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Le FAME 2021, une programmation toujours aussi pointue (mais en ligne)

2021, l’année des grands rassemblements musicaux-numériques ? On ne l’espère pas, mais les institutions sont nombreuses à adopter le digital en attendant un retour à la normale. Après les Transmusicales et Eurosonic, voici que le FAME annonce une nouvelle édition exclusivement en ligne.

Du 18 au 25 février 2021, le festival international du film sur la musique quitte exceptionnellement les murs de la Gaîté Lyrique, où il se plaisait temps, pour se retrouver au milieu de nos écrans d’ordinateurs. Une performance réalisée par l’intermédiaire de la plate-forme Mk2 Curiosity, au tarif de 2 euros 80 par “projection”. Que vous soyez à Gif-Sur-Yvette, à Saint-Pierre-Et-Miquelon ou bien à Paris, vous vivrez la même expérience que tout le monde.  

Il ne perd pourtant pas ses bonnes vieilles habitudes qui font qu’on l’aime temps : nous émerveiller avec une sélection toujours aussi pointue de documentaires et de films dont l’élément central est ce petit bruit qui enchante nos oreilles depuis des millénaires qu’on appelle musique. 

Focus et activisme

Dans cette année où les musiciens et autres artistes semblent de plus en plus réduits au silence, la programmation du FAME fait la part-belle à l’activisme et aux différentes formes de militantisme. Notamment grâce à la diffusion de films tels que le flamboyant Bring Down The Walls (Phil Collins), racontant comment la house music permet à certains prisonniers de passer outre le carcan, souvent raciste, du système carcéral américain post-Nixon, ou bien encore le documentaire Sisters With Transistors (Lisa Rovner), qui retrace l’odyssée trop méconnues des pionnières de la musique électronique expérimentales telles que Laurie Anderson. 

Le FAME, c’est aussi des plongées dans la vie de groupes, de mouvements musicaux, d’albums ou d’événements aujourd’hui cultes. Cette cuvée 2021 n’est pas en reste, au regard de Don’t Go Gentle – A Film About Idles (Mark Archer), immersion dans le célébrissime combo punk… Idles, vous suivez bien, American Rapstar (Justin Staple), focus sur la génération dopée aux opioïdes de synthèse et aux adlibs qu’est la scène Soundcloud Rap américaine, mais aussi Thunderdome Never Dies (Ted Alkemade) et sa captivante rétrospective d’un des plus grands rassemblements de la culture gabber d’Europe.

De nécessaires réflexions

Et puisque le seul moyen de prendre son shot de musique live se passe désormais depuis notre ordinateur, le millésime se voit complété par la captation d’une performance de Jarvis Cocker dans Beyond the Pale – Live From the Centre of Earth (Iain Forsyth & Jane Pollard). Un véritable cocktail multisensoriel qui se marie très bien avec une alléchante masterclass intitulée “comment filmer la musique”, ô combien importante dans ces temps où les gens se cassent la tête pour apporter une valeur ajoutée à un concert auquel on assiste depuis son canapé.

Vous trouverez toutes les informations que vous cherchez sur leur site internet. On espère vous retrouver derrière votre écran, en attendant de vous croiser dans les couloirs d’une salle de cinéma pour la prochaine fournée du FAME. 

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Jules Vandale