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Avant de cuber votre confinement, offrez-vous un cubi de Beaujolais Nouveau (VIVANT) !

En ce jeudi 19 novembre, le confinement aurait presque eu raison de notre traditionnelle dégustation de ce jeune vin désaltérant. Heureusement l’Agence Soif et une poignée d’irréductibles gaulois ont trouvé une (naturelle) alternative !

Ambassadrice du mouvement “Le Beaujolais Nouveau est bien vivant” – lancé par Camille Gillaud, co-fondatrice du restaurant Candidel’agence Soif se propose de soutenir les vignerons du Beaujolais dans la panade au vue de l’annulation des fêtes annuelles (tant attendues par nos foies) dans tous les bars et restaurants.

Ce mouvement citoyen permet ainsi d’inviter les cavistes, restaurateurs et commerçants parisiens et marseillais à proposer du Beaujolais Nouveau mais en ligne ! Un site recense tous les vignerons et vigneronnes qui participent à l’opération… En plus de la liste disponible, une carte interactive est accessible sur Mapster et sur Google Map. Tout ça a été lancé en 10 jours, chapeau bas !

Une sélection aux petits oignons 

Sur le site legrandsoif.com vous pouvez retrouver une sélection de deux Beaujolais Nouveaux naturels participant à l’opération : un Premier jus de Nicolas Chemarin : “un Beaujolais nouveau d’altitude… sur des terroirs de sable, ça donne un gamay frais, vif et digeste qui se glougloute tout seul” comme nous le confie Céline Maguet (co-fondatrice de l’agence Soif)… Mais également le Beaujolais Nouveau de Jean-François Debourg, “un primeur du sud du Beaujolais, croquant et soyeux.”

Pour cuisiner avec amour ces deux vins natures, l’agence Soif nous recommande des bonnes pâtes à la carbonara (avec le premier jus de Nicolas Chemarin) et plutôt un saucisson ou autre charcutaille comme on aime tant dans le Beaujolais (avec le Beaujolais de JF Debourg). Que demande le peuple (encore un verre ?!)

 

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Beaujolais Nouveau ne rime pas (plus) avec jus de chaussette ! 

Initialement le Beaujolais Nouveau se révèle être une opération de communication lancée dans les années 50, “un argument marketing et une manne financière dans laquelle les vignerons se sont tous engouffrés”… Elle est malheureusement victime du temps, la source s’est tarie : la clientèle n’étant plus au rendez-vous comme nous le confirme Céline Maguet :

“Trop de goût de banane, trop de mal de crâne, les ventes de Beaujolais nouveau s’effondrent, passant de 66 millions de bouteilles en 1984 à 25 millions en 2016.”

Badaboum : cette mauvaise presse s’abat sur tout le Beaujolais emportant avec elle les crus : Tous logés à la même enseigne, les prix stagnent voire baissent, appauvrissant les vignerons.”

Et c’est bien pour cela que l’Agence Soif a déniché des bons vins naturels du coin… C’est pour redorer le prestige de ce terroir ! Eté détrompez-vous si vous confondez encore piquette et vignoble du Beaujolais ! Comme nous le confirme l’agence Soif, le Beaujolais peut se vanter d’avoir longtemps fourni Lyon, capitale gastronomique en vins de soif : “

“Ils étaient vus comme ça, des petits vins de soif alors qu’il y a là-bas des terroirs magnifiques. Si ce n’était pas le cas, ils n’auraient pas qu’un seul cépage : le gamay. Dans le Beaujolais, justement ils laissent le terroir parler !”

L’agence (tous risque) Soif

Fondé par cinq copains, amateurs de grandes bouffes, de bons vins et de musique, l’agence Soif est née de l’envie de créer un pont entre ces trois passions qui n’ont pas toujours la chance de se croiser comme nous raconte Céline Maguet : “En festival par exemple, on buvait des choses pas très intéressantes alors que la sélection musicale était très pointue.”

L’agence rassemble ainsi des passionnés de milieux professionnels assez différents : Céline Maguet est journaliste culinaire & vins (et s’occupe désormais de la sélection des vins, de tout l’évènementiel et de la communication de Soif), William Thurman est DJ et graphiste (c’est lui qui signe leur identité visuelle), Melissa Gourley est architecte (elle construit les bars amovibles de festival), Vincent Ribault qui bossait dans une boîte de nuit et s’occupe désormais des finances (et de la distribution) et enfin Aurèle Castel prend les platines comme DJ (et s’occupe de la programmation musicale des évènements).

 

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Un confinement très cubi

Depuis 2018, l’agence Soif offre ainsi des vins naturels “dits festifs” pour des évènements, des festivals, mais aussi des particuliers… autour de l’idée “bien boire, bien manger, bien danser”. Avec le Covid (et le premier confinement), l’agence a réussi à rajouter une corde à son arc, en proposant à ses clients de continuer à faire la fête… mais à domicile grâce à la vente / livraison de vins en bibs... aka le cubi souple, ces pochons de 3L préservant le vin de la lumière, de l’oxydation (et nos économies)… En gros, plus besoin de finir la bouteille après le repas !

Et si le premier confinement fût pour l’agence Soif un défi, le second épisode est pour elle un nouveau challenge, la fermeture des bars et restaurant les ayant contraint à revoir leur distribution de Beaujolais Nouveau :

“Pour le second confinement, on a changé notre fusil d’épaule dès le lendemain de l’allocution. Alors qu’on devait proposer les Beaujolais Nouveau en fûts au bars et restaurants, on a décidé de les proposer en bibs pour les particuliers. C’était aussi une façon de continuer à soutenir les vignerons, qui se sont aussi retrouvés impactés par cette annonce !”

 

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Démocratiser le vin (naturel)

Et ne pensez pas que leur sélection de pinard est réservée aux fins connaisseurs, l’agence Soif se met un point d’honneur (quand ce n’est pas un vin d’honneur hohoho) à démocratiser ce breuvage en rappelant via des posts instructifs de son compte instagram que : 

“Le vin, c’est fait pour être bu et partagé en toute décontraction. Chacun a des émotions différentes quand il boit du vin, et peut mettre des mots dessus, et si ce ne sont pas de termes techniques de sommellerie tant mieux ! C’est ça qu’on essaye de faire, donner des infos simples et accessibles pour enfin décomplexer les amateurs comme les néophytes du vin !”

Enfin, sachez que le vin naturel étant vivant, il peut tout à fait se boire jeune, comme dans le cas du Beaujolais Nouveau mais il évolue aussi en cave, et ça vaut même le coup de le garder ! Plus aucun argument pour ne pas passer commande en ligne (mais avec modération!?)

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Abigaïl Ainouz