The Hate Supermaket ouvre ses portes
Lifestyle - 19.4.2021
Un supermarché d’un genre nouveau vient d’ouvrir sur Internet. The Hate Supermarket vise en effet à “vendre”, via la technologie NFT, des messages nauséabonds afin de reverser des fonds à des associations de lutte contre les discriminations.
Avec la démocratisation des moyens de communication dématérialisés, les discriminations sont devenues plus insidieuses et sournoises que jamais. Commentaires racistes envoyés à des joueurs de football après un match raté ou à une communauté à cause de théories du complot vaseuses, attaques sur l’identité et l’orientation sexuelle de personnes qui veulent tout simplement vivre en paix ou encore raids ciblés sur celles et ceux qui ne partagent pas nos opinions politiques… La liste est malheureusement bien trop longue.
Partout dans le monde, des individus et des collectifs s’engagent donc à contrer le mieux possible ces agissements néfastes. Et la meilleure idée vient peut-être d’Outre-Atlantique. Vient en effet d’ouvrir, au Québec, The Hate Supermarket. Une plate-forme au génial concept, celui de “vendre” des messages discriminants pour exposer leur auteur tout en reversant l’argent récolté à une association d’aide aux victimes, par l’intermédiaire des NFT.
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La technologie NFT – pour Non Fungible Token –, pour résumer (car c’est complexe), permet de certifier l’authenticité et l’unicité d’une œuvre digitale ou physique depuis un code inscrit dans une sorte de jeton virtuel, lui donnant une identité et faisant de nous son seul propriétaire. Un procédé qui, dans l’ère du blockchain, a explosé depuis l’arrivée du jeu CryptoKitties en 2017, dans lequel… on élève des chatons virtuels achetables en crypto-monnaies. Les NFT n’ont ensuite pas tardé à envahir le marché de l’art, en témoigne la toile digitale Everydays : the First 5 000 Days de Beeple, vendue près de 70 millions de dollars chez Christie’s.
Dans les rayons de ce Hate Supermarket où se croisent transphobie, homophobie, racisme ou machisme, vous pourrez donc être sûr d’être le seul “’heureux propriétaire” de chaque produit nauséabond que vous glisserez dans votre caddie. Un produit qui, comme dit plus tôt, servira à financer des organismes de lutte et d’assistance. De quoi rendre les trolls verts de rage. On espère que cette initiative plus que nécessaire s’exportera par chez nous. On pourrait même y ouvrir des succursales…
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Jules Vandale