Bowie ?) et aux années new-wave. Au passage, elle a fait ses armes aux côtés du producteur nantais Pégase, de quoi parfaire un CV artistique déjà bien plein comme un oeuf.

Découvrez le carnet de bord en quarantaine de Silly boy Blue en version vidéo et écrite (ci-dessous).

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“Je ne vais pas mentir, mes journées ne sont pas forcément passionnantes depuis le début du confinement.”

“Comme beaucoup d’autres, j’ai oublié le réveil depuis plusieurs jours, et je n’ai aucune idée de quelle date on est sans regarder mon téléphone.

Bon, j’ai réussi choper le virus sans sortir une seule fois de chez moi, mais je n’ai pas de gros symptômes donc je ne suis pas à plaindre. Du coup je fais un peu de musique la journée, j’écris des chansons, je termine mon album avec mon équipe, mais je fais aussi beaucoup de siestes, un peu tout le temps.

Tout ça pour dire qu’il faut rester chez soi, et en profiter pour faire tout ce qu’on a jamais le temps de faire, genre laver son micro-onde, se faire une vraie cabane sous les draps, ou trier le vieux carton que l’on a jamais ouvert depuis notre déménagement en avril 2016. Ou bien, en profiter pour ne rien faire, c’est bien de ne rien faire du tout aussi.

Et je pense à ce que je ferai une fois sortie du confinement, vraiment de manière détaillée. Je sais quels copains je vais voir, où, quels plats je vais choisir au restaurant, quelles balades je vais faire. Et ça me redonne le moral, très fort.”

“J’ai terminé pour la 198eme fois la saga du Seigneur des Anneaux, je vais bientôt passer à Harry Potter.”

La matinée
“Je ne regarde plus vraiment les heures, donc la précision ne sera pas de la partie. Dans la matinée, disons, j’écoute les maquettes que l’on s’échange avec mon équipe, en vue de l’album. Je réponds aux mails, j’appelle les gens, je regarde un peu les réseaux aussi. Et je profite du soleil, qui inonde mon appartement de 12h à 14h30 environ. Je mange un peu, mais vu que je n’ai toujours pas retrouvé le goût ou l’odorat, ce n’est ni intéressant pour moi, ni pour les lecteurs car TOUT a goût de… carton. Ca devrait revenir d’ici quelques jours.”

L’après-midi
“Je regarde les lives Instagram des copines musiciennes, je travaille un peu, je fais de la musique. Avant d’être malade, je descendais dans la cour de mon immeuble pour prendre l’air. Les premiers jours de confinement, j’ai rencontré le bébé de mes voisins, de fenêtre à fenêtre. C’était un chouette moment. Je prends des nouvelles de mes proches, je n’ai jamais autant skypé de toute ma vie. Et jamais autant ri en skypant les gens, non plus.”

Le soir
“En ce moment, j’ai besoin de films doudous, qui me font sentir chez moi, qui me rappellent des souvenirs avec des proches. J’ai terminé pour la 198eme fois la saga du Seigneur des Anneaux, je vais bientôt passer à Harry Potter. Avant de me refaire le Seigneur des Anneaux, parce qu’on aime bien, le Seigneur des Anneaux.”

Retrouvez tous nos carnets de bord de la quarantaine ici.