Peacock amène la fine fleur de Detroit au Parc Floral
Musique - 15.5.2019
Le Festival Peacock Society est un des rendez-vous électroniques majeurs de l’été à Paris. Et pour l’occasion les maîtres de Detroit viendront passer des skeuds dans les warehouses du Parc Floral.
Un défilé de monstres sacrés de la Motor City aura lieu du 5 au 7 juillet au Parc Floral de Paris, au programme : le mystérieux DJ Stingray, Derrick May et Robert Hood.
DJ Stingray, de son vrai nom Sherard Ingram sévit dans le monde de la musique électronique depuis les années 80. Même si beaucoup de mystère plane sur l’appartenance de DJ Stingray à certains groupes de producteurs, il aurait probablement fait partie du collectif Drexciya ou encore d’Urban Tribe. Pourquoi autant de mystère, me diriez-vous. Tout simplement parce que la politique artistique de ces grands de Detroit est l’effacement de la personne derrière son art, le focus sur la musique et non sur la personnalité. Aux antipodes de la vision “mainstream” actuelle de la musique, Stingray perpétue cette politique en n’apparaissant que cagoulé et en mettant de la distance avec la médiatisation. Cette mentalité explique la proximité de l’artiste avec Aphex Twin, qui, même s’il n’est pas cagoulé, n’est pas médiatisé et ne met pas en scène sa personne.
Son électro aux sonorités acides et aigües est reconnaissable entre mille. Ses petites phases breakées et les structures parfois déconstruites, parfois très linéaires de ses prods font de sa musique un univers très particulier, dans lequel la machine reprend tous ses droits.
On vous laisse apprécier ça avec un petit album complet de DJ Stingray, enjoy :
Derrick May est lui aussi un des pionniers de l’électro de Detroit. Qui n’a jamais dansé sur son incroyable titre Strings Of Life ? Derrick May commence le DJing avec le grand Juan Atkins, et le duo ne pouvait qu’être explosif. Ils forment plus tard un trio avec Kevin Saunderson, appelé Deep Space Soundworks. La particularité de Derrick May réside aussi dans les influences de la house de Chicago, ville qu’il visite et dont il aime l’essor musical, autour de figure comme celle de l’illustre Frankie Knuckles par exemple. Il fonde à son retour le Music Institute de Detroit, qui ouvre la voie à la deuxième génération : Stacey Pullen et Richie Hawtin en sont de très bons exemples. Avec son alias Rhythim Is Rhythim, May se met à la prod et c’est là qu’il pond l’oeuf d’or : Strings Of Life et d’autres titres phares comme It Is What It Is.
C’est donc une véritable légende de la naissance de la musique électronique comme on la connaît aujourd’hui qui viendra jusqu’à nous pour faire danser le Parc Floral !
Robert Hood, membre fondateur du mythique label originaire de Detroit : Underground Resistance, avec Jeff Mills, sera aussi présent sur la scène du Peacock. Robert Hood est considéré comme le père de la minimal techno. Il fait un petit détour par New-York avec Jeff Mills où il puise également une certaine inspiration créative. Après avoir quitté Underground Resistance, il se focus sur son travail en solo et fonde en 1994 le label M-Plant, sur lequel il sort ses releases jusqu’à présent. Sur M-Plant, Robert Hood signe des génies de l’électronique tels que DJ Rolando, Cari Lekebusch, Jay Lumen ou encore DJ Deep, rien que ça ! On ne compte plus ses alias dont le plus connu est Floorplan, nom sous lequel il sort ses productions soulful et plus housy et sous lequel il forme également un duo avec sa fille Lyric Hood.
Sa discographie, tous alias confondus compte un nombre de titres astronomiques : on a bel et bien affaire à un producteur hors catégories.
On a hâte de découvrir la sélection qu’il nous a concoctée pour Peacock !
Pour voir tous ces monstres sacrés de Detroit, ça se passe le 5 et 6 juillet au Parc Floral de Paris sur la scène du festival The Peacock Society !
Toutes les infos juste ici.
Louise G.