Riot Girls, les filles cachées de Clovis Trouille
Arts - 31.8.2017
Avec Riot Girls, la galerie Arts Factory convoque quatre artistes aux caractères bien trempés.
Au-delà de leurs différences, les artistes invitées dans le cadre de cette exposition ont un point commun : elles ne craignent pas pour leur réputation, et savent jouer des codes. Maya McCallum, Céline Guichard, Anne van der Linden et Nadia Valentine interrogent tous les sujets, de la sexualité à la religion, en passant par le féminisme et la politique.
Depuis 1995, Maya McCallum puise son inspiration par le rock psychédélique ou encore le surréalisme. Ancienne guitariste, elle s’attelle aujourd’hui à l’art pictural. Frises, style Renaissance et punk rock se mélangent dans des œuvres subversives et sensuelles.
Nadia Valentine est très certainement la plus ouvertement politique des quatre artistes. Ses peintures, qui mettent en scène les personnages d’une célèbre marque cacaotée, vestiges du colonialisme, dénoncent le racisme latent en jouant avec ses clichés. Entre humour et colère, l’artiste se fait remarquer en 2013 grâce à son hybridation entre héritage traditionnel, colonisation et culture afro-américaine.
Très active sur la scène du dessin contemporain et de l’édition indépendante, Céline Guichard, dessinatrice prolifique, a développé une œuvre emplie de créatures fantastiques hybrides venant de sa curiosité pour le corps. Ces personnages, interrogeant le genre et plus largement l’idée de norme, nous renvoie à notre rapport avec notre enveloppe et à notre société.
Anne Van der Linden est une artiste aux casquettes multiples : de formation littéraire, elle s’intéresse finalement aux arts plastiques et fonde une plateforme d’édition (Erectic Art) ainsi qu’une revue (Freak Wave). C’est ici son œuvre picturale qui est mise en avant. S’inscrivant dans le courant expressionniste, son univers comprend entre autres sexe, torture et déconstruction des codes.
Cette exposition est à retrouver à la “Galerie Arts Factory”, 27 rue de charonne 75011 Paris.