A l’occasion de son Show à Rock en Seine, General Pop a rencontré Skullcrusher, jeune artiste new yorkaise à la pop envoutante.

Onirisme, fantaisie, et mystère : Helen Ballentine transforme son réel, parfois fait d’anxiété et de nostalgie, en titres légers et poétiques. Skullcrusher nous parle de son processus de création, de ses projets et de son tout premier album Quiet The Room qui sortira en Octobre 2022.

CET APRES-MIDI (28.08.22), TU SERAS SUR LA SCENE DU BOSQUET A ROCK EN SEINE. COMMENT TE SENS-TU ? PRETE POUR TON PREMIER SHOW EN FRANCE ?

SKULLCRUSHER: C’est mon premier concert à l’étranger, hors des Etats-Unis, donc c’est très excitant pour moi. En plus, j’adore Paris et l’ambiance à Rock en Seine est vraiment très accueillante. C’est vrai que j’ai encore un peu le jet lag dans les pattes mais je suis sur un petit nuage, c’est comme un rêve.

TU AS SORTI UN EP They Quiet The Room b/w Quiet the Room EN 2022. POURQUOI CE TITRE ? QUELLE HISTOIRE VEUX-TU RACONTER EN RASSEMBLANT CES CHANSONS DANS CET EP ?

SKULLCRUSHER : Les chansons sur cet EP sont sortis d’abord en tant que singles, et seront sur l’album Quiet The Room disponible en Octobre. Un autre single va sortir en Septembre. Ces chansons, on peut considérer que ce sont les prémices de l’album. J’ai choisis de les rassembler dans un EP car c’est pour moi le point d’entrée vers l’atmosphère de l’album. Le titre Quiet The Room a deux versions, produites de deux manières différentes. Je voulais justement montrer toute l’étendue des couleurs de l’album. C’est ma manière à moi de teaser !

TES CHANSONS ONT DES SONORITES QUI EVOQUENT LE FANTASME, ET LA FRONTIERE ENTRE LE REVE ET LA REALITE. POUR TE TRANSPORTER DU REEL A UN ETAT D’ESPRIT QUI TE PERMETTE DE CREER, AS-TU DES RITUELS, DES ENDROITS FETICHES OU TU ECRIS ?

SKULLCRUSHER : J’apporte beaucoup d’attention à mon environnement de création, car ça a un réel impact sur ma capacité à créer. Par exemple, lorsque je suis à New York dans ma ville natale, je m’y sens bien et c’est un environnement très propice à ce que j’écrive des chansons. C’est surement parce que l’endroit est très empreint de nostalgie, et de souvenirs de mon passé. J’ai aussi des petits objects, des petits totems qui me viennent de mon enfance. Je les emporte avec moi des que je vais vivre autre part pendant un certain temps. Ça me calme de les avoir auprès de moi, et c’est presque comme une porte d’entrée à la créativité.

LE VIDEO CLIP DE Whatever Fits Together EST SORTI LE 20 JUILLET 2022. LES IMAGES SONT EN NOIR & BLANC, AVEC UNE ESTHETIQUE VINTAGE. COMMENT EST VENUE L’IDEE DE CE CLIP ?

SKULLCRUCHER : J’ai travaillé avec ma Directrice artistique Silken Weinberg, qui est aussi ma très bonne amie. Elle a travaillé sur beaucoup de mes vidéos clips. Pour le clip de Whatever Fits Together, on a regardé beaucoup de références de films muets, des films français notamment et dont un qui nous a beaucoup inspiré qui s’appelle Les vampires (Louis Feuillade, 1915). On s’est inspiré du courant de la fantasmagorie, pré cinéma. A l’époque, les gens se réunissaient chez quelqu’un, projetaient aux murs des images terrifiantes, et se racontaient des histoires. C’était des grandes réunions, comme des fêtes sous le signe du fantasme et de l’imaginaire. On s’est aussi inspiré de l’univers cinématographique de David Lynch, notamment celui du film Eraserhead, 1977. En tout cas c’est les débuts du cinéma et le courant surréaliste qui nous ont inspiré pour ce clip.

QUELS SONT TES PROJETS APRES ROCK EN SEINE ?

SKULLCRUSHER : Après Rock en seine, je vais faire un show à Londres. Mais c’est surtout la sortie de l’album que j’attends avec impatience. Je peux à peine me projeter après la sortie de cet album, mais j’ai hâte de recommencer a écrire, car c’est la partie que je préfère dans mon métier. Après la tournée et la promo, je vais m’y remettre !

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