Voiski sort son premier long format, Music For Clouds, composé dans des avions et aux Red Bull Studios de Paris. Il le présentera via un live exclusif durant la Nuit à Montreuil du RBMA Festival, samedi 30 septembre.

Hello ! Déjà comment vas-tu ? Excité par la sortie de ton album ?

Hello ! Ça va super. Oui, c’est mon premier album alors je suis évidemment très excité, d’autant plus que je crée mon label, qui s’appelle Super 95, spécialement pour l’occasion ! Ça me fait beaucoup de projets, et plein de belles choses en perspective.

Peux-tu nous expliquer le concept de Music for Clouds ?

Il s’agit d’une collection de morceaux composés au cours de mes nombreux vols en avions, chaque titre fait référence au vol dans lequel je l’ai composé. L’édition s’accompagne d’un livret de mes “photos de tournées”, c’est-à-dire une vingtaine de paysages pris sur pellicule dans des moments d’attente. Elles rendent compte d’un aspect un peu méconnu de la vie de DJ, de ce qui se cache derrière la scène.

Tu as surtout sorti des EPs jusque maintenant. Comment s’est passé la composition de l’album ?

Le format EP me convient bien parce que je suis quelqu’un d’un peu éparpillé dans ma production. Je n’ai pas une technique privilégiée ni d’outil particulier : j’approche chaque morceau de façon différente, et aucun ne ressemble totalement à un autre. J’ai eu longtemps en tête l’idée de travailler sur un album, mais j’avais besoin d’une contrainte qui puisse me pousser à observer une unité de style sur un format plus long. Me retrouver souvent seul dans des avions avec mon ordinateur comme unique outil m’a donc permis de canaliser ma production dans une direction spécifique.

Comment t’es venue cette idée ? Tu as un truc avec les avions ?

J’y passe simplement énormément d’heures. Au départ, cette activité était simplement une manière enrichissante de passer le temps. C’est un peu comme un jeu, je démarre la composition dès le décollage et j’essaye de la terminer avant le temps de vol imparti.

C’est quoi ta ville favorite parmi toutes celles de l’album ?
Dans cet album, je dirais le Orly-Rome ! Un vol tout en douceur, manifestement…

Tu t’inspirais de ta destination quand tu composais ?

Parfois un peu, mais je pense que c’est surtout la ville de départ qui m’influence, l’état d’esprit que j’ai avant de décoller. Je ne me projette pas trop dans le futur, ni sur la destination. Après, c’est certain que de voler vers Berlin ne me fait pas le même effet que de voler vers Ibiza.

Comment s’est passé la collaboration avec Red Bull ? C’est eux qui t’ont contacté ?

Tout est parti d’une conversation nocturne avec le field manager de Red Bull, dans les backstages du club parisien Le Batotar. On parlait de Formule 1 et de sports extrêmes en général. On était d’accord sur l’idée que Max Verstappen [un pilote néerlandais, ndlr] était un génie ; c’est ce qui nous a décidé à travailler ensemble.

Qu’as-tu prévu pour ton installation à La Marbrerie de Montreuil ?

Spécialement pour La Marbrerie, je présente une version étendue et spatialisée de l’album sur vingt-quatre hauts parleurs. L’installation est accompagnée d’un dispositif de projection un peu old school de photos sur diapositive, ainsi que d’une vidéo que je suis encore en train de préparer !

C’est quoi la suite pour toi ?

Beaucoup de concerts ! De nouveaux EPs en 2018 aussi, et des supers projets pour mon label dont je vous ai parlé, Super 95.

C’est quoi ta définition de la pop culture ?

C’est un flux qui évolue en permanence, qui met en avant des styles temporaires, qui marque une époque à un endroit donné. La pop me touche davantage lorsqu’elle provient d’une culture ou d’une époque différente de la mienne. Par exemple la pop japonaise aka J-Pop, ou la pop des années 80.

Music for Clouds de Voiski, disponible sur le Soundcloud des RB Studios, et bientôt sur Super 95.
Le projet sera présenté à la Nuit à Montreuil : lien de l’event Facebook – notre nuit avec le programmateur.