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[POP TALK] DIE KLAR impose son style avec son premier EP Fatality

DIE KLAR a signé tout récemment son premier EP : Fatality, une expérimentation musicale tissée de trance, d’eurodance, de rave, d’eurorave…

Le producteur, également organisateur des soirées Darude et membre du crew Bel Air Sounds, impose son style et ne nous laisse pas le temps de souffler avec 4 morceaux qui détonnent ! Pour l’occasion on l’a rencontré et on a discuté des 90s, de Blade et de son personnage mystérieux qui ne sort jamais sans ses lunettes noires, bonne lecture :

1/ Tu peux nous parler de ton délire avec Mortal Kombat ?
Sur ma pochette d’EP, j’ai voulu m’inspirer des films d’action asiatiques des années 90 ou des films d’action à l’ancienne comme Kill Bill, Blade avec des couleurs punchy comme le rouge pétard un peu violent. Mais aussi qui ont un côté rétro, qui rejoint celui de ma musique. Fatality, ça fait référence à une technique de mise à mort de son adversaire, c’est la prise finale dans le film et le jeu vidéo Mortal Kombat. J’ai voulu amener cet esprit de combativité, d’abnégation. Cet univers était présent dans mon enfance, avec les jeux vidéo des 90s entre autres, et je m’en suis donc beaucoup inspiré.

2/ C’est difficile de produire de la trance?
Alors je sais pas si on peut parler de transe à 100%, je produis un genre assez hybride. C’est un style musical pas encore défini, j’appellerais plutôt ça de l’eurotrance ou de l’eurorave, ça regroupe plusieurs styles 90s assez clubbing : ça va de l’acid à la trance en passant par la rave.
En terme de production, je ne connaissais rien à Ableton au début et j’ai eu envie de produire des sons qui rendraient hommage au son rave qu’on pouvait trouver dans les 90s en Belgique ou aux Pays-Bas. On peut trouver ce genre de sons aujourd’hui dans des festivals comme Thunderdome aux Pays-Bas. Il s’agit de gabber, de hardcore.
Dans cet EP j’ai mis des souvenirs d’enfance aussi : les films dont je t’ai parlé juste avant pour l’esthétique. J’y ai mis aussi des références musicales de cette époque là comme Prodigy qui est un groupe pionnier de cette mouvance rave, 2 Unlimited : un duo hollandais connu pour sa musique hyper punchy et hyper fun ponctuée d’eurodance et de trance, T99 qui est un groupe belge : grand pionnier aussi de cette scène.
Les jeux vidéos aussi ont leur part : pas seulement Mortal Kombat mais aussi Taken par exemple.
J’ai voulu faire un EP de teuf, très coloré, qui rappelle l’enfance que j’ai vécue.

T’as fait un EP pour danser du coup?
Oui un EP assez direct, parce que pour imprimer sa marque il faut être authentique. Même s’il y a un côté expérimental avec la synthèse de genres qui s’opère sur mes tracks.

3/ Tu avais déjà produit avant?
Alors de base je suis musicien, bassiste plus exactement dans un groupe, quand j’étais au lycée. A partir de là je me suis intéressé au rock new wave, cold wave, mais aussi de la soul et après de la techno à l’ancienne.
Mais avec cet EP j’ai voulu faire quelque chose de cohérent musicalement parlant même si c’est un peu inédit, avec cette sorte de “taboulé nostalgique” de la scène rave.

4/ Tu irais vers d’autres horizons en terme de prod?
J’aimerais mettre un peu de profondeur dans mes prochaines prods, avec l’aspect atmosphérique qu’on trouve dans la trance par exemple ou dans la tech-house, avec un côté plus progressif. Tandis que là j’attaque direct, on a pas le temps !  Mais je veux toujours garder cette pâte qui est celle de DIE KLAR.

5/ Qui sont tes maîtres en matière de prod ?
C’est assez éclectique : ça va de Praga Khan, Antiloop, Gouryella, Paul van Dyk, (les historiques) à LONE, Nomad, Scoot Brown, Panteros et Prezioso (un peu plus recent).

6/ Tu peux nous présenter le personnage de DIE KLAR qu’on voit dans ton clip ? Son ethos est super différent de ta personnalité à toi et pourtant c’est ton alter ego, pourquoi un personnage aussi dark ?
Il y a plein de messages cachés dans ce clip. En fait, le garçon roux au début me représente quand j’étais jeune : insouciant, hyper carré, simple, sans panache… Et à partir d’un moment j’ai voulu prendre un peu la main sur ma vie et j’ai commencé à écouter et faire de la musique. Dans le clip le garçon se transforme en moi et c’est le “nouveau moi” qui s’assume, qui fait la fête, qui n’a pas peur des gens, qui assume ce qu’il est et ce qu’il fait musicalement à la fois. Ca met en parallèle ma vie quand j’étais jeune et ce que je suis devenu maintenant. Donc DIE KLAR c’est un personnage un peu à l’image de Blade, hyper carré et droit, qui se tape des barres mais qui est un peu robotisé. Je me suis inspiré des super-héros dans l’outfit avec les lunettes par exemple. J’ai repris les codes représentatifs de cet univers. Beaucoup de gens me disent qu’il y a un décalage entre ce qu’ils connaissent de moi : souriant, accessible et DIE KLAR. Mais je ne suis pas que Karl le gentil, j’ai du caractère. C’est peut-être aussi une sorte d’armure que je me suis créée comme ça. Je joue un peu ma propre caricature, je suis très ouvert mais mon style est un peu sombre, avec mes vêtements noirs etc… Et puis je me fous un peu de la gueule des gens en jouant le mec hyper sérieux quand j’endosse le rôle de DIE KLAR.

7/ Tu vas tenter une prod full eurodance ?
Alors je vais peut-être tenter un remix un peu plus doux… Mais aussi peut-être un peu plus hardcore, qui sait !

8/ Qu’est-ce qui t’as autant plu dans ce genre musical ?
Je pense que je fantasme cette période des 90s, j’y vois un vrai bouillonnement culturel et musical. Avec la fin de la guerre froide, je vois dans ces années une sorte d’enthousiasme un peu primaire et je m’intéressais à tout ça. En regardant la télé, l’émission Tracks sur Arte, et c’est à partir de là que je me suis intéressé à ce genre de sous-culture, j’ai découvert The Prodigy, j’ai trouvé ça vraiment très bizarre sur le coup mais fascinant. Il y avait le hit machine aussi pour le côté un peu plus mainstream, j’apprenais à faire les chorés avec mes frères sur To Be Free (rires)! J’aime cette esthétique et ce grain à l’ancienne.

9/ Quelles sont tes actus ?
Ma release party ! Elle est le 26 juillet à l’International.

 

 

Retrouvez toutes les infos sur DIE KLAR sur sa page facebook.

Et son EP, Fatality est disponible sur toutes les plateformes juste .

 

Talk Louise G.