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On a rencontré We Are Match

Vendredi sort “Shores”, le premier album de We Are Match, jeune groupe français sur lequel on garde un oeil depuis déjà quelques temps.
On est apparemment pas les seuls, puisqu’ils se sont produit en Août dernier sur la scène de l’Industrie à Rock En Seine, l’un de leurs premiers concerts en  festival. Il y a pire pour commencer. C’est à cette occasion qu’on les a rencontré :

Interview au soleil avec @wearematch #rockenseine2015

Une photo publiée par @betcpop le

Hello, We Are Match ! Vous sortez de votre premier Rock En Seine, qu’est-ce que vous retirez de cette expérience ?

C’était de la folie, je crois un des plus beaux souvenirs de notre carrière (puisqu’à présent ça fait plaisir on peut utiliser le mot carrière !), même avec la panne de courant qu’on a eu les gens étaient là, c’était juste hyper plaisant. On avait le soleil en pleine face, on a cru tomber dans les pommes à la fin mais c’était magnifique.

Vous aviez déjà fait quelques festivals en France ?

Peu, très peu, parce on a décidé de se concentrer sur l’album dès le départ et du coup on était plutôt resté enfermés en studio jusqu’à présent. C’est en fait à partir de maintenant qu’on va commencer à vraiment tourner. On en a fait 2 ou 3, le festival Terra Incognita où on s’est bien marrés, en Mayenne, alors pour le coup on leur fait de la pub !

A propos de l’enregistrement de cet album, vous avez décidé de vous la jouer ermites en vous enfermant dans une maison isolée dans la forêt, pourquoi ?

Juste après notre EP et les retours qu’on a pu avoir dessus, on s’est dit qu’on allait faire un choix radical, faire un album, avec un son différent de tout ce qu’on a fait jusqu’à présent. Du coup on a décidé de construire notre studio de rêve avec tout les instruments qu’on a collectionné depuis l’enfance et laisser libre court à notre imagination, il y avait personne à part des chevaux, c’était parfait.

Vous avez vu le film « Frank » avec Michael Fassbender ? Parce que ça m’a tout de suite fait penser à ça, le musicien qui s’isole avec son groupe dans une baraque au milieu de nul part et tout le monde qui finit par devenir complètement fou, ça a été le cas pour vous ?

Ouais nous c’était Aurélien, il avait un masque en papier mâché tout le long et on a découvert son identité qu’à la fin (rires) ! Nan, on se connaît tous depuis qu’on a 10 ans donc on se prend jamais vraiment la tête, on s’est pas du tout bouffés. Par contre à la fin il fallait vraiment qu’on déménage, ce qu’on a fait il y a à peine deux mois et c’était rude.

Est-ce que vous auriez pour projet de garder ce type de processus de création, et pourquoi pas faire votre propre studio à Paris ?

On a besoin de trouver de nouvelles idées, et ça se répercute aussi sur notre manière de travailler, le studio de rêve dans la maison dans les bois fait partie du passé, cette énergie là a fait on temps. On avait fait le choix d’être isolés et les uns sur les autres, c’était un projet qu’on avait laissé maturer, on avait besoin de se mettre tous en ensemble pour tout réaliser, tout gérer.  On a besoin de choix radicaux pour avancer, et maintenant on est sur des choses plus instinctives, on pense déjà au deuxième album et notre manière de travailler est beaucoup plus impulsive.

On a beaucoup aimé votre titre « The Shark », et il m’a fait penser à « If I Ever Feel Better » du Phoenix des débuts, qu’en pensez-vous ? Ça fait partie de vos influences ?

On est à la recherche d’éclectisme, donc les influences changent selon les morceaux. Sur « The Shark » on s’est dit qu’on voulait faire une chanson que tu puisse mettre le matin pour te réveiller et qui te prenne pas le chou, tout en gardant plusieurs niveaux de lectures. Ce qui nous plaît c’est l’ambiguité, on adore par exemple Nine Inch Nails ou Gorillaz, qui font exprès d’être pop mais avec des trucs plutôts violents.

Le visuel est également super cool, dites m’en un peu plus :

On est tombé complètement sous le charme du travail d’un artiste croate qui s’appelle Patak, un mec qui à la base fait de l’animation 3D, on l’a contacté et dès la première rencontre on a eu un coup de cœur on s’est dit « c’est ça, c’est CE visuel qu’il nous faut ». On l’a utilisé en gif animé en attendant la sortie du clip officiel. Avant on était très Do It Yourself, mais maintenant qu’on en a la possibilité on essaie de s’entourer d’artistes qu’on aime bien et de construire avec eux !

La question de la fin : si vous ne deviez garder qu’un son par décennie ?

60’s = A Day In The Life – The Beatles

70’s = Axis : Bold As Love – Jimmy Hendrix

80’s = Lullaby – The Cure

90’s = 1979 – The Smashing Pumpkins

00’s = Everything In Its Right Place – Radiohead

10’s = Eventually – Tame Impala

par Joz2p