Alors qu’elle vient tout juste de dévoiler son premier album Lumière Noire, la songwriteuse illumine notre début de semaine avec plus de 5h de “mélancolie heureuse” des 70’s à nos jours.

Le 10 avril dernier sortait le disque Lumière Noire, réalisé par Samy Osta (qui a aussi bossé avec Feu! Chatterton ou encore La Femme et Juniore), un ouvrage qui sent bon le début de l’été, celui qu’on attend tellement toutes et tous, posté.e.s derrière nos fenêtres. A son écoute, on tombe sous le charme de cette voix égratignée, d’une filiation 70’s et de cette it-girl qu’on devine derrière le micro. Tout ça nous donne envie de décoller au plafond (et ça même sans autorisation de déplacement, on y a encore droit!)

Et si l’on voit en Louise Verneuil un peu de Jane Birkin et de Nico, on pense aussi forcément à Gainsbarre, à qui cette jeune femme du Sud rend hommage en choisissant comme patronyme d’adoption : Verneuil, du nom de la rue où résidait le dieu de la chanson française. On vous laisse en juger par vous-même avec le précieux Love Corail :

“J’ai choisi ces morceaux car ils me font du bien”

Dans cette playlist, Louise nous dévoile “la bande son d’une vie, en dent de scie, passionnante et bien trop courte…” Avec plus de 5h de “caresse chaude d’un soir d’été”, on peut vous dire que les journées vont filer à la vitesse lumière… La songwriteuse a sélectionné ces morceaux car ils sont tous liés à un moment précis de son existence, “je ne m’en lasse jamais”. Très organique, elle nous présente tout un panel de tubes et de trésors cachés qui ont influencé la genèse de son premier disque Lumière Noire. On y retrouve cette justesse et cette vérité, nous “enveloppant de milles émotions” pour reprendre ses mots.

Correspondant à son amour fou pour les années 70’s, vous y trouverez de belles pépites vintage. L’enfant du Sud, élevé par un sosie de Paul McCartney comme papa, nous commente :

“après tout, peut-être que c’est cette façon de faire de la musique qui me manque le plus aujourd’hui… Celle de prendre son temps, de rester soi-même, de risquer sa peau.”

D’ailleurs ses propres chansons (Désert, Love Corail et Nicotine) s’y mêlent d’une évidente justesse, renouant avec “cette tradition musicale” qu’elle apprécie tout particulièrement : l’art de bien faire (et d’enregistrer) les choses sur bandes magnétiques (plutôt que sur un répondeur téléphonique Whatsapp).

Alors oui certaines romances sont plus ou moins sombres dans cette playlist de plus de 90 titres, comme commente Mlle Verneuil mais…

“Rien de tel pour se réconforter et assumer cette mélancolie heureuse…”

Et quand la chanteuse italienne Mina lui donne des envies de “se mettre au piano et d’écrire des chansons passionnées, de boire du vin et d’être ivre d’amour”, nous on se roulerait bien par terre à l’idée de retrouver la Dolce Vita avec nos voisins italiens… Et on recommandera bien quelques cubis de rosé au passage.

Playlist “à la fenêtre”

On y arrive, enfin, à ce “sourire de tendresse”, cette “nuit d’amour” qui vous attend ! Bonne écoute.

“La beauté d’un instant, d’un enregistrement, l’histoire derrière la chanson”

Louise Verneuil nous commente des passages choisis de sa playlist A la fenêtre, pour notre plus grand plaisir.

“Quand Karen Dalton chante Something on your mind on sent tout de suite le doute, le chagrin, le poids d’être une femme musicienne dans les années 70, la route sinueuse. Le titre me bouleverse, sa voix est si tranchante, ça me transperce. Et puis si on s’intéresse a sa vie, on est encore plus happé.”

 “Et puis il y a aussi des hommages, des gens partis trop tôt en laissant derrière eux des oeuvres inachevés. Les trésors de Broadcast et de sa chanteuse…magnifique. On peut même s’attarder sur des maquettes mis en ligne par son binôme sur Soundcloud et simplement suspendre le temps.”

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