Morrissey défend Kevin Spacey et Harvey Weinstein
Musique - 20.11.2017
En pleine promotion de son nouvel album, Morrissey est partout. Ce qui lui laisse plein d’occasions de dire (une nouvelle fois) n’importe quoi.
Après avoir déclaré que l’identité britannique était en péril à cause de l’immigration massive et avoir traité la population chinoise de “sous-espèce”, Morrissey change de ton : il passe désormais à la légitimation de la culture du viol.
Interrogé sur le hashtag #MeToo, la figure du rock anglais part en vrille : “Maintenant, si quelqu’un dit ‘Je t’aime bien’, on l’accuse de harcèlement sexuel. Si on ne dit pas aux gens qu’on les aime bien, comment ils le sauront ?“.
Le journaliste, qui sent le bon filon, enchaîne sur l’affaire Kevin Spacey, récemment accusé d’agression sexuelle par de multiples personnes dont Anthony Rapp, âgé de 14 ans au moment des faits. Morrissey blâme alors le jeune garçon (ainsi que ses parents) de s’être retrouvé seul dans une chambre avec l’acteur.
“Kevin Spacey avait 26 ans, et le garçon en avait 14. Je me demande où étaient ses parents ? On peut se demander si le garçon ne savait pas ce qui allait se passer. (…) Quand on est dans la chambre de quelqu’un, on doit savoir ce à quoi ça peut mener.”
Et termine son pamphlet en apothéose. Après avoir dit que le viol, c’était mal (quand même), il remet en question le concept.
“[Les victimes de viol] savent ce qui est en train de se passer, et jouent le jeu. Ensuite, elles se sentent mal de l’avoir fait, et tournent le truc en disant : ‘j’ai été attaqué’, ‘j’ai été surpris’, ‘j’ai été traîné dans la chambre’. Mais si tout s’était bien passé et leur avait donné une belle carrière, ils n’auraient rien dit.”
Dans cette même interview, il critique également le multiculturalisme et appelle Berlin la “capitale du viol” (dans un journal Allemand, évidemment). Bien joué, champion ! Rock never dies, mais la bêtise non plus apparemment.