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[POP CORN] Hier soir, j’ai vu SHÉHÉRAZADE

Hier soir j’ai vu Shéhérazade, de Jean-Bernard Marlin, avec Dylan Robert et Kenza Fortas.

Hier soir, j’ai vu… Marseille. Les Quartiers Nord, Sakakini, la Rotonde, la Corniche, le Vieux Port. La cité phocéenne, terre d’asile et d’exil pour certains, grande prison au soleil pour d’autres. Lascive, chaude, incandescente. J’ai vu le ‘sang’, son sang : putes, trans, lascars et dealers, qui se partagent la rue. Des minots, 16-17 ans à peine.
J’ai vu, et j’ai entendu Marseille. Sa gouaille, ses mots qui chantent, râpent, dérapent. Une poésie vivante, vibrante, qui déroule avec une efficacité folle un conte social d’une modernité écrasante. Une bonne claque, en somme.

Dans ce conte là aussi, il y a des méchants. Des méchants qui font du sale. Et il y a des héros. Princesses et chevaliers servants. Shéhérazade et Zack. Ils sont beaux, jeunes, comme dans un Disney. Jasmine et Aladin, mais sans le rêve bleu. Ici tout est noir : le bitume des trottoirs, l’asphalte des boulevards, la nuit qui les enveloppe et les aspire. Du merveilleux, il ne reste plus grand chose. Les hôtels miteux ont remplacé les palais, les calibres les épées, le crack la potion magique.

Il y a pourtant ce nom, Shéhérazade, comme la promesse d’une lumière, un petit espoir qui scintille. Et il y a leur amour. Un amour qui naît, et qui peut tout changer.

Hier soir, j’ai vu Sheherazade et, ‘con’, c’était tarpin bien.

Charlotte est sur Instagram @charlottebals