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La Place présente L2P, la première convention Hip-Hop en France et en ligne

Du 4 au 7 mars, le centre culturel La Place présente la convention L2P, premier événement français (et en ligne) dédié à la culture hip-hop sous toutes ses formes. Petit tour d’horizon d’un alléchant programme.

Devenu en quelques années la musique – et la culture – de toute une génération, squattant les premières places des artistes les plus streamés sans même profiter de l’emballement médiatique que peuvent susciter d’autres genres, sauf quand il s’agit de polémiquer, le hip-hop vient tout juste de se voir dédiée sa première convention, qui se déroulera, en ligne, du 4 au 7 mars 2021 : la L2P.

Quarante années après son arrivée en France grâce au succès mondial de Rapper’s Delight du Sugarhill Gang, passant des quartiers défavorisés des grandes métropoles, Paris et Marseille en tête, aux scènes des plus grands stades, le hip-hop a réussi à se construire, à force de débrouille et de passion (presque) tout seul dans son coin. Mais quarante années sans avoir sa première grande réunion de famille, c’était sans doute beaucoup trop long pour Rachel Khan et Julien Cholewa, les deux passioné.es à l’origine de ce beau projet, mais aussi à la tête de La Place, centre dédié à la culture hip-hop sis près des Halles

Quand on pense hip-hop, le cerveau le plus pragmatique pense à son versant musical. Des compilations Rapattitude à Bande Organisée, d’Iam à Gazo, le rap s’est imposé comme la nouvelle pop. Un versant que la convention L2P va décortiquer dans les moindres mesures.  

Ce sera la mission de nombreuses conférences, tables rondes et masterclasses dont les intitulés (“Écrire et archiver le rap français”, “Ingénieurs du son, les magiciens de l’ombre”, “Musiques hip-hop, quelles légitimités, quelles authenticités ?” ou encore “Streaming, Youtube, médias… Le grand bluff ? Comment mesurer la popularité d’un artiste ?”) nous mettent autant l’eau à la bouche qu’un premier pressage de Paris Sous Les Bombes pour un fan de NTM. 

Mais ne considérer le hip-hop que comme un genre musical à base de samples, de beats et de vers en seize mesures serait un immense affront au mouvement culturel né dans les block parties du Bronx au cours des années 70.

Du beatmaking aux financements européens

Un mouvement qui englobe le graffiti (“Le graffiti et le street art : état des lieux”), la danse – le breakdance deviendra un sport Olympique en 2024 – (“Comment l’évolution de la musique hip-hop va impacter la danse hip-hop ?”, “La danse comme langage : Comment écrire les danses hip-hop ?”), mais aussi le cinéma (“Empreinte cinématographique dans le clip de rap”) et qui est devenu, d’une manière plus globale, un facteur d’émancipation et de revendications (“Contrôle au faciès : lutter avec le droit”, “Sneakers aiguilles : renverser les stéréotypes”)

Du 4 au 7 mars, ce ne sont donc pas moins de vingt-trois conférences et masterclasses qui vont se succéder, rassemblant une bonne centaine d’intervenants, comme les journalistes spécialisés et trublions de Rap Jeu Mehdi Maïzi et Yérim Sar, le cinéaste Jean-Pascal Zadi, le réalisateur de clips Kameramaha, l’avocat Slim Ben Achour, la docteure en sciences politiques Cristèle Bernard ou encore le beatmaker Ladjoint, et tant d’autres encore. 

 

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Et puisque une programmation complète ne peut se faire sans quelques instants de musique live, deux concerts sont à prévoir : DJ Weedim ramène Frenetik, Key Largo, Le Juiice et Cinco dans son four à pain tandis que le Musée du Quay Branly et le festival Hip Hop Collections s’associent pour donner carte blanche à Yugen Blackrock et Rocé.

Que vous souhaitiez suivre une masterclass sur le beatmaking, étudier l’impact du cinéma sur la réalisation des clips de rap, découvrir comment l’Union Européenne peut participer au financement de votre dernier tube drill ou tout simplement approfondir votre street knowledge, vous trouverez toutes les informations nécessaires sur les sites internet de La Place et de la convention L2P. Pour que le hip-hop ne soit plus jamais considéré comme une sous-culture. 

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Article : Jules Vandale