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Interview de Mathieu Fonsny, co-programmateur du Dour Festival

Mathieu Fonsny est co-programmateur de l’immense Dour Festival, il nous parle de ce qui rend Dour si spécial.

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Quel a été ton parcours pour devenir programmateur sur un festival ? 

J’ai fait des études de journalisme et à la sortie de mes études, quand je suis revenu de Paris à Liège, ma ville d’enfance, j’ai eu envie de monter des soirées car l’offre qui m’était proposée ne correspondait pas à ce que je recherchais. Une première fête en amenant une autre, on a fondé un collectif, puis nos événements ont grandi. De fil en aiguille, j’ai acquis une expérience dans l’organisation d’événements et dans le booking. J’ai aussi acquis la confiance de certains artistes et de certains agents. Je me suis retrouvé à Dour via les rencontres et les amitiés faites au long de ce parcours. J’ai lentement abandonné tous les trucs de journalisme par contre.

Comment définirais-tu l’esprit Dour ? 

L’esprit de Dour est assez unique. Ce sont les festivaliers qui font Dour. C’est un mix entre ouverture d’esprit, folie, rencontres, découverte et évasion.

Avec autant de groupes programmés, comment se construit la programmation ? As-tu participé au choix des artistes invités ? 

Notre programmation est un équilibre entre les différents styles que l’on propose (reggae, dub, hip hop, électro, rock, métal, …) entre les découvertes et les artistes confirmés, entre des prises de risques et des choix rassurants et entre des moments de folie et des moments plus conventionnels.

On a participé a toute l’élaboration de l’affiche. Quand nous proposons une carte blanche (par exemple cette année à Carl Craig pour la nuit Detroit ou à Modeselektor pour la Modeselektion night), il s’agit toujours d’une discussion commune entre l’invité et nous.

Quels sont tes coups de coeur dans la programmation de cette année, les groupes émergents dont tu aimerais que le public découvre ? 

Je suis très fier de l’entièreté de l’affiche. Je suis très content de l’équilibre qu’on a trouvé cette année. Je suis particulièrement fier que Mark Ronson ait choisi de venir à Dour. Je suis aussi très content d’avoir quelqu’un comme Skepta ou comme AG Cook et Kero Kero Bonito de la mouvance P-C Music. Hyper content que Damon Albarn soit présent avec Tony Allen et Oxmo Puccino aussi. Je pourrais te citer toute l’affiche, vraiment.

Quelle est la place des artistes belges dans le festival ? 

Elle est énorme. On expose beaucoup de nos artistes, tous styles confondus. Par exemple, on fait jouer La Smala lors de la soirée d’ouverture sur la mainstage à 20h. Ou encore, on propose une journée entièrement belge dans notre nouveau chapiteau, Le Labo, le vendredi du festival.

Quels sont tes festivals préférés ?

Je me sens, personnellement, proche de Sònar, des Nuits Sonores, de Nördik Impakt ou encore Villette Sonique.

Quels sont tes meilleurs souvenirs de festival ? 

J’en ai tellement, c’est difficile. Je pense que mes premiers Dour ont un goût particulier (97-98). Je me souviens aussi de mon premier I Love Techno avec Daft Punk, … Mes premières années à Sònar (2000 +) ont aussi un écho singulier pour moi. Aujourd’hui, ce que j’aime c’est quand un festival me surprend dans son fond mais aussi dans sa forme.

Yolo ?

DOUREUUH !!!

Le Dour Festival se rejoint sur Facebook et sur les internets.

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