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Avec “Tirer un Trait”, La Zarra sublime SCH et clôture sa série de reprises

Crédits : Fifou

Découverte sur un featuring avec Niro puis par l’intermédiaire de ses réinterprétations de morceaux de rap français à la sauce Edith Piaf, La Zarra se confie sur l’apport du difficile exercice de la reprise sur le début de sa carrière. Avant qu’elle ne vole de ses propres ailes.

21 avril 2017. Niro, rappeur qu’on ne présente plus, lève le voile sur le clip de Printemps Blanc. Mais ça n’est pas son timbre rocailleux qui crève l’écran et attire l’oreille. Plutôt la voix énigmatique et puissante d’une invitée surprise. Une invitée surprise pour le public, mais aussi pour La Zarra, la principale intéressée, compositrice de ce morceau qui dépasse aujourd’hui 13 millions de vues. 

“À cette époque, vers 2016/2017, je ne connaissais pas vraiment Niro, ni même le reste du rap français, pour être honnête. Cette collaboration s’est faite par l’intermédiaire de Benny Adam de chez Thérapie Musique, qui passait souvent à Montréal. Il a ramené un de mes essais de Printemps Blanc à Niro, qui a tout de suite voulu qu’on l’enregistre ensemble.”

Cette soudaine prise de lumière est une révélation pour la jeune et mystérieuse québécoise, plutôt secrète sur tout ce qui ne transparaît pas de son nom d’artiste. Elle se rend tout d’abord compte que ses cordes vocales qu’elle savait déjà faites en or peuvent lui permettre d’aller loin. À condition qu’elle dispose d’une recette de carburant pour ses propulseurs. 

Une recette qui va conjuguer sa récente découverte du rap français, “par l’intermédiaire de ma manageuse, qui va me faire écouter SCH, PNL et tant d’autres” et son amour bien plus ancien pour l’élégance magnétique d’Edith Piaf, que l’on retrouve jusque dans l’esthétique très réfléchie de ses clips.

C’est ce tunnel temporel entre deux époques finalement pas si différentes qu’elle se plaît à emprunter dans ses réinterprétations, dont deux sont déjà sorties à ce jour : un mash-up entre La Môme et les deux frères des Tarterêts, qui lui a demandé pas mal de temps”, ainsi qu’une reprise de Tirer Un Trait de SCH, avec qui elle rêve de collaborer. 

“J’aime bien partir sur une base très organique au piano/voix, qui se rapproche parfois presque de la valse, sur laquelle vient se greffer des percussions très modernes, un peu comme de la trap”

Le difficile art de la reprise – “plus que de se réapproprier le morceau de base, il ne faut pas avoir l’impression de le gâcher” – a été pour elle la meilleure des écoles pour faire maturer son projet artistique. 

“Je débarquais un peu de nulle part, je ne me sentais pas encore prête à dévoiler d’autres morceaux que j’avais pu composer moi-même. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai ressorti Printemps Blanc en solitaire au mois de Janvier. Je voulais me détacher de l’étiquette de “la fille qui chante avec Niro” !

La Zarra est désormais prête à voler de ses propres ailes. En attendant que ce satané virus ne cesse de paralyser le Québec – et le reste du monde par la même occasion –, elle en profite pour peaufiner ce qui sera son premier projet, “uniquement composé de créations personnelles.” En attendant de la retrouver sur JVLIVS III ?

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Article : Jules Vandale