La Route du Rock, “pas de provocation gratuite ou de pause snobinarde”
Musique - 16.7.2018
“Pas de « squatteur » de festival chez nous parce qu’ ils ne correspondent pas au projet artistique de La Route du Rock. Point”.
C’est un des festivals sinon LE festival dont la programmation est possiblement la plus classe de l’hexagone.
Patti Smith, déjà. Rien que ça. Lemon Twigs, Ariel Pink, BJM, John Maus, Etienne Daho… la liste est encore longue et sans la moindre faute de goût. C’est ce qui fait la force du festival : son exigence et son intégrité. Vous ne verrez ici aucun des artistes qui ont fait la quasi intégralité des festivals de cet été, aucun groupe “tendance” nouvelle vague and co, de l’air.
Enfin, tout ce beau monde se produira à Saint-Malo entre le 16 et le 19 août, c’était l’occasion de poser quelques questions au responsable de cette programmation formidable François Floret.
C’est compliqué parce que ça coule dans nos veines. Difficile de parler de l’air qu’on respire. A la base un seul objectif : le/les concert(s) ultime(s), par tous les moyens. Une viscérale « punkitude » à tous les étages pour surmonter tous les obstacles susceptibles de compromettre cette recherche du graal. Pas de provocation gratuite ou de pause snobinarde. Un véritable état d’esprit.
La programmation est précise et quali à tous égards, on trouve notamment des artistes qui ne participent pas à d’autres festivals (et vous ne programmez pas Eddy de Pretto, bravo). L’intégrité c’est une vraie volonté ?
L’ADN du festival c’est d’éviter de trop calculer. Pas de « squatteur » de festival chez nous parce que tout simplement ils ne correspondent pas au projet artistique de La Route du Rock. Point.
Que penses-tu de la programmation quasi uniforme d’un grand nombre de festivals en France cet été ?
Ce n’est malheureusement pas nouveau. C’est comme ça tous les ans depuis des années. On dit “qu’il en faut pour tout le monde”. Je n’ai pas de leçons à donner mais personnellement ça ne m’intéresse pas. Evidemment.
Un rêve de programmateur pour une des prochaines éditions de la Route ?
On rêve en fonction des dispos et des budgets. Pas très glamour comme réponse mais on a appris à devenir pragmatiques. Alors on attend de savoir ce qui va peut-être tourner l’été et là on se met à rêver…