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[ITW] Cercle : rencontre avec le trio à la croissance fulgurante

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Rencontre avec Cercle, le trio d’amis à la progression fulgurante.

Plus de 100 000 followers en moins d’un an sur leur page Facebook, des émissions dans des lieux d’exception : Live de Møme sur la tour Eiffel ou de Fakear sur le Pic du Midi. Cercle est devenu un rendez-vous hebdomadaire pour des milliers d’aficionados de musique.

1) Salut les gars, pouvez-vous vous présenter, et présenter le projet ?

Derek : Je suis fondateur de Cercle, je m’occupe de la gestion des équipes, de la réalisation et de la production des émissions. J’ai fait une école de cinéma initialement.

POL: Je m’occupe des partenariats et des relations presse, je sors d’école de commerce, j’ai terminé mon Master il y a 2 ans, et entre temps j’ai fait un tour du monde. J’ai un peu travaillé sur Amsterdam, et en rentrant j’ai découvert Cercle et ça m’a tout de suite plu.

Philippe : Je suis le directeur artistique de Cercle, je fais également la programmation du Faust, et avant cela la programmation du Pigallion, j’organise des soirées à Paris depuis 10 ans (We Want Dance) et je mixe également. J’ai rejoint Cercle il y a 6 mois, lorsque je suis venu mixé dans « la grotte» au tout début des émissions.

Derek : Cercle a initialement commencé sur YouTube, le 1er Live YouTube c’était Alvy (anciennement chez Discothrill), et le 1er set sur Facebook c’était Dalton John (anciennement chez Butchers). À la base je voulais faire une webradio, et ça a vite été décliné en vidéos sur YouTube. Facebook est arrivé avec ses lives vidéo en avril 2016, et on a profité de l’opportunité.

2) Pourquoi ce nom, « Cercle » ?

Derek : Cercle c’est le symbole de l’unité, la communauté. Et c’est ce qu’on est, une communauté en pleine croissance. Et puis ça nous a plu à l’oreille.

Philipe : La notion de « Cercle » se retrouve souvent dans nos émissions, avec un artiste au centre, et le public qui l’entoure…

3) Facebook bride la diffusion des émissions ?

Derek : Facebook encode le son d’une certaine manière, c’est donc à nous de compenser en augmentant / diminuant les basses, aigus etc. De plus, nous sommes limités à la HD 720p, et la qualité est encore réduite à 480p lorsqu’on dépasse 1h de set. On les a contacté, ils ont conscience de la situation, j’espère qu’ils arriveront à trouver une solution.

4) Avez-vous une valeur ajoutée comparé au Boiler Room, et en quoi votre DA est différente ?

Derek : La similitude avec Boiler Room c’est le livestream, mais on est différent sur beaucoup d’autres points : déjà parce que nous sommes une émission régulière, on donne un rdv tous les lundis, on crée de l’engouement et de l’attente, et les auditeurs sont d’ailleurs très réceptifs à ça, je crois.

La seconde différence, c’est qu’on met un point d’honneur à trouver des lieux insolites. Nos lieux sont ouverts au public, mais pas automatiquement, l’exemple précis c’est la Tour Eiffel, qui est LE live qui nous a lancé et où il n’y avait pas de public. Il y a également eu plusieurs musées, un château, sous le Concorde avec N’to et Joachim Pastor de Hungry Music et bien sûr, la prochaine grosse émission c’est au Pic du Midi avec Fakear (Event ICI). Donc voilà, on se spécialise dans les lieux atypiques et on met vraiment en avant le lieu, ce que Boiler ne fait pas.

La troisième différence, c’est qu’à la fin du live il y a une interview de l’artiste. Les internautes et les gens sur place lui posent aussi des questions, ce qui créé une proximité avec le public qu’on essaye de développer.

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5) Est-ce que vous comptez vous exporter ?

Derek & Phil : C’est vrai que nous n’en avons pas encore parlé, mais nous avons une équipe à Santa Barbara en Californie qui se concentre surtout sur l’aspect technologique, ils se tiennent informés des dernières technologies pour proposer un live avec les outils les plus perfectionnés.

Phil : On parlait de Santa Barbara, mais même sans partir aussi loin, on prévoit de bouger à travers la France (Cf : Romulus à la Villa Rouge, Fakear sur le Pic du Midi et d’autres pas encore annoncés…) et dans un second temps des clubs dans des villes comme Lyon, Lille… bref, c’est en discussion.

6) Concernant les artistes, au début c’est certainement vous qui les contactiez, est-ce que la tendance s’inverse ?

Phil : Aujourd’hui les bookers et les managers réalisent que ça apporte une belle lumière à leurs artistes, ça peut dynamiser les ventes de places pour un concert, et de manière générale c’est un bel élément de promo, donc oui.

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7) Assister à un évènement du Cercle c’est gratuit ?

 Derek : Oui, nos lives sont pour la plupart gratuits et sur invitations. Des petites exceptions tout de même lorsque les frais du lieu sont tellement élevés que nous sommes obligés de faire payer l’entrée, mais ça reste très rare.

8) Durant l’heure de live qui fait quoi en coulisse ?

Derek : Alors on a des cadreurs, et leur nombre (1 à 3) dépend de la scène et du nombre d’artistes. Il y a une personne qui fait le montage (choisir les plans) en direct, il y a le réalisateur (moi) qui guide le monteur. Et enfin, il y a les techniciens (son, lumière), et (mais c’est plus rare) le pilote de drone ! On l’a utilisé au château, sur la plage de Santa Barbara fin décembre, sur le Belvédère, dans un château en Normandie…

Phil : Je m’occupe surtout des artistes, de l’accueil, m’assurer qu’ils ne manquent de rien, et qu’ils soient prêts.

Pol: Quant à moi je gère les équipes et les imprévus, et avec le direct ça devient vite compliqué.

9) Un artiste et un lieu que vous aimeriez faire ?

Pol: Laurent Garnier, c’est un artiste que je respecte énormément. Et un lieu, hum… je ne sais pas, je sèche. Pas trop d’idée, et je ne préfère pas dévoiler nos futurs projets non plus.

Derek : Cashmere Cat c’est le premier qui me vient à l’esprit et… sous l’eau ! J’aimerais bien filmer un truc sous l’eau. C’est ultra compliqué voire impossible, mais ça serait cool.

 Phil : Ricardo Villalobos, parce que j’adore ses DJ sets, c’est un dj monstrueux, et pour le lieu… je verrai bien ça dans un désert ou sur une piste d’aéroport avec du monde autour.

10) Est-ce que vous vous interdisez certains styles musicaux ?

Derek / Phil : J’ai tendance à dire l’EDM, ce n’est pas qu’on se l’interdit, mais ça ne nous plait pas, on a aucune envie de s’imposer un style que l’on aime pas. Notre public ne comprendrait pas de toute façon. Il y a le Hip Hop également, non pas que nous n’aimions pas ça, mais il faut vraiment une « base » électronique.

11) Est-ce que vous régulez les commentaires durant vos lives ?

Derek : Alors, notre règle est simple : si quelqu’un donne son avis, on le laisse. Mais s’il y a des insultes ou des propos homophobes, racistes etc on supprime immédiatement ! Ca reste vraiment rare. Je pense que le fait que ce soit sur Facebook calme les gens, tu es moins anonyme sur Facebook que sur YouTube, donc oui on en a fait parfois, mais ça reste rare.

12) Votre définition de la Pop Culture ?

 Phil : Hum, pas facile.. La culture des années 90, remodelé aux tendances actuelles ?

Merci !

PDM