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[ITW] Pendentif, la pop autour du cou.

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Les bordelais de Pendentif sortent aujourd’hui Vertige Exhaussé, deuxième album en forme de grigri joyeux.

Pionniers de la nouvelle vague francophone, ils délivrent un opus contemplatif, synthétique et dansant, emmené par la voix de Julia Jean-Baptiste, nouvelle recrue bénéfique.

Rencontre.

Un pendentif, ça vous évoque quoi?

La première chanson du groupe. C’est le début de l’aventure. On a choisi ce nom car c’est un objet masculin souvent porté par les filles. On a tous un pendentif que nous a donné un amoureux ou une personne de notre famille. C’est un objet qui peut avoir une valeur sentimentale et magique, qui peut nous porter chance et nous aider dans les moments difficiles.

Vous vous êtes rencontrés comment?

On faisait partie de la même bande d’amis avec qui on partageait des soirées et des virées à la plage. Les garçons composaient des titres dans leurs home studios respectifs et ils ont proposé à Cindy [première chanteuse du groupe, ndlr] de venir chanter sur ces ébauches. C’est sa voix qui a révélé l’univers du groupe et la direction dans laquelle nous voulions partir. Le morceau s’appelait pendentif, le groupe était né.

Entre les projets des uns et des autres et la distance vous vous en sortez ?

Oui, on gère, on essaie d’aller chez les uns et les autres. Julia est à Paris, Jo à Royan, Mathieu à Bordeaux et Benoit dans les Pyrénées. Le camp de base est à Bordeaux pour les répètes et la composition de cet album. C’est super de pouvoir profiter de l’océan et de la montagne car ils font partie des personnages principaux de nos chansons. Julia partage son temps entre son projet solo sur le Label Entreprise, elle chante avec Nouvelle Vague et elle est dj sur Paris. Jo est batteur pour de nombreux groupes. Mathieu et Benoit se concentrent sur Pendentif.

Votre dernier album remonte à 2013, vous avez fait quoi dans les 5 dernières années?

On a d’abord fait une tournée d’une centaine de dates qui nous a amenés partout en France et à l’étranger : Angleterre, Chine, Russie, Canada. Notre première chanteuse Cindy nous a quitté pendant cette tournée et c’est Julia qui l’a remplacée. Cette fin de tournée nous a permis de mieux  connaitre Julia musicalement et de passer du temps ensemble. C’était parfait pour commencer ce second album. Benoit qui écrit les chansons est parti habiter à la montagne ce qui a beaucoup influencé la couleur de « Vertige Exhaussé » qui est plus bleu, plus froid que le premier.

Qu’est-ce qui a changé pour le groupe?

Le premier album se déroulait sur la côte Atlantique avec ce côté chill californien, pour celui-ci on a remonté la Garonne jusqu’à la source sur les sommets enneigés.
Nous avons changé de Label nous sommes désormais chez [PIAS]. Et Julia est arrivée. Sa voix, sa douceur bossa nova ont  influencé l’esthétique de l’album c’est ce  qui lui donne ce côté groove mélancolique. On a tenté d’exprimer le paysage avec des éléments synthétiques comme dans les films de Werner Herzog ou les premiers Murat. On travaille la musique et les textes comme l’image, comme un jeu de sensations, de vibration de la lumière, on veut être précis dans le flou comme les impressionnistes. On a mis en place des ambiances douces et lumineuses propices à la rêverie. Une pop somnambule et contemplative pour s’extraire du temps.

Vous chantez en français, c’est naturel pour vous ou vous avez voulu coller à la tendance actuelle en France?

On a toujours chanté en Français. Quand on a commencé il y a 6/7 ans, on était une dizaine de groupes estampillés « french pop », aujourd’hui on ne les compte plus. C’est très positif, il y en a pour tous les goûts, chacun sa recette, ses ingrédients. Nous on a une sauce spéciale à base de weed.

On s’appelle BETC POP, on voudrait savoir, c’est quoi pour vous la pop culture?

C’est « faire chabrot » en pantoufle en écoutant Charles Trenet.

Quels étaient les premiers artistes pop en France ?

Ce sont les peintres les premiers à retrouver leurs œuvres sur des boîtes de gâteaux.
Les troubadours étaient pop, Jeanne d’Arc est méga pop. Tout est pop même un grain de sable c’est pop.

Vous vous considérez comme pop?

Oui on a un rapport affectif  avec  ce bon vieux  couplet/refrain et on aime l’instantanéité des mélodies qui se sifflent sous la douche.
On essaie de faire une musique sophistiquée et en même temps très accessible, il faut que ça se chante, ça se danse et que ça parle au cœur et au corps.

Agathe est sur Instagram @ag_rou