[POP TALK] Norma, la pop insoumise
Musique - 25.1.2019
On a discuté hystérie, coolness et Marylin Monroe avec Norma
Norma raconte des histoires, sauce pop toute personnelle. Si elle avait fait de timides débuts dans un registre plus rock, la française assume aujourd’hui pleinement et sort un album tinté de nostalgie des nineties, Female Jungle. Rencontre avec une nouvelle sensation.
C’est qui la « Hysterical Wife » de ta chanson ?
C’est moi, 100% mais aussi ma mère, ma soeur, mes amies. C’est un mot qu’on pose beaucoup sur les femmes, « hystérique ». En ça, la chanson est un peu ironique : on nous impose beaucoup de choses à supporter, et dès qu’il y a quelque chose qui sort d’une manière un peu explosive, on nous traite d’hystérique. Puis moi je suis hyper drama queen donc ça fonctionne bien (rire). Je suis aussi fascinée par la représentation de l’hystérie au cinéma, je trouve ça hyper beau, ce truc chez les femmes : on porte sur nous quelque chose d’opprimant depuis des générations et puis parfois, ça éclate, je trouve ça magnifique.
Tu es passé d’un son assez rock avec ton EP à quelque chose de plus RnB avec « Female Jungle », c’est venu comment ?
En fait l’anomalie vient de l’EP que je n’avais pas réalisé moi-même. J’ai toujours fait des démos sur Garage Band, plutôt synthétiques. A l’époque de l’EP je ne me sentais pas du tout légitime ni capable de faire de vraies prod. Ce sont d’autres musiciens qui ont réalisé l’EP et eux ont voulu l’amener dans quelque chose de plus rock. Après la sortie, je me suis rendue compte que ça n’était pas totalement honnête et c’était même difficile pour moi dans la façon de poser ma voix par exemple. J’ai compris qu’en fait je voulais sortir mes démos en version pimpée, j’avais envie que ça soit très intime.
Qu’est-ce qui te pousse à écrire ?
C’est venu complètement naturellement. Fiona Apple m’a vraiment donné envie de faire de la musique, et puis je me suis dit que ça allait me rendre cool au lycée, alors que j’étais pas du tout cool (rires).
Norma c’est pour Marylin ou pour les pâtes ?
Marylin ! J’ai toujours été fascinée par elle, et part la différence entre la représentation qu’on s’en faisait versus qui elle était vraiment : c’est triste et beau.
Talk et photo Agathe R.