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[ITW] Le festival Piano is not Dead est de retour pour sa quatrième édition

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Le Tetris du Havre accueille la quatrième édition de Piano is not Dead, festival consacré au piano dans les musiques actuelles, du 29 novembre au 3 décembre 2017. Rencontre avec Etienne Legendre, programmateur du festival.

“Piano is not Dead”, mais qui a dit que le piano était mort ?

Dans un lieu de musiques actuelles, comme Le Tetris, le mot « piano » peut parfois faire peur et dans l’esprit du public, être synonyme de classicisme voir même de longueur et de manque de panache. Le piano ne mourra jamais, mais il nous paraissait important de le crier haut et fort, que ce bon vieil instrument est plus qu’omniprésent dans les musiques actuelles, mais que l’on ne s’en rend même plus compte.

L’ambition du festival est-elle de moderniser l’image du piano ?

Complètement. Nous voulons dépoussiérer cette fausse idée que le piano n’appartient qu’à la musique classique. C’est un des instruments qui permet justement de faire le plus de passerelles entre les genres musicaux. Le piano est universel et quelques notes suffisent à susciter des émotions chez n’importe qui. Avec ce festival c’est aussi l’occasion de programmer des artistes, ou des projets hybrides, difficiles à proposer seuls. Ils prennent tout leur sens dans le contexte d’un événement affirmé comme celui ci. C’est une bulle de respiration et de petit bonheur pour nous.

Comment choisissez-vous la programmation du festival ?

On essaye de ne pas s’enfermer dans quelque chose d’apparence élitiste, dans un style en particulier. C’est une programmation ouverte mais sans compromis. Vraiment que des coups de cœurs avec des artistes de renommés et de belles découvertes, autour d’un objet, le piano et d’une volonté d’un artiste, de le sublimer. On aime aussi particulièrement les artistes qui jouent sur pianos préparés ou les pianos classiques détournés à la sauce électro. Il y a aussi une volonté de faire une place aux projets régionaux.

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Que voulez-vous montrer de l’instrument avec cette sélection d’artistes ?

Une grande diversité d’utilisation et d’outils. On va avoir le droit à un défilé de claviers. Des pianos droits, à queues, des pianos numériques, acoustiques. De l’orgue au clavier plus vintage comme le CP70 utilisé par Stevie Wonder ou Supertramp. Bref un panorama qui permet au public de découvrir la richesse de l’instrument et toutes ses capacités.

Quelles vont être les performances proposées ? Y en a-t-il une que vous attendez particulièrement ?

Sur ce festival, on fonctionne vraiment au coup de cœur et j’attends toutes les soirées avec impatience. S’il fallait choisir, les découvertes évidemment, Lenparrot et Laake, deux talentueux artistes français, en solo. Le premier tout en sensibilité, un univers pop extrêmement touchant. Le second, dans une utilisation électronique du piano.

Du solo encore avec Bachar Mar Khalife, artiste franco-libanais qui chante dans sa langue natale, il mêle les sonorités électroniques et traditionnelles. Rover lui proposera son spectacle « out of the blue » pensé comme une ouverture de son atelier, de son processus de création avec ses claviers et ses guitares. Un moment très intimiste partagé entre l’artiste et le public. Enfin un autre temps fort avec la venue de l’artiste belge An Pierlé, qui a récemment travaillé autour des musiques religieuses, elle viendra en groupe. Outre les concerts, on proposera également des ateliers, rencontres et installations autour du piano.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Continuer de faire évoluer l’événement en allant encore plus loin, peut-être se délocaliser dans d’autres lieux de la ville. Beaucoup de choses à imaginer. On aimerait beaucoup faire jouer un projet un peu décalé dans une église et quelque chose de plus classique dans un lieu atypique

Piano is not Dead, du 29 novembre au 3 décembre au Tetris (Le Havre). Billetteriesite web.