General POP a désormais rejoint le réseau Prose On Pixels

La fondation Fiminco, pied à terre de l’art contemporain du Grand Paris

©Martin Argyroglo

Le confinement se veut créatif entre les murs de cet ancien labo pharmaceutique. Forte de ses 10 000 m2, la fondation Fiminco s’annonce comme un véritable hub culturel incontournable du Grand Paris, avec une résidence d’artistes composée de 17 artistes français et internationaux.

Il y a quelques lunes, un dénommé Socrate prononçait ces mots “Ce qui fait l’homme, c’est sa grande faculté d’adaptation”. Deux millénaires et quelques pandémies plus tard, le philosophe grec ne pensait pas que son propos ferait tant sens. En 2020, s’adapter est le mot d’ordre. Les restaurants s’adaptent et livrent. Les librairies se mettent au désormais célèbre click and collect. Les défilés de mode et les musées se font en réalité virtuelle et les universités s’adaptent “grâce” aux cours en Zoom.

Certains domaines d’activités n’ont malheureusement pu s’adapter et restent fermés ou doivent braver à tout prix le virus. C’est notamment le cas des étudiants en arts, dont ceux de l’Université de Parsons. La célèbre école de mode et de design américaine continue d’accueillir certains de ses étudiants dans sa toute nouvelle antenne francilienne au sein de la Fondation Fiminco.

Véritable hub culturel

Situé à Romainville (Seine-Saint-Denis), la Fondation Fiminco est un espace de 10 000 m2 qui abrite quatre galeries d’art contemporain, les Réserves du FRAC Île-de-France, l’association Jeune Création et un espace d’expositions de 1 200 m2 mais pas que… En effet les locaux de cet ancien laboratoire pharmaceutique héberge aussi une résidence d’artistes.

Onze mois durant, ces 17 artistes français et internationaux vivent et créent entre les murs de ce véritable quartier culturel pensé comme un écosystème à part entière offrant un espace aux artistes plasticiens émergents dans le Grand Paris.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Fondation Fiminco (@fondationfiminco)

A quelques stations de métro seulement de Paris, la situation géographique de ce lieu exceptionnel permet un accès à la richesse culturelle parisienne tout en jouissant d’une certaine tranquillité. Le directeur général de la fondation, Joaquim Pflieger, nous explique : “On offre des ateliers et des studios aux artistes et des espaces techniques de sérigraphie de gravure, d’impression, des bancs de montages, de la photo… Sans relation commerciale aucune, nous laissons une liberté totale aux artistes tout en les accompagnant mais sans rien leur demander en retour.

En étroite collaboration avec le département, la région Ile de France et la structure d’agglomération Est Ensemble, la fondation Fiminco est à la fois ouverte sur le monde et table sur le local.

Confinés ET créatifs

Les 17 artistes de la Fondation Fiminco sont confinés ensemble. Mis à leurs disposition, les ateliers continuent de fonctionner avec les chefs d’ateliers de sérigraphie et de gravure qui viennent faire fonctionner les machines. Au quotidien, une dizaine de personne sont aux côtés des artistes pour les accompagner.

Le virus n’aura finalement pas raison de leur créativité. Dans un calme olympien et dans des conditions de concentrations optimales, certains d’entre eux avouent n’avoir jamais autant travaillé de leur vie…

Parmi ces derniers Mauricio Limón et Kubra Khademi font tout deux partis de cette première promotion. Le premier est mexicain et travaille la vidéo, l’installation, la peinture et la performance. À travers ces pratiques, il aborde des sujets portant sur le domaine public, l’économie informelle, la sexualité et le pouvoir. La seconde est une artiste performeuse féministe afghane qui s’interroge sur sa vie en tant que femme et réfugiée.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par mauricio limon (@mauriciolimon)

La fondation reste vivante et nous préparons tous les futurs moments de partage du mois de mars et d’avril avec, on l’espère, des expositions et des rencontres public !” M. PFLIEGER

En attendant, la Fondation organise le 26 novembre une visite virtuelle ! C’est à 18h jeudi prochain que se tiendra la conférence ayant pour but de découvrir ces locaux historiques datant des années 40. En attendant bientôt, on l’espère, de pouvoir les explorer pour de vrai !

Abonnez-vous à notre POP NEWS hebdomadaire ici.

Maxime Verdeille