[POP CREW] Pisica, le collectif qui met la minimal dans les hangars
Musique - 03.7.2019
Derrière le petit chat roumain qui vient encanailler les parisiens dans des hangars crasseux se cache une team passionnée et soudée qui a le goût du risque, une vision intéressante de l’événementiel et un penchant pour la minimal de qualité.
Pour en apprendre plus sur Gilles, Benjamin et Nicolas, comment ils voient la scène électronique parisienne et comment ils conceptualisent leurs events, voici notre interview du crew :
Est-ce que vous pouvez vous présenter et présenter vos rôles respectifs au sein de Pisica ?
Gilles : Je m’appelle Gilles, je suis le fondateur du collectif Pisica. Benjamin l’a cofondé avec moi, notre but était de créer un collectif qui met en avant la minimal roumaine. Personnellement j’aimais bien les petits chats (rires). Donc à partir de ça, j’ai imaginé un storytelling : celui d’un petit chat qui vient de Roumanie et qui arrive en France avec sa micro house pour secouer un peu le public français dans des hangars. Le concept est celui d’une “free” mais qui passe de la musique roumaine, c’est parti de là. Au début nos teufs réunissaient 400 personnes et ensuite on a voulu voir plus grand : un hangar plus grand et un plus gros artiste : Vinyl Speed Adjust, c’était le 3 novembre 2017, à Chatou. Cette Pisica a vraiment tout cassé et à partir de là, le collectif était réellement lancé. Voilà, pour présenter Pisica, je dirais qu’on a mis de la minimal roumaine dans des warehouses inspirés de la fête libre.
Benjamin : Je m’appelle Benjamin, j’ai rejoint Gilles 3 jours après qu’il ait fondé le collectif, c’était son idée à la base. Comme il l’explique, on voulait associer la micro, qui était vraiment peu développée à Paris et cantonnée à des petits clubs, au type de soirées warehouse qu’on aimait bien. Jusque là, ce type de soirée était vraiment réservé à la techno, la trance etc… On s’est dit que ça pouvait être cool de démocratiser la micro en l’introduisant dans un type d’événements qu’on aimait bien dans la production mais pas forcément musicalement.
Nicolas : J’ai connu Gilles il y a 5 ans via mon ami Alexandre Buton, qui gère Fée Croquer. J’ai ensuite appris qu’il avait créé Pisica et, lors du premier event du collectif, j’ai rencontré Benjamin. Les deux avaient des problèmes à gérer la sécurité, la police, le maire et toutes ces choses là, ils m’ont demandé d’être leur porte-parole à ce niveau et ça a très bien marché puisque nous avons pu, après discussion, mener à bien l’événement. Je suis rentré dans Pisica de manière un peu insidieuse. En arrivant sur le lieu, le hangar était fermé et finalement la vice-maire a ouvert le lieu, la police encadrait et tout s’est très bien passé.
Dans quel contexte le collectif a-t-il été créé ?
Benjamin : La première fois qu’on s’est rencontré c’était sur les quais de la Concrete, j’étais avec une fille et Gilles aussi, il s’avère que Gilles connaissait la fille avec qui j’étais. J’ai mis un son sur son enceinte, il m’a dit direct “c’est de la grosse merde” et de fil en aiguille on est devenu amis. Par la suite, on a été amené à se revoir, étant impliqués dans les mêmes organisations à cette époque. Je l’ai rejoint sur Pisica puis j’ai tout appris sur le tas, je ne connaissais rien à la production d’événements, j’ai appris avec Gilles.
Gilles : J’étais responsable de l’organisation de weekends d’inté pour une asso de la Sorbonne donc c’est là que j’ai vu comment fonctionnait la prod d’un événement, ou même en l’occurrence d’un voyage. Cette expérience associative m’a donc donné les méthodes et le cran pour monter une soirée accueillant 400 personnes. On a donc appliqué ça à notre kiffe commun pour la micro.
