General POP a désormais rejoint le réseau Prose On Pixels

Tout le monde devrait-il communiquer comme PNL ?


PNL-FADER

… autrement dit, en faire peu pour en faire mieux !

Je lisais tranquillement le fameux article de The Fader sur PNL sorti hier, quand soudain, une phrase retint mon attention : “Une des conséquences de ne pas parler aux médias est que les questions les plus simples se transforment en mystères, et par la suite en théories du complot.” Nous savons tous que PNL n’a jamais donné d’interview, attisant la curiosité de tout un chacun ; stratégie marketing, c’est certain mais surtout coup de génie à l’heure où tout le monde donne des interviews à tire-larigot. Cette remarque sur le mystère, voire les théories du complot qui naissent suite au manque d’interview m’a fait prendre conscience que, finalement, rien n’est moins important aujourd’hui qu’une interview.

Nos boites mails sont spamées 5000 fois par jours par des newsletters sur le nouvel artiste trendy-pop-future-révélation-soundcloud, accompagnées d’une bio de quatre pied de long, nous racontant comment la musique est venue à lui (et vice-versa), biographie nourrie de détails dont, sincèrement, nous n’avons que faire. “C’est en achetant une pomme qu’il s’est rendu compte que sa vie était faite pour chanter, lui remémorant ses instants, plus jeune, passés autour du feu, une pomme à la main.” Ok, je cherche un peu et le #LesAttachésDePresse décrit ce syndrome mieux que moi !

Revenons aux interviews, qui se fout de lire un pavé de huit cent mots sur un artiste qui n’a rien à dire de plus que sa musique ? Sommes-nous vraiment frustrés de ne pas connaitre la daily-routine de MØ, de ne pas savoir comment ASAP Rocky choisit ses fringues le matin ? Interview lancinantes d’un groupe en devenir ou d’un DJ superstar, à base de questions que même l’artiste trouve reloues. Si ces gens font de la musique, c’est qu’ils ont des messages à faire passer … c’est à ce sujet qu’il y a besoin d’échanger.

Et c’est à ce sujet que PNL a très bien joué. Une fois la première mimique liée à l’utilisation exacerbée de l’autotune, c’est avec soi et soi-même que l’on décide si on est conquis ou non. Pas besoin d’en savoir plus sur leur époque bicrave pour se dire qu’ils ont vécus, ni de connaitre leur marque de gel pour les comprendre. Leur musique se suffit a elle-même : la preuve.

Sur ces douces paroles, je vous enjoins fortement à aller regarder notre superbe interview de Mehdi et Badrou sur leur revue Téléramadan. Bah quoi ?

Julie