General POP a désormais rejoint le réseau Prose On Pixels

Les clips feel good de la semaine, pour profiter d’un long week-end

Capture d’écran du clip “Nina” de Wayne Snow

Avec Black Catholics, Requin Chagrin, We hate You Please Die, Saint DX ou encore Wayne Snow, voici une sélection de clips “feel good” pour passer un bon week)end de Pentecôte.

Requin Chagrin – Fou

L’amour, c’est comme des montagnes russes. Ou comme une course en moto. Une course sans but, où la victoire finale nous guette autant que la chute, une incertitude qui peut nous rendre fou. Fou, comme le dernier clip réalisé par Valentin Pitarch pour Requin Chagrin. Quelques semaines après la sortie de son astronautique Bye Bye Baby, Marion Brunetto embarque pour une escapade en solitaire au guidon d’un splendide engin à l’esthétique aussi vintage que sa dream pop. De quoi nous rendre Fou de joie. 

Black Catholics – I Need More 

Cérémonie des Oscars 2022. “Et le prix du clip le plus monumental de l’année écoulée est…” Suspens insoutenable… “Décerné à Black Catholics pour I Need More, réalisé par Laurent Chanez !”. C’est peu ou prou la première réaction de notre cerveau au regard de ces images qui content la quête de spiritualité d’une communauté noire américaine. Des images d’une splendeur saisissante, filmées entre Paris et Los Angeles, qui accompagnent à merveille ce banger fait d’une instrumentation électro-trap sombre, terrain de jeu pour le kickage autotuné de STS. We need more clips like this.

Mustang – Loyal et Honnête 

On ne serait pas étonné de retrouver ce morceau dans la playlist d’une personnalité politique mise en examen. “Ce morceau”, c’est Loyal et Honnête, ouverture du ô combien réussi – et cynique – Memento Mori, quatrième album des Parisiano-Clermontois de Mustang, dont chaque morceau fut accompagné par son illustration confectionnée par le pinceau et la palette de David Simonetta. C’est justement ce processus de création que l’on observe dans ce clip qui mène doucement mais sûrement au tableau final, réinterprétation de la Lutte de Jacob avec l’ange.

We Hate You Please Die – Barney

Ok this next song goes out to the guy who keeps yelling from the balcony. It’s called We Hate You, Please Die.” Je ne sais pas vous, mais j’adore Scott Pilgrim Vs. The World. Et à croire le nom que s’est donné le quatuor garage punk Rouenais We Hate You Please Die, je ne suis pas le seul. Barney, deuxième extrait de leur album à venir Can’t Wait To Be Fine, est un dessin animé façonné par les mains expertes de Margaux Jaudinaud, racontant comment un adolescent se retrouve à pédaler plus rapidement que Lance Armstrong pour se foutre d’un chauffeur de poids-lourd. Avant de se faire poursuivre par la police, puis des extraterrestres, puis un dinosaure… 

Saint DX – A Phone Call feat. David Numwami

Après avoir exploré l’intimité de nos relations les plus charnelles dans Can’t Get You (Out of my head), Saint DX se plonge dans les discussions par écrans interposés dans le clip du bien nommé A Phone Call, réalisé par Pablo Padovani alias Moodoïd. Le Parisien et le Belge David Numwami signent à quatre main une nouvelle pépite électro-R’n’B pleine de sensualité et sublimée par un solo de guitare conclusif et tout aussi sensuel, encapsulée dans un visuel minimaliste mélangeant prises de vues façon selfie et animations toutes mignonnes. On vivrait bien dans ce Phone Call

Folamour – Lost In Space ft. SG Lewis

Quand le producteur français Folamour et la jeune sensation pop anglaise (Gibson) SG Lewis (désolé pour cette blague) se rencontrent, le résultat semble provenir d’une autre planète. Lost In Space, dont les mélodies faites de synthés et de guitares funkys sont toutes aussi entrainantes que le fond du morceau – le sentiment de se retrouver seul à dériver dans le vide spatial – est mélancolique. Il vient tout juste de se voir illustré par un clip dans lequel notre voyage dans l’hyperespace est perturbé par des gros plans de leurs visages qui viennent nous tenir compagnie. De quoi être not so lost in space

Alex Van Pelt – Broken Heart 

Deux ans après son album Tum Tum, quel plaisir de retrouver Alex Van Pelt – qui, pour les amateurs d’indie pop, officie aussi dans Sierra Manhattan –, même si le savoir avec le cœur brisé nous fend le nôtre. Dans Broken Heart, on peut voir le parisien déambuler aux quatre coins de la capitale, filmer le soleil couchant par la fenêtre ou se griller quelques clopes-qui-font-rire dans son appartement, tout en regardant ses poissons tourner dans leur aquarium. Se fait entendre pendant ce temps une bedroom-pop toute en finesse et en mélancolie. Broken Heart est a appliquer trois fois par jour sur vos sentiments blessés. 

Black Midi – Chondromalacia Patella

Enfin un clip compréhensible offert par Black Midi en attendant la sortie de Cavalcade le 28 mai. Vous y avez cru ? Eh non, une prochaine fois peut-être ! Chondromalacia Patella, qui tient son nom d’une blessure au genou subie par un des membres du groupe anglais, nous donnerait presque des bobos aux neurones, avec son instrumentation plus-que-convulsive accompagnant une succession de prises de vue chinées sur Google Earth. Et si ça n’était justement pas pour ça qu’on aime Black Midi ? Un groupe qui nous fait sortir de nos zones de confort, tant auditives que visuelles ? 

Irène Drésel – Bienvenue

Soyez les bienvenus dans le laboratoire ésotérique d’Irène Drésel, là où la magie naît. La productrice Française et son “majordome” Sizo Del Givry tirent les cartes d’un tarot floral qui, plutôt que de dire la bonne aventure, nous présentent l’ordre de la tracklist de son futur projet Kinky Dogma, tout en s’échangeant des fioles au contenu étrange. Bienvenue est une ouverture de projet tout ce qu’il y a de plus envoûtante, une techno au doux parfum de filtre aphrodisiaque qui se marie très bien avec les teintes violacées qui illuminent ce cabinet de curiosités filmé par Gilles Degivry et Mikael Benard. 

Wayne Snow – Nina 

Sur fond de neo-funk aux synthétiseurs veloutés et au chant délicieux, Nina, dernière douceur concoctée par le Berlinois d’origine Nigériane Wayne Snow, peut se voir comme une ode à la libération jubilatoire de nos corps, en plus d’un hymne des luttes LGBTQIA+. Impression véhiculée par ce clip aussi coloré qu’une collection Pantone, réalisé par Travys Owen, dans lequel deux vogueurs semblent se dilater sous l’action de la musique – chorégraphie ensorcelante pensée par Llewellyn Mnguni. Un morceau feel good pour terminer cette sélection et pouvoir profiter au maximum du reste de ce week-end prolongé !

Abonnez-vous à notre POP NEWS hebdomadaire ici.

Jules Vandale