On a loué un squat, celui où il y avait toutes les Order. C’était super bien, on a fini à midi avec Cosmjn, on était content. On a appris pas mal de choses en faisant face aux petites galères qui sont normales pour un premier event. Ensuite on s’est professionnalisé au fil des soirées qu’on a organisées.
Notre campagne de communication était adéquate apparemment et les gens ont dû apprécier la soirée parce qu’ils sont revenus et nos soirées ont attiré de plus en plus de monde.
Benjamin : Notre collectif s’inscrit dans la démocratisation de notre style de musique, dans le sillon de Distrikt qui organisait des grosses soirées micro. Après il n’y avait pas beaucoup d’orgas qui avaient une DA comme la leur, le créneau était plus ou moins libre. Je pense que ce qui a permis le développement du collectif, c’est aussi qu’on a fait découvrir la micro à beaucoup de gens qui, à l’époque, il y a deux ans, ne connaissaient pas du tout. Notre public, en partie, a aimé nos soirées pour leurs formats puis a appris à aimer ce genre musical en venant à nos soirées !
Gilles : Pour ma part, c’est vraiment Distrikt qui m’a donné envie d’organiser des soirées de ce genre, je rentrais exprès de Bordeaux juste pour leurs soirées. De ce fait, je vois Pisica comme étant dans leur lignée, d’une certaine façon.
Quelle est la force de votre collectif ?
Benjamin : Déjà, notre équipe est soudée, on est vraiment très potes, on se voit tous les jours. Gilles, sa force c’est d’aller souvent dans les soirées des autres et d’y trouver des inspirations. Par exemple, les scénographies qui font un peu “tranceux”, c’est quelque chose qu’on n’a pas forcément l’habitude de voir, même en soirée techno. On essaye de prendre tout ce qu’on aime, tous les meilleurs éléments des soirées qu’on voit. Et ça sans se poser de barrières de genres du type : “ha non pas ça, c’est connoté scène trance”. Et ça donne un résultat sympa.
Ensuite, on a le goût du risque donc c’est une force, même si ça a fini par nous retomber dessus. Et ça nous a permis d’offrir à notre public des lieux vraiment oufs, qui sortaient de la norme à Paris. Selon moi, ça fait la beauté du truc.
Comme dernier atout je dirais : la direction artistique musicale. Après on galère un peu avec le nouvel algorithme facebook qui fait que les événements sont bien moins visibles si tu ne payes pas. Avant on pouvait se faire plaisir sur la programmation en invitant des DJs roumains complètement inconnus et super pointus tandis que maintenant c’est un peu plus compliqué. On est obligé de prendre des gros noms micro pour s’assurer une sécurité, on peut moins faire découvrir des mecs qui ne passaient jamais à Paris.
Gilles : J’aimerais ajouter un petit élément. On se met à la place de la personne qui vient pour s’amuser à notre soirée. Et à partir de ce point de vue, on essaye de rajouter des petits détails pour faire kiffer le public. Que ce soit des petites lights en plus, des coins chill élaborés, assez beaux et confortables ou des food trucks avec de la bonne bouffe. Et dans la même optique, on essaye de fixer des prix pas trop élevés, dans le but qu’une fois que le public a payé son entrée, il n’ait pas plus rien après avoir pris son uber pour rentrer, c’est important !
Benjamin : C’est important pour nous de ne pas mettre les gens comme du bétail dans un enclos, on veut se plier en quatre pour mettre les gens bien !
Quel est votre regard sur la multiplication des collectifs qui se forment aujourd’hui ? Pourquoi tant de collectifs se forment selon vous ? Phénomène de mode ? Aspect générationnel ?
Benjamin : Pour moi ça va de pair avec le développement des musiques électroniques à Paris, plein de gens se sont dit “pourquoi pas moi?” après être allés en soirée, dont nous. Je trouve ça très positif, plein de projets sont vraiment super. Et en même temps il y en a autant qui font n’importe quoi, la production d’un événement de qualité, ça demande de l’investissement et ça n’est pas à la portée de tout le monde.
