Si la pandémie est mondiale, le cauchemar est en cuisine
Yummy - 20.7.2020
De la recette de fonds de tiroirs à la chute au fond du trou, il n’y a qu’un pas. Le livre illustré La faim des haricots met en image le craquage culinaire des confinés (et c’est drôle).
Les délires des internautes sont parfois difficiles à suivre. Dans le trop plein d’informations, on peine à retrouver la photo qui nous arrachait un petit rictus à l’instant. La faim des haricots couche sur le papier la détresse des confinés. De la recette des “oeufs embrouillés” (et ses prévisibles coquilles) à la “pêche au surimi en eaux troubles” (quelques bâtonnets noyés dans une baignoire), il semble que l’incertitude ait fait des dégâts.
Une bouchée d’oxygène du confinement
Le livre se présente comme un recueil de recettes classique. Mais très vite, on constate que les conseils ne se prennent pas à la lettre. Au menu, ratés, délires et autres improvisations culinaires. On suit avec plaisir cette galerie de cuisiniers au bout du rouleau (à pâtisserie). Du début à la fin, les contributeurs de l’ouvrage nous régalent.
Une campagne de crowdfunding caritative
L’ouvrage paraît aux éditions du Motel, une maison créée en 2015 par le bar Le Motel ( 8 Passage Josset, 75011) qui souhaitait faire connaître ses talents. Puis, une association indépendante du bar s’est montée pour que les bénéfices des ventes soient reversés à des associations caritatives. Pour La faim des haricots, il s’agit de La Chorba, une association qui lutte contre le gaspillage alimentaire et organise des maraudes pour redistribuer les invendus. Présents sur les réseaux sociaux avec notamment un compte instagram, on promet un joli succès à l’édition de La faim du haricot. Le crowdfunding (toujours ouvert) gonfle chaque jour un peu plus le montant du chèque envoyé à l’association caritative. De jolies contreparties sont en jeu. Vous pouvez aussi précommander le livre ici.
Nombre d’artistes, journalistes et autres personnalités publiques se sont prêtés au jeu : Julien Pham (frère de Céline Pham que nous avions rencontrée), Fuzati, Perez (dont on vous avait parlé ici), Alma Forrer… Faute d’apprendre une recette, vous pourriez bien vous taper une bonne “poêlade”.