Coachella 2017, le debriefing de BETC Pop
- 27.4.2017
Notre envoyé spécial @Brovelpadre77 était présent pour cette 18ème édition, revivez son expérience.
“Le festival Coachella est probablement l’un des plus grands supplices pour la gente masculine. Entre les concours de micro shorts, de mini soutiens-gorge et de strings panthères et les mannequins qui s’arrosent sur les pelouses de l’empire Polo Club, on ne sait plus où donner de la tête. Question météo, c’est assez radical, 39 degrés à l’ombre sous un soleil de plomb.
Coachella recycle au printemps chaque année, les rêves du “Summer of Love”. Peu importe l’artiste, on a toujours envie d’en être. Avec plus de 150 000 personnes par week-end, des zones VIP encore plus grandes et des toutes nouvelles zones guest, le festival surfe sur la qualité de la marque au détriment de la programmation. Ici, l’évènement dépasse la réalité artistique et musicale. “Coachella” est scandé sans cesse, par le public mais aussi sur scène par les artistes, comme si le festival faisait partie d’une étape cruciale dans la carrière d’un artiste.
La scène EDM “Sahara” est de loin celle la plus fournie en effets visuels et sonores. Pourtant la Scenographie “Mushroom” était franchement pas terrible par rapport à la folie des cosmonautes et les innovations technologiques proposées par Google sur les éditions précédentes.
La marque Coachella continue d’être plus forte que toutes les marques présentent sur le festival (image ci-dessous). Le logo Sefora par exemple est aux couleurs du festival. Tels de véritables caméléons, il est très difficile pour les marques d’émerger ou d’exister ici car elles se fondent dans la masse, se souvenir d’elles n’est pas chose aisé.
La palme de la parodie revient à Steeve Angelo qui a joué un Best Of de tous ses titres en chantant en playback, sans micro. Yeaaaah bro, une prouesse que le public américain extasié a largement apprécié. Coté hip-hop, Gucci Man a tiré son épingle du jeu avec la venue d’A$AP Rocky. Quand à Kenrick Lamar, en solo sur des titres en playback (sans musiciens), c’était terriblement chiant.
Pour Radiohead ou notre très chère Lady Gaga qui semblait surprise de fouler la scène, rien de nouveau, rien du tout, peur de l’erreur, aucune prise de risque à l’inverse des Concerts d’Arcade Fire et Jay Z durant les précédentes éditions.
J’ai eu la chance de découvrir le tout premier live du “Woman World Tour” de Justice au Mexique. Pour Coachella, c’était encore mieux. En l’absence de Daft Punk, le duo français est en train propose actuellement le meilleur live électro à l’échelle mondiale. Une révélation, j’ai hâte de les retrouver le 14 octobre à Bercy.”
by A — M — D