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Les Trans 2018, de la musique mais pas que…

Les Transmusicales de Rennes c’est le festival référence pour les dénicheurs de nouveaux talents

Et un rendez-vous incontournable porté par son programmateur historique Jean Louis Brossard.

Avec plus de 118 concerts sur 3 jours, le festival crée en 1979 accueille près de 60.000 spectateurs et des groupes de toutes nationalités, de tous styles. Pas de grosses têtes d’affiches vous l’aurez compris, mais énormément de jeunes pousses et d’ artistes émergents.
En parallèle du festival qui a lieu au Parc Expo, les « Bars en Trans » prennent d’assaut les bars de la ville, transformant Rennes en salle de concert gigantesque où la bière coule à flot. Un vaste programme donc.
On était au festival Jeudi et Vendredi pour 2 jours qu’on qualifiera d’intenses.

Top départ jeudi, et première surprise : la météo est au top, il fait bon et on est très loin des températures hivernales testées par le passé.

Nous démarrons notre périple avec la création sur mesure d’ Aloïse Sauvage à l’Aire Libre, une prestation qu’elle défendra 5 jours durant. En un mot (enfin trois) :  la-grande-classe. L’artiste aux multiples casquettes, actrice, danseuse, et musicienne, nouvelle signature du label Initial, met tout le monde à genoux. Entre hip hop, électro et chanson française, une scénographie minimaliste, inspirée également des arts du cirque, elle occupe la scène avec une maturité proprement hallucinante.

Puis, les Bars en Trans et le rock psyché mâtiné d’influences orientales de Mauvais Œil. On tombe également sous le charme, c’est électrique et maîtrisé, le mélange des genres fonctionne parfaitement, le public est bouillant, l’ambiance de la cave voûtée est carrément #rock #voûte. On adore.

Pendant ce temps-là, une autre partie de l’équipe est au Dejazay pour l’une des soirées les plus excitantes des Bars en Trans : Agape, Arthur Ely et Fang The Great. Entre pop française et musique urbaine, l’ambiance est chaude et on sent le potentiel des artistes. Le temps passe et nous voilà embarqués, au hasard de la ville, dans des rencontres et des débats musicaux intenses. C’est aussi ça les trans, une ambiance chaleureuse et une part d’imprévu qui fait la particularité du festival. La soirée se termine rue Papu où l’on retrouve dans un cadre joyeux, festivaliers et artistes, déterminés à terminer la nuit au petit matin.

Vendredi après-midi, nous recevons par sms les recommandations d’un bon ami qui nous dit mot pour mot «Passe voir Praa au Liberté, ce premier concert en full band devrait marquer les esprits ». On file donc à la salle, et là, effectivement, c’est la grosse claque : une chanteuse charismatique drive un groupe carré qui pratique un R&B inspirant aux accents de (post ?) dubstep. On entend même quelques influences bristoliennes à la Massive Attack. C’est beau, addictif et ce dès le premier track, on se dit qu’on tient un futur grand groupe.

Après une pause galette-saucisse bien méritée, on part en direction de La Chapelle du Conservatoire pour le concert de Taur, deuxième signature de Pop Records. C’est beau et sensible, tout en gardant une certaine énergie.
Nos détours nous amènent enfin au site officiel des Trans, à quelques kilomètres du centre-ville. On va pas se mentir : c’est l’expédition. En taxi pour les plus chanceux, en navette pour les autres, ceux qui aiment s’encanailler dans les bus bondés. C’est la Bretagne, ça chante, ça boit, ça gueule, et ça sent un peu le grand large.

Arrivés sur place, le Hall n’est pas blindé mais l’ambiance est chaude. 9 halls, des concerts qui s’enchaînent, on ne sait pas vraiment où donner de la tête. On se retrouve d’abord devant Ouais Stéphane pour un set électronique et halluciné. On continue la folle soirée avec l’Afro Beat de Morena Leraba puis la techno de Sara Zinger histoire de continuer à s’ambiancer devant de bons beats.
Un coup de Navette plus tard, nous voilà prêts pour un dernier petit tour à l’after des Trans « Le Papu » . Le réveil sonne quelques heures plus tard, c’est déjà le moment du départ.

On annonce des contrôles dans la plupart des gares à cause des manifestations. On hésite à chopper un gilet jaune pour se fondre dans la masse… On opte finalement pour le bon vieux bonnet et les lunettes de soleil pour camoufler notre fatigue. Il est temps de reprendre des forces mais on rentre heureux de ce festival incontournable.

 

Christophe Caurret & Antoine Barbier
Photo Nicolas Joubard