Je pense que c’est aussi très lié au développement de la billetterie Shotgun, parce que c’est très facile, grâce à l’appli, de vendre ses tickets en ligne. Avant c’était super galère, il fallait passer par Digitick etc. Maintenant c’est très simple, tu peux même vendre des tickets avec un compte perso. Tout le monde a l’opportunité de faire des événements.
Je me rappelle avant, il y a 3 ans, il y avait certains weekends pendant lesquels il ne se passait rien. Maintenant tu te retrouves souvent avec 3 ou 4 warehouses par weekend, des dizaines de soirées en club. Globalement le bilan est positif parce que tu as du choix, tu peux vraiment trouver la soirée qui te convient étant donné que l’offre est plus riche et variée. On ne va pas se plaindre d’avoir le choix !
Gilles : Tu as raison sur le côté phénomène de mode, il y en a pas mal comme Fée Croquer ou nous qui donnons envie à d’autres de se lancer dans des organisations de warehouses. A Paris, selon moi il y a une vibe qui donnent envie aux gens d’entreprendre alors que dans d’autres villes c’est plus compliqué et il y a moins de lieux et de public pour ça. A Paris il y a énormément de soirées en warehouse organisées, plus que dans certaines autres villes du monde, où la scène club est pourtant bien développée. J’avais vu une vidéo Resident Advisor sur Mexico City où on parlait des nombreux warehouses qui ont lieu à Paris.
Benjamin : Je pense que c’est un bien qui entraîne ses dérives. Et ces dérives amènent aussi à un manque de confiance envers les prestataires. La multiplication des collectifs amène à la création de certains qui ne produisent pas sérieusement leurs events, qui ne payent personne par exemple. Et c’est au détriment des autres qui gèrent bien leurs projets.
Comment fonctionne le collectif en terme de modèle économique et de hiérarchie ?
Benjamin : On est deux à la tête du collectif : Gilles et moi, on bosse autant sur l’aspect direction artistique que sur la production de l’événement. Nicolas nous aide pas mal aussi, sur la prod surtout. On a des responsables pour chaque pôle, qui gèrent de façon assez indépendante. Une responsable bar, une responsable communication qui gère les RP, qui est un aspect très important, pareil pour l’entrée, on a une responsable entrée et aussi un responsable artiste.
Gilles : En tout on a 5, 6 responsables de pôle, il y a aussi le responsable sécurité. On a un stagiaire aussi ! (rires) Il s’occupe de la logistique, quand il y a des TPE à ramener, ou des talkies, on met en place avec lui toutes les barrières et mine de rien c’est pas facile à faire quand on est si peu donc il nous aide bien !
Benjamin : On est aussi aidés par tous nos prestataires, on garde souvent les mêmes, ils font vraiment partie de l’organisation et on peut leur faire confiance. Par exemple les mecs qui posent le son, ou qui installent la scéno, bossent en indépendance, on leur donne carte blanche. Raeve Lucide, pour te donner un exemple, sont là à chaque event depuis le début et en ce sens, ils font un peu partie du collectif.
Gilles : En 2 ans on a élaboré un panel de prestataires assez efficaces et assez réglos. On a toujours le même graphiste, toujours la même sécurité…
Benjamin : L’identité visuelle de Pisica n’a pas changé depuis 2 ans et c’est aussi quelque chose d’important pour nous. Et le graphiste, en ce sens, fait partie du collectif. D’ailleurs il mix maintenant à nos soirées ! Il s’appelle Antoine Zek, c’est un mec de Raw Agency et il mix uniquement de la micro !
Et sinon du point de vue du modèle économique, vous faites comment ?
Benjamin : Ca a commencé à chrome, Pisica, même si tout le monde dit que ce n’est pas bien. C’est Gilles qui a investi à la première soirée, et il a perdu de l’argent donc il est resté à Paname l’été.
Sinon, c’est un peu les montagnes russes, il y a eu des phases où ça marchait super bien pendant lesquelles on a pu bien se payer. En mettant des bonnes équipes au bar, on a pu arriver à ce résultat bénéfique. Le chiffre est en vérité surtout fait avec le bar.
