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[ITW] The Horrors sont de retour !

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Après trois ans d’absence, le groupe anglais The Horrors sort un cinquième album très attendu le 22 septembre, V. Ils étaient ce week-end au festival Fnac Live pour tester leurs nouveaux morceaux en avant-première.

Hello les garçons ! Votre nouvel album V sort à la rentrée 2017. Si je ne m’abuse, il était initialement prévu pour fin 2015…

Josh : On ne pourra pas dire qu’on n’est pas ambitieux ! On est toujours un peu trop enthousiastes et optimistes…

Faris : Aau début de la conception on avait encore pas mal de concerts, ça explique que ça ait pris autant de temps.

Ca vous influence, la tournée ?

Faris : En général, on ne joue pas nos nouvelles chansons tant qu’elles ne sont pas sur un disque. Mais je pense que ça a un impact de jouer ensemble. Quand on termine une chanson et qu’elle est sur disque, puis qu’on la joue en live, elle finit par changer au fil du temps. En réalité, ce que les spectateurs entendent quand on joue en concert peut être très différent de ce qui est sur l’album.

Josh : Je pense que c’est inconscient. On joue en live et on se dit parfois dans un coin de notre tête “c’est bien ça”. Quand on arrive en studio ensuite, je suppose qu’on essaie de retrouver la même sensation.

Faris : Par exemple, on voulait une chanson plus “violente” pour jouer en live, et c’est comme ça qu’on a écrit Machine.

Dans l’album, quelles sont les chansons qui sont le plus faites pour le live ?

Josh : C’est la première fois qu’on les joue en live aujourd’hui, donc on va essayer tout ça.

Faris : Oui, on va jouer trois nouvelles chansons pour la première fois.

Quelles étaient vos influences sur cet album ?

Faris : C’est toujours très dur de cibler nos influences ; ce n’est pas comme si on s’asseyait tous ensemble pour écouter un ou deux groupes avant d’écrire.

Josh : En gros, on a surtout changé nos méthodes de travail. On avait produit nos deux derniers albums nous-mêmes, dans nos propres studios. Sur celui-ci, on n’avait à s’occuper ni du studio ni de la production. Donc je pense que ce qui nous a le plus influencé sur l’album, c’est le changement de méthode.

Et c’était comment de travailler dans un nouveau studio ?

Josh : J’ai vraiment apprécié !

Faris : Ca faisait sept ans qu’on travaillait dans notre studio ; c’est une longue période. Du coup, je pense que c’était assez libérateur d’être à un autre endroit.

Josh : On n’avait pas à se soucier de faire tourner le studio, mais uniquement de jouer. C’est génial !

Ce n’était pas trop dur de travailler avec un producteur célèbre [c’est Paul Epworth qui a produit l’album, ndlr] et de lâcher prise sur certaines choses ?

Faris : On faisait confiance à Paul ; même si il est devenu récemment célèbre pour des hits pop, la musique qu’il aime et avec laquelle il a grandit est similaire à ce que nous on apprécie. En plus, il aime essayer de nouvelles choses, et je crois que pour cet album il voulait expérimenter avec le groupe.

Josh : Je pensais qu’il s’assiérait devant son piano et qu’on ferait l’album comme ça. Mais en réalité il est très dynamique et dans l’élan. Il te fait jouer non-stop ; si tu n’arrives pas à quelque chose, il passe à un autre membre du groupe, et c’est comme ça qu’on crée nos chansons. Il est vraiment dans l’expérimentation. Avant, on jouait et on rejouait inlassablement les mêmes parties en les changeant légèrement à chaque fois. Avec lui, tu joues une fois et c’est dans la boîte. C’est assez effrayant ; mais on voulait un disque qui sonne plus brut, et c’est comme ça que ça se fait.

Vous avez aussi changé de label [l’album sort sur Wolf Tone, le label de Paul Epworth] ; qu’est-ce qui s’est passé ?

Josh : Il nous a demandé, tout simplement !

Faris : Son label est plutôt similaire à XL Recordings [leur ancien album] à ses débuts, donc c’était logique pour nous.

Josh : C’était vraiment libérateur. On voulait essayer de nouvelles choses, et il ne voulait pas qu’on s’inquiète de faire des hits. Il nous a dit “si je suis votre boss, vous n’avez à rendre de comptes à personne” ; on n’a pas de labels qui nous demande des trucs, on fait juste ce qu’on veut. Il nous a offert la liberté artistique absolue.

Vous avez beaucoup travaillé avec Chris Cunningham [notamment connu pour sa réalisation de clips]. Quel est pour vous le lien entre le son et l’image ?

Faris : Toutes nos vidéos sont différentes. Je pense qu’on est juste un groupe qui s’intéresse à tout le processus. Peut être que certains groupes ne s’intéressent pas aux artworks de leurs albums ; nous, on a grandi avec les albums physiques, on aime voir l’objet. Donc, bien sûr que c’est très important.

Josh : Mais l’image arrive après la musique.

Faris : Parfois, sur une certaine chanson, les visuels sont très clairs dès le début.

Josh : Quand la musique est énergique, on tire quelque chose de visuel plus facilement.

Donc vous vous impliquez dans le processus de réalisation des clips ?

Josh : Oui, peut être un peu trop.

Faris : Probablement trop…

Quel est le prochain morceau qui aura son clip vidéo ?

Faris : On a terminé la vidéo pour Machine aujourd’hui. Après ça, ça sera Something to Remember Me By [la dernière track de l’album, la plus pop]. On est encore en train de réfléchir au clip, on a déjà quelques pistes…

Et le clip de Machine va ressembler à quoi ?

Faris : On travaille avec des images de synthèse ; ça va être fait uniquement d’images de synthèse.

Josh : On apparaît quand même, d’une certaine manière… Vous verrez ça.

Et enfin : comment c’était de faire la première partie de Depeche Mode ?

Josh : J’ai adoré ! Le public était très réceptif.

Faris : Oui, ce sont des énormes shows. C’était drôle, la foule était super. Parfois, quand on joue dans un stade rempli de fans d’un autre groupe, ils ne vous écoutent pas. Mais là, ils étaient supers.

V, le nouvel album de The Horrors, sortie le 22 septembre 2017. Disponible en pré-commande ici.