Coconut fever
Musique - 07.9.2015
Un week-end en terres exotiques ça vous tente ? Une seule option, on s’envole à Saintes pour le Coconut Music Festival.
Saintes, terre d’exotisme
Deuxième ville du département de la Charente-Maritime, Saintes reste cachée dans l’ombre de sa grande soeur, de sa plaque touristique tournante et de son aquarium géant. Sauf lors du Coconut Music Festival. La volonté des organisateurs est tout simplement d’offrir à Saintes et ses alentours l’opportunité de s’exprimer, et de transformer la ville en un espace culturel musical important.
C’est la troisième édition du festival, qui se veut élégant, et alloué d’une programmation défricheuse. Derrière ces passionnés se dissimule le groupe d’indie/afrobeat, François & The Atlas Mountains. Un concentré d’électro-pop, qui s’entend dans le line-up de l’événement. Convivial, ludique et aguicheur grâce à son bel environnement et son climat de choix, le Coconut Music Festival nous gratifie de reflux tropicaux alors que l’automne arrive à grands pas.
Vendredi, c’est jour de mariage
Le couple de maliens le plus sympathique au monde -peut-être même le meilleur groupe d’origine africaine des années 2000- aura le plaisir d’ouvrir le bal en tête d’affiche le vendredi. Amadou & Mariam sont à la Word Music ce qu’était les White Stripes au rock alternatif. Des symboles, asservis d’hymnes entêtants inoubliables. Pour le coup, on pense évidemment à “Mon amour, ma chérie“. Plus impressionnant encore, c’est la liste remarquable de personnalités qui ont participé à leurs concerts ou à leurs disques: Mathieu Chedid, Manu Chao, Damon Albarn, mais aussi Robert Plant, Stevie Wonder et un certain David Gilmour. Leur pop dansante aux accents exotiques a conquis le monde entier, et Saintes aura le droit à son “Dimanche à Bamaco“.
La suite est une petite mélodie du bonheur à part entière. On retrouve la française de Melody’s Echo Chamber et sa pop psychédélique envoûtante, ainsi que le londonien Barbarossa, chanteur-compositeur de talent, à l’acoustique romantique et au timbre empli d’amertume. Toujours en provenance d’Angleterre, c’est la ravissante Tirzah, repérée par l’un des membres d’Hot Chip, qui nous délectera de son groove baroque et saugrenu. Enfin, le festival laissera la part belle aux jeunes découvertes, à commencer par les tracks pêchues et dansantes de Terme Tan, et le folk crépusculaire de Le Colisée, situé quelque part entre Jeff Buckley et Tom Verlaine.
Platines et soleil californien
Samedi, la french touch reprend le pouvoir avec Rone au style si appréciable et inqualifiable. Fort de son dernier album Creatures, pour lequel il a fait” disjoncter” la moitié de l’Hôtel de Ville lors du Fnac Live, Erwan Castex continue de nous surprendre. Il arpente, comme un astronaute de la musique, les recoins spatio-temporels de l’électro, qui, aspirée par le trou noir de sa pop expérimentale, en ressort sublimée. Ses sets, toujours explosifs et palpitants, risquent bien de faire éclater les derniers cocotiers de l’été.
Mais il y a du beau monde pour l’épauler. La post-techno du leader de Zombie Zombie, Etienne Jaumet, a ce côté hypnotique et flamboyant de l’électro qui berce une foule comme un seul homme. Ajoutez à cela le rock psyché et dépaysant de Cristobal And The Sea, l’électro-rock décapante des français de Tahiti Boy & The Palmtree Family, les descendants de la pop savoureuse de Phil Spector avec Waldo & Marsha, et vous obtiendrez un cocktail fabuleux et éclectique. Reste le jeune et mystérieux Bajram Bili, affilié au mouvement Krautrock, qui explore les confins de sa personnalité à travers des synthés noisy et des compositions pointilleuses, à la séduction saisissante. Bien plus rafraîchissant qu’un lait de coco dans une eau translucide et écarlate.
3×2 pass sont à gagner pour les deux jours du festival.
Pour participer au concours et tenter de remporter les invitations:
1) Follow BETC POP sur Twitter
2) Un mail à l’adresse rsvp.betcpop@betc.com avec le nom de code “COCONUT” dans l’objet du mail
Par @Drounix