Après, pendant un an, on a perdu un peu d’argent et puis, avec les dernières annulations, on n’est pas dans une phase économique incroyable.
Gilles : Une partie des charges est pour les prestataires, une autre partie va aux employés, et nous (Benjamin et moi) nous versons un salaire relatif aux bénéfices de chaque soirée. Une partie des bénéfices va à une association : Les Griffes du Coeur pour sauver les petits chats d’île de France. On utilise aussi une partie des bénéfices pour investir dans notre tout nouveau label Pisica Records, étant donné que les vinyles en eux-mêmes ne sont pas très rentables.
Benjamin : On arrive d’un côté à ramener plus de monde, de l’autre à diminuer un peu les coûts, ce qui fait qu’on se maintient à flot.
Nicolas : Après, dans les faits, quand on a une annulation comme ça a été le cas récemment, ça chamboule tout cet équilibre malheureusement… Ça n’est que du risque, quand tu bookes tes artistes, quand tu bookes ta salle, ton système son, tu vends tes préventes pendant quasiment un mois et une journée avant l’event tu en vends 1000 et c’est seulement à ce moment là que tu vois si tu vas être rentable ou non, et les gens ne se rendent pas forcément compte de ça.
Benjamin : Tu as au moins la moitié de ton événement à payer avant, c’est vrai.
Gilles : Après, parfois il y a des artistes cools qui ont été conciliants quand on a eu ces problèmes d’annulation, par exemple Sterling Moss est revenu mixer gratuitement parce qu’il était dégoûté par ce qu’il nous était arrivé !
Benjamin : On réinjecte aussi une grosse partie, on ne distribue pas tout notre bénéfice et ça permet de faire des events de manière plus sereine.
D’un point de vue des politiques mises en place, est-ce qu’en France, et plus particulièrement à Paris, ce n’est pas trop compliqué d’investir des lieux ?
Gilles : On rencontre généralement beaucoup de problèmes avec les gérants de warehouses, ce qui a d’ailleurs un peu dissuadé Distrikt de continuer sur ce genre de soirées.
Les gérants de ces endroits sont parfois peu scrupuleux et ne font pas vraiment ce qu’ils disent et ce qu’on établit dans nos contrats…
Benjamin : A Paris c’est très problématique d’organiser des warehouses à cause du manque de confiance envers les prestataires, le manque de confiance des mairies et des propriétaires. Comme on l’a dit avant, il y a beaucoup de collectifs qui produisent des events et du coup une plus grosse partie qui fait n’importe quoi et ça dessert ceux qui sont sérieux, ça crée un climat de méfiance. C’est ça, dans notre cas, qui est surtout compliqué. Les prestataires doivent, aujourd’hui, bien souvent verser leur acompte avant par exemple…
Gilles : Il y a une circulaire qui est passée dans le 93, qui dit que toutes les soirées organisées en warehouse sont proscrites, il y a des zones géographiques, comme celle-là, où c’est légalement impossible maintenant…
Benjamin : Globalement il y a assez peu de coopération entre les pouvoirs publics et les organisateurs d’événements. On est un peu vus comme une sous-culture au sens négatif du terme.
Nicolas : Avant, la police arrivait parce qu’ils entendaient du son, mais on pouvait toujours jouer la carte de l’événement privé de moins de 500 personnes.
Aujourd’hui, les flics connaissent ton nom, ils ont regardé ton event etc… Ils voient tout sur facebook et essayent même de t’annuler avant l’événement. C’est comme s’il y avait une volonté des pouvoirs publics, et même des préfets de police directement, de n’avoir aucune soirée tel jour dans tel périmètre, et c’est impossible de discuter.
Benjamin : C’est vrai qu’avant on pouvait discuter avec la police et la plupart du temps ça se passait bien. Et là, pour nos annulations on avait deux choix : soit on se barre soit ils saisissent tout et on part en garde à vue.
