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[ITW] Max Richter vous fait vivre une expérience exceptionnelle à la Philarmonie de Paris

Musicien et compositeur germano-britannique rattaché au mouvement post-minimaliste, Max Richter a récemment travaillé avec BETC. Il sera bientôt à la Philharmonie, pour une expérience hors du commun, entre concert et berceuse.

Peux-tu nous expliquer d’où vient ta passion pour la musique ? 

Je pense que la musique est ma langue maternelle ! Même quand j’étais petit, j’avais des mélodies dans la tête tout le temps. Je dirais que, d’une certaine manière, c’est ma façon la plus instinctive de communiquer avec le monde. Quoi que je fasse, j’ai de la musique dans la tête. C’est ma manière de vivre.

Comment as-tu commencé à composer de la musique ? 

J’ai eu des leçons de piano étant petit et en même temps je me suis intéressé au début de la musique électronique. Je me souviens que j’ai même construit mon premier synthétiseur dans ma chambre à cette époque. Puis je suis allé à l’université, et au conservatoire où j’ai étudié la musique classique. Mais de mon côté je me suis toujours intéressé à la musique électronique et expérimentale. Mon univers musical est donc un mélange de toutes ces choses.

Quel est le premier synthétiseur que tu as acheté, ou peut-être fabriqué ?

A l’époque, les synthétiseurs coûtaient presque aussi cher qu’une maison [rires]. J’ai donc construit mon propre synthé, un Transcendent 2000, un petit analogue monophonique conçut par Tim Orr, c’était un peu comme une espèce de mini Moog !

Tu te rappelles du premier album que tu as acheté ? 

Bien sûr ! Quoique… En tout cas, un des premiers albums que j’ai acheté, c’était Autobahn de Kraftwerk. C’est un album incroyable.

Quand as tu commencé à composer de la musique ?

J’ai commencé tout petit, avant même que je sache que j’allais travailler dans la musique. Je travaillais sur les mélodies qui me traversaient l’esprit. J’ai entrepris d’étudier la musique très sérieusement vers le milieu de mon adolescence, et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à composer à proprement parler.

Quel est ton morceau de piano préféré ?

Oh, wow… Ca c’est une question compliquée… Je veux dire, il y en a tellement ! J’adore les Variations Goldberg de Bach, mais aussi les œuvres tardives de Beethoven, la sonate pour piano D960 de Schubert… Il y en a des millions [rires].

   

Et ta bande-son de film favorite ?

[Rires] Mais ça aussi c’est super compliqué ! J’adore les bande-sons dans le style typique d’Ennio Morricone, son travail pour Il Était une Fois en Amérique qui est un superbe mélange d’expérimental et de mélodies. C’est un compositeur très complet sur tous les plans.

Comment décrirais-tu ta musique ?

Ca a toujours été une question difficile pour moi, car ma musique est un mélange de plusieurs langages, avec un fond très classique, de par ma formation. J’utilisais souvent le terme de musique “post-classique” un peu comme une blague, mais maintenant les gens parlent de musique post-classique dans le cadre de la musique classique. Je dirais que c’est de la musique d’aujourd’hui, écrite sur papier, alors que la musique électronique ne l’est pas. Mais c’est dur à décrire.

Une de tes musiques, November, a été synchronisée sur une publicité de Lacoste. C’est possible de garder ta créativité lorsque tu travailles pour une marque ?

C’est très rare pour moi d’être impliqué dans ce genre de projets ; à vrai dire, je ne le fais presque jamais. Mais ici, c’est un projet très fort. Il y a toujours des points de rencontre avec les autres, et c’est une des belles choses dans le travail créatif : essayer de trouver un moyen de faire converger les idées, de faire se rencontrer les mondes. C’est une forme de grande conversation.