Suzanne May, aujourd’hui Fonteyn sur scène, n’en est pas au début de sa carrière: actrice de musicals pendant ses jeunes années, l’artiste a lancé son projet solo depuis quelques temps. Influencé par Paul McCartney, Carole King ou encore Todd Rundgren, son premier album “Trip the light Fantastic” nous offre une échappée dans son monde folk rétro 70s.

TU VIENS DE SORTIR TON PREMIER ALBUM “TRIP THE LIGHT FANTASTIC”. COMMENT AS-TU ECRIS CET ALBUM ?

FONTEYN: J’ai commencé à écrire l’album en 2020. Ma préoccupation principale était d’écrire des chansons capturant l’émotion des musiques très seventies dont je suis une grande fan. Jusqu’alors j’écrivais des chansons, mais ça n’était pas vraiment le son que je voulais mettre en avant. C’est pendant le confinement que j’ai réussi à affiner mon esthétique sonore. Je pense que la nostalgie est un aspect important de mon identité sonore, puisque je suis fortement influencé par le son des années 70.

TU AS COMMENCE TA CARRIERE EN TANT QU’ACTRICE DE COMEDIES MUSICALES. QUELLE EST TA FAVORITE ?

FONTEYN : Sans hésitation c’est Fame ! Je me souviens avoir vu la comédie lorsque j’avais 8/9 ans et m’être dit: c’est ça que je veux faire. Je me suis inscrite dans une école des arts de la scène. c’est là ou j’ai appris à danser, chanter etc.

COMMENT AS-TU REALISE QUE TU NE VOULAIS PLUS SIMPLEMENT JOUER DES ROLES DANS DES COMEDIES MUSICALES ET ECRIRE TES PROPRES CHANSONS, QUE TU VOULAIS DEVELOPPER TON PROPRE UNIVERS VISUEL ET SONORE ?

FONTEYN: C’est venu progressivement. J’ai commencé à écrire des chansons vers 10-11 ans. Quand on joue dans une comédie musicale, on chante les chansons de quelqu’un d’autre. Quand j’ai commencé les musicals, j’étais jeune et je ne savais pas qui j’étais. Par mon métier d’actrice je me glissais dans les chaussures d’une autre. Je devais être celle que les producteurs attendaient que je sois. En bref, je devais être une autre.

Ecrire de la musique ça a toujours été comme une thérapie pour moi. Au départ, je ne pensais pas que j’en ferrais ma carrière, mais ça me permettait d’évacuer. J’avais besoin d’un exutoire face à ce sentiment de rejet de moi même, de la personne que j’étais qui s’opérait avec mon métier d’actrice. Petit à petit quelque chose a changé, j’ai décidé que je préférais faire de la musique !

DONC FONTEYN, C’EST TOI, SUZANE ? TU NE JOUES PLUS UN ROLE ?

FONTEYN : C’est un bonne question, et je pense que c’est un mélange de Suzane et d’un personnage. Je ne veux pas être simplement Suzane, Je veux rester une performeuse. J’ai un background de musicals, cette formation reste très importante dans mes choix artistiques. Avoir un nom de scène cela me donne plus de liberté, d’être autre chose que simplement moi-même. Moi, Suzane, je suis plus sur la réserve, alors que Fonteyn est dans le fantastique. Etre Fonteyn cela me donne la possibilité d’être plus bizarre, plus colorée que dans la vie de tout les jours.

 

IL Y A 8 CHANSONS DANS TON NOUVEL ALBUM. QUELLE EST L’HISTOIRE DERRIERE CE PROJET, Y-A-T-IL UNE COHERENCE ENTRE TOUTES CES CHANSONS, QUI RACONTENT UNE HISTOIRE ?

FONTEYN : J’aimerai pouvoir dire que mon album est un tout qui fait sens et qui raconte une histoire, mais en réalité c’est une collection de chansons qui capturent chacune un moment, un sentiment.

DANS LE VIDEO CLIP DE SAVANNAH, C’EST COMME SI ON REGARDAIT DES VIEUX FILMS DE LA VIE QUOTIDIENNE D’UNE PERSONNE VIVANT DANS LES ANNEES 70. COMMENT T’ES VENU L’IDEE DU CLIP ?

FONTEYN : Tout est fait maison dans ce clip ! Il n’y a pas de vraie histoire derrière cette vidéo. La chanson parle globalement du sens de la perspective, de regarder en arrière sur ce qu’on était. Dans la vidéo, cela se traduit par des zooms avant et arrière, des close ups et des plans éloignés. C’était mon premier clip vidéo, donc c’était vraiment une super expérience.

TU AS DES DATES DE CONCERT A VENIR ?

FONTEYN: Je vais partir pour la première fois en tournée avec Kate Bollinger ! C’est super excitant: 6 dates sur la cote west des états-unis, et quelques dates ici à Salt Lake City. Et cet été, j’aimerai faire plus de festivals en général, c’est une énergie incroyable.

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