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[ITW] Hyacinthe : “j’essaye surtout de faire une musique qui me ressemble le plus possible”

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© Antoine Laurent

Le 31 décembre aura lieu la huitième édition du FCKNYE Festival à Bruxelles : Roméo Elvis, Niska, AZF viendront fêter le nouvel an avec le public du Palais 12. Et parmi eux, Hyacinthe. Rencontre avec un des espoirs du rap français.

Pourquoi tu as pris le pseudonyme Hyacinthe ?

J’étais ado et un jour j’ai décidé de choisir mon nom de rappeur dans un livre. C’était “Les fleurs du mal” de Baudelaire. J’ai choisi une page et une ligne au hasard, puis j’ai pris le mot le plus stylé de la ligne. C’était Hyacinthe. Depuis c’est resté.

Comment t’es-tu mis au rap ? Pourquoi ?

Je m’y suis mis à l’instant où j’en ai entendu. Comme certains faisaient du foot ou de la peinture, moi c’était le rap. J’ai toujours eu besoin d’écrire, et c’était un bon exutoire.

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Les femmes sont-elles une de tes principales sources d’inspiration ?

Forcément oui, mais j’imagine que c’est l’un des grands thème de la vie de façon générale non ?

Toi qui aime casser les codes des genres, comment tu définirais ta musique ? Tu te considères comme un rappeur ?

Honnêtement, j’essaye surtout de faire une musique qui me ressemble le plus possible. De fait je suis rappeur puisque je rappe, même si je chante de plus en plus. Mais même lorsque je vais faire un morceau chanté, je pense que tu captes directement que je viens du rap, dans les mélodies, les placements etc…

Comment travailles-tu le visuel de tes clips ? C’est toi qui prends toutes les décisions ?

Ça dépend des configurations, mais en général il y a tout un jeu de ping-pong entre moi et la personne qui réalise. J’apporte des idées, des envies et on voit ce qu’on peut faire ensemble. Je parle souvent plus en terme d’émotions ou de textures que d’idées concrètes, et je laisse le ou la réal transposer ça en images.

Quelle importance a eu Krampf sur ton dernier album ?

On a notre façon à nous de bosser avec Krampf. La plupart du temps, je fais des chansons avec plein de producteurs différents, et lorsque je trouve que c’est nécessaire j’apporte certaines chansons à Krampf. Et en quelque sorte c’est lui qui finit les chansons, avec des arrangements, parfois il retire des éléments, en rajoute d’autres, etc. Il participe vraiment à l’homogénéité de l’album. Il a aussi un vrai rôle de conseil, je m’adresse souvent à lui quand je doute d’un morceau, que je ne sais pas trop où l’amener. Il a toujours de bons conseils et de bonnes intuitions!

Jok’Air, les Pirouettes… Comment choisis-tu tes collaborations, il y a un dénominateur commun ou c’est du cas par cas ? Et comment ça se passe une fois en studio ?

Ce sont avant tout des copains, pour l’instant j’ai du mal à faire du son avec des gens que je ne connais pas du tout. Et aussi, ce sont des gens dont j’admire le travail et ce qu’ils apportent à la musique. Il y a plusieurs cas de figure, mais c’est généralement un ping-pong, comme pour les clips : l’un envoie une prod à l’autre, qui réplique avec un couplet, puis le premier renvoie un refrain, etc. On construit les chansons assez instinctivement.

C’est quoi pour toi la pop culture ? Tu te considères comme pop ?

Franchement je sais pas trop ce que c’est. En ce qui me concerne, même si j’aime bien désarçonner l’auditeur parfois, c’est important que ma musique soit dirigée vers lui. Je n’aime pas quand c’est trop opaque. Pour moi c’est peut-être ça la pop : une musique dirigée vers les gens. Je veux bien être pop sinon, ils ont beaucoup plus de meufs à leurs concerts sérieux.

Hyacinthe sera au FCKNYE le 31 décembre. Billetterieevent Facebook – site internet.