Couples au bord de la crise de nerfs : 11 classiques du cinéma à (re)voir
Arts - 18.3.2020
En ces temps de confinement, être avec avec son ou sa partenaire, sans interruption, peut poser certaines difficultés. On vous propose de dédramatiser la situation avec ces 11 oeuvres cinématographiques. Visionnez ! Cela vous empêchera de vous entre-tuer.
Naturellement toute cette sélection est disponible à la location en ligne (sur iTunes Store ou cette merveilleuse bibliothèque La Cinetek) sans avoir à les commander physiquement ou à vous déplacer à votre vidéo club.
Femme modèle (Designing Woman, 1957) réalisé par Vincente Minnelli, 1H57min
Marilla (Lauren Bacall), une styliste et un journaliste sportif (Gregory Peck) se marient dans la hâte. Seulement, la vie à deux et leurs univers si contraires n’arrivent pas à communiquer. L’harmonie des premiers jours s’éloigne petit à petit. La jalousie, l’incompréhension, la mauvaise foi viennent détruire leur beau cocoon new-yorkais. Lauren Bacall y est irrésistible, loin de son image de séductrice glaciale.
A Serious Man (2009) réalisé par Joel et Ethan Coen, 1H46min
Larry Gopnik est professeur de physique. Tout va à vau-l’eau, lorsque sa femme lui annonce qu’elle veut divorcer. Sa vie s’étiole. Ses enfants lui cause bien des tracasseries. Cette fable hilarante, nous rappelle qu’on ne peut pas contrôler les actions, les choix des autres. Autant se détendre! La patte des frères Coen est bien présente dans A Serious Man, réjouissant.
Voyage à deux (Two for the Road, 1967) réalisé par Stanley Donen, 1H46min
Une jeune étudiante américaine, pleine de fraicheur (interprétée par la merveilleuse Audrey Hepburn) et un architecte anglais assez roublard se rencontrent durant l’insouciance de vacances dans le sud de la France. Ils s’aiment, ils s’unissent. Toutefois, les années passent et marquent leur union. Un scénario sans mièvreries. Juste une réflexion sur le couple, prenant en compte aussi bien les instants de joie que de tristesse. La musique porte remarquablement les séquences.
Maris et femmes (Husbands and wives, 1992) réalisé par Woody Allen, 1H47min
Une étude psychologique et philosophique du couple contemporain. Dernier film de la collaboration Mia Farrow / Woody Allen, le couple se sépare aussi bien à la ville qu’à l’écran. Le cinéaste nous transmet toute la profondeur de ses rapports amoureux, sans négliger son humour de juif new-yorkais légendaire.
Femmes au bord de la crise de nerfs (Mujeres al borde de un ataque de nervios, 1987), réalisé par Pedro Almodovar, 1H30min
Pepa se fait larguer par son amant Ivan. Elle enquête pour comprendre les raisons de son départ et découvre la double vie de l’homme qui partage sa vie. La jeune femme décide de se venger… Des femmes névrosées, passionnées et fortes. La recette d’Almodovar est déjà bien rodée dans ce film de 1987.
Indiscrétions (The Philadelphia Story, 1940) réalisé par George Cukor, 1H55min
Comédie de moeurs assez sophistiquée, George Cukor dépeint le gout du scandale dans la haute société. Tracy (Katharine Hepburn) est partagée entre son ex-époux (Cary Grant), son fiancée et un journaliste tourmenté (James Stewart). Ici, on défend plus les failles des personnages que leurs qualités. Les humains ne sont pas hiérarchisés par leur classe sociale mais par leur humanité.
Cette sacrée vérité (The Awful Truth, 1937) réalisé par Léo McCarey, 1H31min
Cette adaptation de la pièce d’Arthur Richman, jouée à Broadway en 1922, est mise en scène de manière subtile et élégante. Un classique du genre screwball comedy. Est-ce dû aux brillants dialogues ? Au rythme, qui lui octroie une grande légèreté ? A l’alchimie entre Irene Dunne et Cary Grant ? Peu importe, l’ensemble est considérablement amusant.
Illusions perdues (That Uncertain Feeling, 1941) réalisé par Ernst Lubitsch, 1H24min
Jill et Larry Baker, est un couple à qui tout sourit. A un détail près, Jill a des crises de hoquet. Aussi, la jeune épouse décide de consulter un psychanalyste, où elle rencontre dans la salle d’attente un pianiste. Peu à peu, le musicien rentre dan sa vie, mettant en danger le bonheur du couple. A l’image de la filmographie de Lubitsch, d’une drôlerie distinguée et perspicace. Merle Oberon particulièrement juste dans ce rôle, ajoute sa grâce et sa subtilité.
Illicit (1931) réalisé par Archie Mayo, 1H19min
Le jeune couple attachant, composé d’Anne (Barbara Stanwick) et de Dick (James Rennie), refuse de se marier. La pression sociale très peu pour eux. Anne ne croit absolument pas à cette institution démodée. Selon elle, toutes les femmes mariées sont soit malheureuses, soit en instance de divorce. Pourtant, elle est obligée de céder. Le manque de liberté, l’amène à fuir son foyer. Barbara Stanwick joue comme à son habitude des personnages au fort tempérament. Cela n’est pas négligeable dans les années 1930. Scandaleux à l’époque, toujours surprenant en 2020.
Divorce à l’Italienne (Divorzio all’italiana, 1961) , Pietro Germi, 1H48min
Le baron Ferdinando Cefalu n’aime plus Rosalia, son épouse. De surcroit, il est tombé sous le charme d’une autre femme. Il veut divorcer mais c’est impossible. Ainsi, il échafaude un plan pour se débarrasser de Rosalia. Un scénario burlesque et acide est absolument hilarant. La critique sociale inhérente de l’âge d’or du cinéma italien, lui donne plus de matière et d’effet.
La poison (1951) réalisé par Sacha Guitry, 1h36min
Michel Simon interprète le rôle d’un mari au bout du rouleau. L’excellente Germaine Reuver joue sa femme acariâtre, mégère et grandement portée sur la boisson. Il ne voit qu’une issue, la supprimer. Pour trouver le crime parfait, l’époux contacte un imminent avocat. Sacha Guitry offre aux spectateurs une belle catharsis.
Adorina Spenta