Thomas Azier de retour avec LOVE, DISORDERLY : un album plus ténébreux que jamais
Musique - 11.6.2020
Après 12 ans de bons et loyaux services, Thomas Azier revient avec un LP singulier et à l’image du monde d’aujourd’hui. Le Hollandais nous propose de le décrypter poétiquement en images.
L’auteur-compositeur hollandais nous révèle son quatrième album LOVE, DISORDERLY ce vendredi 12 juin chez Hylas Records. Il y compile 8 chansons, qui présentent une facette plus sombre de son oeuvre, aux sonorité darkwave, et traduisant son regard sur l’état du monde actuel et de notre environnement. Engagé plus que jamais, cet ouvrage est ancré dans le présent, comme son auteur le précise dans un communiqué :
“Je suis convaincu que la musique pop a un grand pouvoir, et qu’elle peut contribuer à partager des observations et des messages”
Comme source d’inspiration de ce LP, Thomas Azier observe avec attention le monde qu’il entoure et les émotions qui le traversent : “Les journaux télévisés me stimulent autant que les réseaux sociaux ou les divertissements. Je me penche sur mes réactions– la peur, l’enthousiasme, la torpeur.”
Décryptage de LOVE, DISORDERLY, véritable patchwork de moments de vie
Le titre éponyme du disque LOVE, DISORDERLY est un des piliers fondateur du disque, et son clip réalisé par Laurent Chanez se rapproche du documentaire, compilant des images du monde entier. THOMAS AZIER a ainsi choisi de nous décrypter cette oeuvre pour comprendre un peu mieux son retour, après 12 ans de bons et loyaux services sur la scène internationale.
“Pour moi, Laurent Chanez a réussi à saisir “l’âme du monde” dans une série d’observations compilées pendant l’année 2019. On peut le lire comme on feuillette les pages d’un livre, un magazine du National Geographic, Instagram ou les actualités. Ca dépeint un état du monde, sans jugement ou narration, et cela sert d’introduction à mon album.”
Plan 1 : Le musée du Louvre où la salle de la Joconde est infestée de touristes
“Plus j’observe, plus j’ai le désire de créer un espace dans ma musique où je peux parler du monde qui m’entoure”
Plans 2 : vues sur une mégalopole grisonnante depuis un gratte-ciel, et sur ses rues inondées de bruits
“Je m’intéresse de moins en moins aux fictions, à la mythologie ou aux histoires inventées, pour ressentir le monde qui nous entoure tel qu’il est et aussi sauvage qu’il devient.”
Plan 3 : Performance artistique évoquant la liberté, un oiseau fait son nid dans la bouche d’une femme
“Peu à peu, j’ai commencé à me sentir plus à l’aise avec les oeuvres que je ne comprends pas immédiatement.”
Plans 4 : le quotidien d’un parking de supermarché et d’un cours de danse collectif
“Les actualités me donnent la même dose de stimulus que la publicité, la pornographie ou encore Instagram.”
Plans 5 : un cargo en pleine mer et une scène de rue modeste en Asie
“Ma tête est pleine d’images et je suis fasciné par la peur, l’excitation ou l’indifférence que cela peut me procurer.”
Plan 6 : l’étreinte dans l’ombre VS la solitude au soleil
“Dans un sens, ces éléments du quotidien sont comme un collage : c’est assez bordélique et sans narration quelconque. Pour ce disque, j’ai juste essayé de composer avec ces pensées, censées ou non.”
Plan 7 : pesée du pain dans un laboratoire
“Est-ce que je peux accepter ce sentiment inconfortable ?”
Plan 8 : douche froide !
“Pour moi, la définition de la beauté change avec le temps, au même titre que le monde qui nous entoure change aussi, la musique change, et vous changez aussi en tant que personne.”
plans 9 : scène de mariage figée et émotion palpable
“Je ne crois pas que les mots peuvent décrire la musique et c’est ça qui rend la chose encore plus belle : je peux exprimer quelque chose qui n’est pas explicable.”
L’album Love Disorderly sort le 12 juin chez Hylas Records. Disponible ici.