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Mind Enterprises – “Girlfriend”

Pour vous faire patienter jusqu’à la sortie du premier album “Idealist”  du jeune italien Mind Enterprises le 26 février prochain, on vous dévoile son nouveau clip “Girlfriend”. De la dance – pop sur la confusion des sentiments, à voir et à revoir.

Pour Mind Enterprises, projet solo électronique d’Andrea Tirone,  la transformation artistique s’est effectuée alors qu’il explorait le disque dur qu’un vieil ami lui avait donné. « Je cherchais de l’inspiration », dit-il. « Je l’ai branché et je suis tombé sur une mine de sons fantastiques ». Le disque dur en question lui venait de Salvatore Principato, le chanteur du groupe mythique new-yorkais post-punk Liquid Liquid. Alors qu’il se met à fouiller dans les morceaux du disque de Principato, la musique qui l’attire n’a rien à voir avec de la no-wave new-yorkaise des années ’80. C’est surtout  ‘Fever’ qui le séduit, le jam garage-funk vintage de Jingo, musicien kenyan des années ’70.« C’était la clé pour commencer l’exploration », dit-il. « J’ai commencé à écouter beaucoup d’afro-funk du Nigeria et du Ghana, et ma façon de composer en a été complètement transformée ». Soudainement, il s’est aussi mis à voir Mind Enterprises comme un projet plus dynamique et tourné vers l’extérieur.

A 29 ans, il a récemment fini de travailler sur Idealist, un premier album qui convoque aussi bien le côté électronique de Todd Terje que la disco d’inspiration ouest-africaine de William Onyeabor, et Andrea admet avoir fait un sacré bout de chemin. Pourtant, même avant sa rencontre avec Principato, il cherche déjà à dépasser le côté insulaire de la scène alternative italienne dont il faisait partie à Turin. Son désir d’élargir son horizon musical et de trouver un nouveau public pour les expériences électroniques qu’il créait sur son laptop le mènent de l’Italie du Nord à Londres. Mais le lieu de travail ne raconte qu’une partie de l’histoire.

Comme le suggère son nom, Mind Enterprises a toujours eu pour but de puiser dans l’imaginaire d’Andrea et depuis son arrivée à Londres en 2012, il dit avoir écrit des centaines de brouillons de chansons. Le premier résultat de cette exploration musicale à atteindre un public plus large aura été l’EP électro-soul My Girl en 2013. Mais, confronté au défi de le faire suivre par un premier album l’année d’après, Andrea admet s’être « un peu perdu ». « J’ai mis à peu près six mois pour arriver à imaginer ce que serait ce disque », dit-il. « Et puis j’ai du mal à lâcher prise! J’ai besoin de contrôler chaque minuscule partie de ma musique, de l’enregistrement au mastering. L’inconvénient est que c’est parfois difficile de garder une vision objective de ce que tu es en train de faire. Ca prend du temps pour arriver à quelque chose de bien ». La récompense vient sous la forme d’un album qui offre un mélange enivrant de rythmes changeants, d’une production contemporaine et d’une composition de chansons ouvertement émotionnelles. Utilisant des instruments plutôt que des sons venant de logiciels, et plaçant son fameux falsetto au centre du mixe, Mind Enterprises offre une interprétation fraiche et distinctive d’une funk électro new-wave inaugurée par Metronomy et LA Priest, de l’afrobeat futuriste du morceau d’ouverture ‘Idealistic’ à la funk modulaire de ‘Lover Boy’ et le groove house ralenti de ‘Confusion’.