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[ITW] Rone, éternel curieux

On a parlé pop, film et collaboration avec Rone.

De passage aux Nuits Secrètes, formidable festival de la pampa nordiste, Rone a répondu à nos quelques questions.

Comment vois-tu évoluer ta musique  ?
C’est un mystère pour moi-même. Ce qui est sûr c’est que je m’intéresse de plus en plus aux prises de son. J’ai commencé avec du son purement électronique et là, de plus en plus, je collabore avec des musiciens et avec plus de voix. J’ai l’impression d’élargir la palette.
En fait ça a commencé, sur le deuxième album Tohu Bohu sorti en 2012 où il y avait cette collaboration avec le rappeur High Priest. Une expérience toute nouvelle pour moi de collaborer avec une voix. Après ça, tout s’est un peu enchaîné et particulièrement, Étienne Daho qui m’a proposé de travailler avec lui. Des gens venant d’univers très différents, de la pop, du rap… À chaque fois c’est un challenge, une expérience nouvelle. J’adore ça, et je continue !

Tu as déjà composé les BO de quelques films, c’est une expérience complètement différente. Tu nous racontes ?
Justement, je vais faire la BO d’un long métrage en septembre prochain. C’est vraiment quelque chose que j’adore ! Ça n’a rien avoir avec les tournées ou avec faire des albums, c’est encore autre chose. Être au service d’un réalisateur, c’est assez agréable car cela implique de se concentrer au service d’un projet qui n’est pas le sien. Une fois de plus, c’est un exercice particulier parce qu’il y a des contraintes, des musiques de scène d’amour, de scène de crime, etc. C’est magique de travailler à partir d’une image, lorsque tu trouves la musique qui matche, il y a quelque chose de magique.

Tu écoutes quoi en ce moment ?
Je vais regarder sur Spotify (haha). C’est vraiment assez varié ce que j’écoute en ce moment.
Il y a des artistes que j’écoute beaucoup comme The Nationals, Bon Iver, et j’essaie de découvrir de nouveaux titres comme récemment le dernier album de Four TetNew Energy. Etant souvent à la recherche de voix, je suis curieux des jeunes artistes. J’ai récemment découvert Alice et moi, par exemple.

Quelle est ta vision de la pop culture ?
Je trouve que c’est assez beau la pop. J’ai habité à Berlin et je me souviens que j’avais toute une bande de potes très electro-underground. ‘Pop’ c’était un mot qu’ils ne pouvaient pas entendre, qu’ils ne supportaient pas. Il fallait tout sauf de la pop.
Je n’ai jamais compris ça. Pour moi, ça m’évoque une musique accessible, pas trop pointue, mais innovante.
Je trouve qu’il y a parfois un malentendu sur le terme ‘pop’. Par exemple les Beatles ont crée une grande part de la pop, ils ont inventé tellement de choses.
C’est un terrain super fertile de créativité et j’aime bien ce que ça évoque en légèreté, de ne pas se prendre trop la tête non plus, de faire les choses sérieusement mais cool, en s’amusant.

Photo : Olivier Donner 

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