Nicolas : J’ai une petite anecdote à ce sujet. L’OPJ (officier de police judiciaire) vient me voir et me dit “Nicolas il faut que tu t’en ailles, sinon ils vont te mettre en garde à vue”. C’est à dire que lui ne voulait pas qu’on y aille mais il m’a pris à part pour m’éviter d’être embarqué alors qu’on était devant ses collègues.
Benjamin : avant, c’était la belle époque, on pouvait se permettre d’exploiter des lieux qui n’étaient pas ERP et maintenant on doit s’orienter vers des lieux qui sont faits pour recevoir du public, qui ont moins de cachet. C’est un peu mort maintenant pour investir des entrepôts ou des friches industrielles. On doit aller vers des lieux moins underground.
Gilles : il y a 3-4 ans c’était le tout début de ce genre de soirées à Paris, comme les DROM en 2015. Mais depuis il y a eu beaucoup de problèmes et toutes les mairies ont tilté qu’il y avait ce genre de soirées en Ile-de-France, et maintenant elles ne nous donnent plus d’autorisations. Quel intérêt a une mairie à prendre la responsabilité de ta teuf ? Aucun, il n’y a aucun bénéfice pour elles, seulement des risques.
Nicolas : A chaque fois qu’on a demandé les autorisations, les mairies attendent un mois et te disent non le jour de ton event et donc annulent ton event.
Gilles : Pour finir, je pense que depuis un an il y a eu des problèmes au niveau des warehouses, de natures différentes, on regrette une mort dans un warehouse techno, entre autres problèmes moins graves… En Ile-de-France on observe de ce fait une réticence des pouvoirs publics vis à vis de ce genre de soirées. On ne peut rien faire sans une autorisation en bonne et due forme, chose qui est extrêmement difficile à avoir. Aujourd’hui il y a un climat délétère pour deux raisons : les problèmes avec des producteurs de soirées qui font n’importe quoi, ce qui fait réagir les mairies, et aussi des petites concurrences entre organisateurs qui faisaient annuler mutuellement leurs soirées. Et donc à cause de ces alertes données par les concurrents, la police est beaucoup plus aware. Même pour des gros events comme le Weather Festival, le jour j, la mairie de Boulogne leur a interdit de vendre de l’alcool après 2h du matin. L’idée c’est donc aujourd’hui de se tourner vers des mairies qui sont coopératives.
Quelles sont vos actus ?
Benjamin : L’activité est brûlante en ce moment ! (rires) On a sorti un premier vinyle sur notre tout nouveau label Pisica Records. Donc on est en train de vendre ce premier vinyle et on travaille sur le deuxième. Le label est vraiment un moyen de nous exprimer artistiquement et ça rend le projet plus complet et qualitatif, donc c’est cool.
Comme on a dit on a été annulé sur notre date de fin mars donc on a vraiment à coeur de revenir très fort. C’est pour ça qu’on a booké le plus gros artiste qu’on n’ait jamais booké : Barac. Ça c’était le 22 juin. Et on continue, on a fait un Café Barge aussi récemment et là on est invité par Fée Croquer le 14 juillet.
On a un potentiel projet de faire des teufs Pisica en Roumanie et en Espagne, mais ce n’est pas une actualité brûlante.
Quel conseil donner à des gens qui ont envie de s’y mettre ?
Gilles : D’abord, je leur dirais de se renseigner sur les problématiques de l’organisation de soirées, que ce soit warehouse ou club. Puis de trouver un bon plan de financement et de respecter leurs prestataires.
Benjamin : En fait les gens n’ont pas idée de toutes les problématiques liées à l’organisation d’événements. Et il faut aussi savoir que la nuit parisienne, c’est vraiment la jungle, il faut être prêt à gérer les imprévus qui découlent de ça. Je leur dirais également qu’il faut faire ça avec un peu de passion, parce que si tu es seulement là pour te faire un billet il vaut mieux s’abstenir, ça n’est pas le meilleur moyen de gagner de l’oseille.
Retrouvez Pisica sur la scène micro de la prochaine Fée Croquer le 14 juillet pour voir un set du fameux roumain Priku.
©Arthur Lacour
Talk Louise G.