General POP a désormais rejoint le réseau Prose On Pixels

7 nouveaux albums à écouter pour se lever du bon pied !

Michel nous présente sa nouvelle mixtape, bouclée entre deux parties de Fifa… Extrait de son teaser “j’ai fini ma mixtape”

Les sorties de la semaine nous tirent de notre sommeil à coups de déclarations d’amour ouatées, d’envolées barrées, de poésie contemporaine et de punchlines salées. Bonne écoute !

Julien Doré – aimée

“Le monde a changé, il s’est déplacé quelques vertèbres” (la Fièvre) : voilà une entrée en matière qui a le mérite de traduire à merveille notre rentrée. Notre Juju national se serait-il plongé dans la théorie anthropocène pendant son confinement ? Fidèle à ses paroles aussi poétiques que mystiques (voir cryptiques), le chanteur à la crinière dorée est de retour (après 3 ans d’absence) avec un disque en hommage à toutes les femmes de sa vie et plus particulièrement dédié à sa mère et sa grand-mère : deux Aimée qui se sont battues à leur époque pour les droits des femmes. Après des kilos de breakup songs, ce barde lover semble avoir fait le tour du sujet et aujourd’hui déterminé à composer des chansons sur son prochain (Lampedusa) et le monde d’après (Bla-bla-bla). Invités de choix, Clara Luciani et les belges Caballero & JeanJass viennent chanter à ses côtés et on les envie… surtout quand Doré les invite à prendre l’apéro sur Waf“sers moi de l’amour dans un verre de Pasataga”.

Petit Prince – Les plus beaux matins

Endors toi, voilà commence ce premier album aérien, par une déclaration d’amour ouatée avec des chants d’oiseaux en toile de fond. Quoi de mieux pour commencer l’année scolaire en douceur ? Les plus beaux matins est présenté par son auteur comme une confession “d’amour au matin le délivrant de ses insomnies et de ses angoisses”. A son écoute, on retrouve illico le chemin de l’ami Ricoré, les forces célestes venant redorer notre petit déjeuner de lumière et de corn-flakes pailletés. Co-fondateur du label Pain Surprises, la tête dorée de Petit Prince et son insouciance naturelle – commune avec le héros de Saint Exupery – sont encore mieux qu’une cure de vitamine D : de la pop colorée et des envolées psychées bien dosées. Enfin, si vous avez besoin d’un supplément efficace pour vous réveiller du bon pied, on vous recommande la playlist qu’il nous avait brodée pendant le confinement.

Noé Preszow – EP – ça ne saurait tarder

Premier EP de cette prometteuse signature du label Tôt ou Tard, ça ne saurait tarder annonce le fabuleux destin qui semble se dessiner pour ce compositeur bruxellois. A contre-courant de toute la scène locale urbaine, Noé Preszow provoquera chez vous une réaction tranchée, et ce dès la première écoute. Ses mélodies en clair-obscur collent aux méninges, ses paroles résonnant comme des mantras et évoquant… ce monde d’après (A nous). A l’écouter, on pressent un garçon solitaire, qui a dû repasser bien des poèmes et des paroles d’illustres songwriters (Bob Dylan, Renaud, Dick Annegarn) à l’ombre des marronniers, avant de devenir à 25 ans, un compositeur précoce de chanson à textes. Puisant dans ses racines greco-slaves et ses mentors féminins que sont Barbara et Anne Sylvestre, sa plume sensible et son archet délicat sauront ravir l’ouïe des aînés comme des âmes rebelles.

Fils Cara – EP – FICTIONS

Dans la famille stéphanoise, on vous présente le petit dernier, Fils Cara. Déjà rencontré à l’occasion de la sortie de son EP précédent Volume, le jeune homme signé chez la maison de qualité (et colorée) Microqlima, s’offre une suite en gros titres FICTIONS. Comme il le chante sur Le New-York Times, “demain y’aura mon nom dans le NY Times” cet ouvrier poète se lance à coeur perdu dans ce court-métrage rythmé en 8 chapitres (Crédits compris). Croisant la sensibilité du piano avec la street attitude d’une boîte à rythme, son écriture automatique compte bien prédire un big succès à ce Film sans budget. Spleen urbain, scène crue du quotidien, love song (Sous la peau), et innocence perdue (Derniers dans le monde), sont les maîtres mots de ses chansons modernes et mélo, finalement tout sauf des FICTIONS

Yelle – L’ère du Verseau

Après trois albums et autant de tournées internationales, la briochine expatriée revient avec un manifeste d’amour… une déclaration à sa nation tricolore (Je t’aime encore) et à ses fans (Mon grand chagrin). Toujours aussi passionnée, notre soldate du dance floor garde le rythme et s’y confie sur 10 titres concis et d’une efficacité évidente. Comme elle le raconte en interview :“En grandissant, on a peut-être un regard différent sur la société, sur le monde qui nous entoure”, on découvre ainsi une facette d’elle plus sensible et plus franche dans ses paroles, où les Reeboks fluos sont troqués pour une combinaison Noir. Mais rassurez-vous, Yelle n’est pas prête pour autant à mettre au placard ses dancing shoes ! Impossible de ne pas se déhancher devant son écran d’ordinateur, à l’écoute de ce quatrième disque charnière, qui saura vous accompagner en cette rentrée, dans votre parcours du combattant.

Michel – Mixtape – Le vrai Michel 2

Détrompez-vous, si la pochette de cette mixtape dévoile Michel affalé sur une chaise en polypropylène de jardin à la terrasse d’une friterie du Nord, le producteur chti a tout sauf pris des vacances estivales ! Avec cette suite de Le Vrai Michel, le rappeur (qu’on avait reçu dans les studios du General POP Cast) marque encore des points en invitant des guests de choix comme Vladimir Cauchemar, Sneazzy ou encore un certain Hatik. Validé ! Et ne soyez pas surpris si il passe d’une love song à une zumba qui claque les fesses, Michel n’hésite pas à nous montrer ici le champ des possibles de sa cylindrée électronique. Pour teaser cette mixtape, on vous laisse avec cet hilarant court métrage :

Josiah Johnson – Every Feeling on a loop

On finit cette sélection de la semaine avec une note de douceur. Ancien membre d’un groupe indie de Seattle, The Head and The Heart, Josiah Johnson présente son premier disque en solo. Pris dans le cycle vicieux de la drogue pendant ses années de tournée, Josiah a sauvé des eaux ce bijou de sincérité et d’humilité, où il confie “chacun de ses sentiment sur pistes” (pour traduire littéralement le titre de son disque Every Feeling on a loop). Après des cures de désintox’, ce songwriter émérite a ainsi bien failli tout abandonner, reprendre un job alimentaire et tirer un trait sur ses années de musicien, heureusement pour nous la “marmite de chansons continue de bouillir”. Sa nouvelle vie est inaugurée en beauté avec ce disque, comme il le confie “J’ai appris à apprécier mon processus. J’ai appris à aimer le fait d’avoir pris le chemin le plus long, et de reconnaître mes erreurs. J’accepte l’humilité et le doute. Ma priorité est que l’on me voie tel que je suis, là où m’a mené mon parcours. Et il m’a mené exactement là où je dois être.” On lui souhaite bonne route !

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Abigaïl Aïnouz