[ITW] On a invité Nakhané à la Villa UGC pendant le Festival de Cannes
Musique - 15.5.2018
Nakhané était en concert à la Villa UGC pendant le festival de Cannes avec Général Pop, l’occasion d’en savoir plus sur lui avant son concert.
Vous êtes ce que l’on pourrait appeler un « artiste multidisciplinaire », qu’est-ce qui vous pousse à créer sur différents médiums ? Est ce que votre processus de création varie en fonction ?
Plus que tout ; les histoires sont ce qui m’y conduit et elles demandent d’être racontées d’une certaine manière. Quand je pense à quelque chose, je l’écris, et je me dit que ça peut être une chansons. Mais cela pourrait être de la littérature et inversement. La chose la plus importante pour moi en tout cas : c’est d’être intuitif et d’être écouté.
Quels artistes vous ont particulièrement inspiré ?
James Baldwin, Zakes Mda, Prince, Roisin Murphy, Wong Kar-wai, Mike Nichols, Leonard Cohen, Marvin Gaye, Toni Morrison, Anohni, Arthur Russell, Zadie Smith, Busi Mhlongo, et Brenda Fassie.
Vous avez appris la musique grâce à la chorale, est ce que ça a influencé la manière dont vous créez votre musique ?
Sans aucun doute. Si vous écoutez ma musique, vous pouvez certainement entendre mon obsession pour les nombreuses voix. Quand j’enregistrais mon album, You Will Not Die, ça a vraiment frustré mon producteur, car il y avait tellement de voix sur les chansons que parfois, il voulait casser son ordinateur. C’est ce que je connais et c’est ce que j’aime.
Que représente le festival de Cannes pour vous ? Comment s’est fait le partenariat avec UGC ?
Cannes a toujours été une représentation d’excellence artistique et aussi – je suppose – de scandale. C’était toujours aussi amusant pour moi de lire les articles qui font polémiques de ce qui s’est dit pendant les conférences de presse. Il y a un certain timbre de crédibilité que porte l’emblème sur la couverture d’un film.
Quel est votre meilleur souvenir lors d’un concert ?
Je n’oublierai jamais le Nouvel An 2017 ; Mon groupe et moi avons joué à Afropunk Joburg. C’était la première fois depuis un moment que je jouais en Afrique du Sud et j’étais nerveux, mais aussi incroyablement excité. Le spectacle a commencé, j’ai marché sur scène, il y avait une foule de gens, j’ai levé ma main et ils ont rugi. J’avais l’impression d’être en lévitation ce jour-là. Je ne me souviens même pas du fait d’avoir pris des décisions, les choses se sont simplement passées.
La Bo de film qui vous a le plus touché ?
Je ne peux pas en choisir qu’une, donc je vous en donne trois : The Tree of Life, Farinelli, et Birth.
Le film sur lequel vous auriez aimé travailler ?
Tout dépend du script. Mais j’adore les films qui me font peur. Si il y a un élément de danger, ou qu’un élément est inconfortable pour moi en tant qu’artiste, alors je vais probablement le faire. Nakhane ne devrait jamais exister.
Quelle est votre vision et/ou définition de la pop culture…?
Une collection d’artistes de différents milieux essayant de communiquer avec les gens grâce à leur talent.
Photographie : Ava Du Parc
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