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Le court-métrage Mathiou nous plonge dans la vie d’artiste expatrié de Mathieu Boogaerts

Capture d’écran de “Mathiou”, réalisé par Arthur Le Fol

Dans Mathiou, le songwriter Mathieu Boogaerts pose un regard touchant sur la genèse de son nouvel album En Anglais – à paraître ce vendredi 26 février – ainsi que sur sa vie d’expatrié à Londres.

Cela fait quelques années que le fantasque Mathieu Boogaerts s’est exilé à Londres, où il a maintenant son port d’attache. Cela fait aussi quelques années qu’il découvre qu’il existe une chose encore plus impénétrable que les voies du Seigneur : la société anglaise. Peut-être apporte-t-il une réponse à cette question qui fait tant jaser : “pourquoi les français déménagent-ils à l’étranger si c’est pour y vivre entre français ?

Comme le présente de façon attachante son fils au début du court-métrage, Mathiou conte les aventures “spéciales de son paternel dans la capitale britannique. Pas n’importe quelles aventures tout de même. Mathiou est en effet un touchant documentaire sur un composant essentiel de la vie d’artiste : la remise en question perpétuelle. Dès le début du film, le ton est donné : “j’aimerais bien confronter mes chansons à des gens que je ne connais pas, dans des endroits différents”. 

Get out of your confort zone

Dans un souci de rendre accessible à nos voisins d’outre-Manche sa folk groovy, rappelant quelque part le regretté Daniel Johnston dans sa faculté à façonner des pépites minimalistes, le Français s’est décidé à troquer la langue de Molière pour celle de Shakespeare. C’est ainsi que naîtra le bien nommé En Anglais, qui sortira ce 26 février et dont on suit la genèse au cours de ces vingt minutes capturées par la caméra d’Arthur Le Fol.

Qu’il joue au beau milieu d’une rue, dans le salon de londoniens, un train de banlieue,  un pub, une arrière-salle de bar ou bien même sur la scène du Royal Albert Hall – où il assura la première partie de Francis Cabrel le 16 octobre 2018 devant près de 5000 personnes –, rien ne l’empêche de plaisanter sur son accent comiquement français ou les éventuelles maladresses de ses mots, bref, de faire du Boogaerts. 

Entre séquences croustillantes – comme celle où Mathieu et son chariot-ampli se retrouvent à emprunter le même chemin qu’une anglaise un peu étonnée – Mathiou nous éclaire aussi sur la difficulté de se sentir pleinement accepté dans un pays qui n’est pas le nôtre. Car, comme il le dit si bien, “j’ai l’impression de connaître Londres mais quelque part pas du tout. Je suis un éternel touriste”. Une initiative étonnante et pleine de sincérité qui nous donne encore plus envie d’écouter En Anglais.

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Jules Vandale