Festival de Cannes : les scandales de la Croisette
- 24.5.2016
Le Festival de Cannes, ce n’est pas que des strass et des paillettes. Retour sur les petits scandales qui ont marqué la Croisette depuis sa création.
Le 69ème Festival de Cannes s’est achevé dimanche soir, couronnant de la palme d’or le film “Moi Daniel Blake” de Ken Loach. Le président du jury cette année étant George Miller, le réalisateur de la saga Mad Max, on peut constater que cette palme d’or s’éloigne un peu de son univers – comme ce fut le cas avec Spielberg et La vie d’Adèle.
On retiendra également le Grand Prix du Festival attribué au jeune cinéaste québécois Xavier Dolan pour son film Juste la Fin Du Monde – et son très gros casting : Vincent Cassel, Nathalie Baye, Gaspard Ulliel, Marion Cotillard et Léa Seydoux.
On vous laisse voir ou revoir son émouvant discours – où il finit par citer Anatole France – ci-dessous :
Mais trêve de bavardages, et promis on vous laisse tranquille avec nos photos ;) (on laisse quand même le lien ici hein, au cas où vous aviez coupé Insta pendant 2 semaines…)
Le Festival de Cannes c’est aussi des petites casseroles qui resteront au fil des années. On vous a fait un top 5 des plus belles anecdotes ou petits accrocs dont on se souviendra.
5 – Isabelle Adjani en 1983 : #TapisRougeSansFlash
Venu présenter L’été meurtrier, les photographes de la Croisette vont bouder l’actrice lors du traditionnel photo call – lui reprochant ses attitudes de diva – en lui tournant le dos et en déposant symboliquement leur appareil photo au sol. Une descente des marches sous les sifflets qui change du glamour ambiant habituel.
4 – Samy Nacéri en 2011 : #PétageDePlombRéglementaire
Samy Nacéri nous a habitué à ses pétages de plombs récurrents au fil des années après la sortie du premier Taxi. En 2011, il apparaîtra devant le Martinez dans une forme olympique après le petit panaché de trop : altercation avec la police, insultes, état d’ébriété plus qu’avancé – le menu maxi best of plus.
Cette année, il a quand même été interpellé sans permis (mais présentant un permis ukrainien…) avant de monter les marches le lendemain – tirant la langue aux journalistes. D’ici quelques années il sera peut-être invité sans craintes dans toutes les soirées les plus huppées.
Bonus : pour le plaisir on se re-visionne son slam d’anthologie !
3 – Lars Von Trier en 2011 (décidément un bon cru cette année là !) : #LesProposDeTrop
Le sulfureux réalisateur danois Lars Von Trier avait déjà choqué quelques âmes sensibles avec son film Antichrist présenté à Cannes en 2009. Trois ans plus tard, lors de la conférence de presse de son film Melancholia, l’ami Lars a sérieusement déconné sur ses propos : “J’ai découvert que j’étais un nazi parce que ma famille était allemande et ça aussi ça m’a fait plaisir dans un sens“, “que puis-je dire, je comprends Hitler, mais je pense qu’il a fait beaucoup de mal, je l’imagine dans son bunker toutefois“. Bon certes, on se doute que le réalisateur voulait jouer la provoc’ avec un certain humour douteux mais cela lui a valu d’être déclaré “persona non grata” au Festival de Cannes avec effet immédiat.
Un certain Hubert Bonisseur de La Bath ajouterait “Un nazi. Ce n’est pas tout a fait pareil. Tous les nazis n’
2 – Laurent Laffite cette année : #JoeLaBlague
Laurent Laffite était cette année le maître de cérémonie de ce 69ème Festival de Cannes et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a lâché une sacrée punchline à l’encontre de Woody Allen mais visant également, et surtout, Roman Polanski.
“Ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe alors que vous n’êtes même pas condamné pour viol aux Etats-Unis” #MicDrop
En effet, il faisait référencer à la condamnation pour viol du réalisateur franco-polonais d’une histoire datant de 1977 et aux accusations d’agression sexuelle par sa fille adoptive pour Woody Allen, datant de 2014.
Si les réactions ont été partagées dans la salle – entre rires ou stupeur – ça n’aura en tout cas pas du tout fait marrer Emmanuelle Seigner, la femme de Polanski.
1 – Quentin Tarantino en 1994 : #ThugLife
Décidément de loin notre préféré. Lors de la remise de la Palme d’or pour son cultissime Pulp Fiction, une spectatrice – visiblement bien éduquée et polie – qui n’a pas du comprendre le génie du film hurle “Quelle daube ! Mais quelle daube “Putain Fait chier!”. Tarantino dégainera alors un petit majeur en l’air sobre mais efficace.