General POP a désormais rejoint le réseau Prose On Pixels

Pour Yuksek, confiné rime très bien avec productivité (et il nous dit pourquoi)

Yuksek dans sa capsule studio – extrait du clip GEORGOUS

Après avoir dévoilé son nouvel album Nosso Ritmo en mars dernier, le producteur electro nous revient pour une interview express sur la création en confinement. Alors plutôt inspiré ou farniente ?

Nosso Ritmo est le quatrième album du rémois Pierre-Alexandre Busson (aka Yuksek) sur lequel le multi-instrumentiste a invité une liste à rallonge de featurings fameux, dont le duo Polo & Pan sur le titre Cadenza (on vous en parlait ici), les protégés de Ed Bangers Breakbot et Irfane sur The Only Reason (dont le clip participatif a été réalisé pendant la quarantaine) ou encore les australiens Confidence Man sur le tubesque Georgeous. Les tontons de Zombie Zombie, la feel good attitude de Isaac Delusion ou encore les rennais Juveniles sont aussi de la partie, pour notre plus grand plaisir !

Yuksek est également compositeur pour des B.O. de films (comme Marguerite et Julien de Valérie Donzelli) et à la tête de sa propre écurie, Partyfine. Ce label rassemble des plantes vertes et autres pépites electro pop dont la dernière compile More or Less disco, risque de vous faire tourner comme une toupie tout le samedi soir.

Rencontre avec Yuksek “je ne vois pas en quoi le confinement devrait baisser le niveau d’exigence.”

Est-ce que tu as produit pour toi ou les autres pendant la quarantaine ? 

Yuksek : J’ai fait 4 remix qui m’étaient commandés, j’ai également quasi fini la musique d’une série et commencé celle d’un nouveau long métrage, et puis pas mal travaillé sur les prochaines sorties de mon label Partyfine. Au final j’ai été assez productif pour l’instant.

A quelles difficultés tu as dû faire face ?

La principale difficulté c’est de s’y mettre, j’ai d’habitude un studio hors de chez moi, un studio génial dans un théâtre, j’y vais généralement tôt le matin et c’est un endroit seulement pour bosser. Là en travaillant chez soi on est constamment distrait et potentiellement on peut faire d’autres trucs, du coup il y a un vrai problème de concentration.

Est-ce que pour toi ce confinement c’est finalement une situation assez banale de producteur ?

En apparence oui mais dans les faits pas vraiment. Et surtout je suis dans une situation où je n’ai pas la moindre idée de quand vont reprendre les tournées, c’est très stressant ce flou, et je ne suis pas intermittent donc mes revenus cette année vont dépendre de mon activité, si elle est nulle les revenus aussi.

Quelles sont les activités que tu trouves d’habitude après une journée enfermée dans ton studio, sur lesquelles là tu ne pouvais pas compter ?

Sincèrement à part cuisiner et regarder un ou deux films par semaine je ne fais rien. J’ai du mal me concentrer vraiment sur un bouquin, je mets généralement une série pour m’endormir et lendemain je ne me souviens pas où j’en étais… c’est pas super riche j’avoue :)

Est-ce que tu penses que les ‘œuvres confinées’ (dont le terme est assez anxiogène) vont être bien accueillies par le public ?

L’idée de l’œuvre confinée n’a pas trop de sens, tu crées ou tu ne crées pas… Là les clips participatifs vont vite fatiguer tout le monde, j’en ai fait un au tout début du confinement mais en essayant de créer visuellement un truc marrant, pas juste coller des images les unes derrières les autres, on croirait que le confinement est synonyme de “regarder des trucs cheap mais c’est pas grave” et ça je ne suis pas du tout d’accord, je ne vois pas en quoi le confinement devrait baisser le niveau d’exigence.

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