[ITW] s a r a s a r a, à l’avant garde de la pop
Musique - 10.4.2017
Hello S a r a s a r a, comment vas-tu ? “Ça va, il fait TROP beau, j’adore cette saison :)”
Peux-tu te présenter, nous expliquer ton parcours ? “Je viens du fin fond de la cambrousse, dans le nord de la France. J’ai fait une école de commerce, puis j’ai appris à coder un peu chez moi, j’ai travaillé en tant que chef de projet mobile pendant 6 ans, je gérais des équipes de techos et des clients grands comptes. Un jour j’ai été appelée ailleurs, j’ai commencé à écrire des chansons, j’ai rencontré Matthew Herbert, on a fait un album qu’on a signé sur One Little Indian, depuis les choses s’enchainent d’une façon assez incroyable, j’ai un agent, une équipe de gens formidables qui m’aident à faire grandir mon projet et me voilà ici à vous parler … Chouette histoire non ?”
Comment s’est passé la rencontre avec Matthew Herbert ?
“C’était chouette, on a travaillé dans son studio dans le Kent, au bord de la mer. C’était un test et un risque pour tous les 2, je n’avais pas encore de label à cette époque mais l’énergie a toute de suite coulé assez naturellement, je suis repartie avec 4 morceaux, dont les 2 premiers singles de l’album . Après avoir signé chez One Little Indian, on a fini le projet ensemble, 12 titres au total.”
T’as écouté quoi comme musique ce matin ? “Le chant des oiseaux dans le jardin, c’est eux qui m’ont réveillé.” #poète
Avec qui t’as bossé pour le clip de Sun ? et celui de Supernova ? “Pour le clip de Supernova, j’ai travaillé avec un jeune réalisateur d’Anvers en Belgique, qui vient de la mode, on a bossé avec Walter Van Bereindonck pour tout ce qui est costumes. Pour Sun, je me suis rapproché de Gust Van Den Berghe, j’avais adoré son film Lucifer, tourné avec la caméra Tondoscope qu’il a inventé et fabriqué. Il a aimé mon projet, la chanson, il nous a prêté tout le matériel et son DOP. Pour la réalisation, j’ai travaillé avec Michiel Robberrecht, un élève de Gust qui venait de terminer son premier film tourné au Congo. On a écrit, tourné et édité le tout ensemble. On s’est éclaté, on avait vraiment les mêmes références en matière de cinéma, il connaissait les films de Kubrick par coeur.”
Ou puises-tu ton inspiration sur le plan musical et visuel ?
“Beaucoup de choses, la philosophie, la nature, les animaux, la Grèce antique, la sculpture, l’art classique, la technologie, j’écoute de tout, tout le temps, en fonction de mon humeur. Je me vois comme une sorte de processeur, j’emmagasine tout ça et j’essaye de traduire mon expérience à travers ce que je fais.”
Que représente la pop culture pour toi ?
“J’avais une image de la pop culture dans les années 1990, 2000, comme un moyen d’expression, à travers des chansons, un style, un message à faire passer, des choses plus brutes. Aujourd’hui, ça n’a plus le même sens je crois, les réseaux sociaux qui s’affolent parce que J.Lo mange une part de pizza, des chiffres de streaming qui donnent le vertige, je ne capte pas bien, je me sens loin de tout ça.”
Comment imagines-tu la pop music du futur ?
“J’aurais envie de moins de choses formatées, moins vides de sens, plus de vraies fortes personnalités, à entendre et à voir. Des gens qui ont quelque chose à défendre, quelque soit le message. Tu connais Serpent With Feet ? J’adore, génial, plus de trucs ça.”
Quelles sont les prochaines étapes pour toi ?
“Cette année, je vais travailler essentiellement mon live, puisque j’ai tout à apprendre à ce niveau là. J’ai commencé à l’arrache, mais là je suis en train de tout reprendre à zero avec des ingénieurs, des scénaristes. J’ai repris les courts de chant pour essayer de me libérer un peu à ce niveau là, je veux travailler ma voix. On travaille tous ensemble à plusieurs versions de mon show et il y aura plusieurs évents cette année pour marquer ces étapes. J’ai commencé à écrire pour mon second album, et avec tout ce qui se passe en ce moment, ça m’ouvre plein de nouvelles perspectives, j’écris différemment.”