General POP a désormais rejoint le réseau Prose On Pixels

[ITW/Exclu] Haje nous fait le récit de sa “Fable”

D’Haje, on vous avait dit : “A eux deux, ils créent un Ragnarök electronica/house, allégé d’une french touch sensible et sensuelle. Et qui nous rappelle officieusement un certain compositeur appelé Nicolas Jaar.” Le duo sort aujourd’hui son premier EP. 

Qui êtes vous ? 

Tom : Nous sommes deux potes qui ont d’abord eu deux parcours différents. Je suis parti presque deux ans à Montréal, et en revenant je voulais faire de la musique à fond. Je me suis d’abord lancé tout seul sous le nom de MJNOR, puis on s’est lancé avec Quentin et ça s’est mis en place très rapidement. On savait qu’il fallait qu’on soit à 300% dedans, on a des sensations et des sensibilités communes.

Quentin : J’ai une formation de piano classique au conservatoire, Tom a beaucoup pratiqué le violon. De mon côté ça faisait 3-4 ans que je faisais de la musique électronique sous le nom de NHKFF. Mais de passer à une formation live, ça nous a complètement professionnalisé.

Comment votre premier EP “Fable” est-il né ? 

Quentin : L’EP s’appelle comme ça, du nom d’un des tracks, dont le clip a été réalisé par notre ami Alcibiade Cohen. Ça ressemblait bien à notre idée de laisser la place à l’imagination de ceux qui nous écoutent, ne pas trop mettre de barrière à notre son. On voulait que chacun puisse s’en faire sa propre idée et que ça soit comme un voyage.

Tom : Oui, c’est un périple de 4 tracks où se mélangent  Hiphop, house, Bass uk, et presque de la techno.

Vous avez choisi de cliper votre premier morceau, quelle est l’importance de l’image dans votre musique ? 

Tom : Notre image et notre esthétique est pour le moment basée sur ce clip aux yeux du public et ça nous va très bien, mais nous avons la volonté de garder un projet qui reste en perpétuel mouvement, qui n’est pas saisissable.

Quentin : Moi j’ai fait une école de cinéma, j’en suis passionné, et je baigne dans le milieu de l’image et des clips. Alcibiade avait mon entière confiance concernant la direction artistique, et il a réussi à comprendre notre univers, aussi peu définissable soit-il.

Pourquoi Haje ? 

Tom : On a trouvé ce nom dans un dictionnaire de mots rares ! C’est à la fois le nom d’un serpent venimeux et le nom du pélerinage à la Mecque, on a découvert ça que plus tard mais on aimait cette idée d’exploration, de pélerinage.

Vous chantez en anglais et en français, qu’est-ce que vous préférez dans ces langues ? 

Tom : On est vraiment dans la spontanéité, il n’y a pas de parti-pris en amont de la création. Le français et sa diction particulière ne représentent pour le moment qu’un quart de ce qu’on fait, c’est plus risqué, plus audible. Une chanson moyenne en français passe beaucoup moins bien qu’une chanson moyenne en anglais, il faut une vraie maîtrise de l’écriture.

Quelles sont les claques que vous vous êtes pris en live cette année ? 

Quentin : C’était pas cette année, mais c’est presque indissociable de notre son. Quand on était au festival Dimensions en Croatie en 2014, on a vu Kode9 en live et ça a été une révélation. C’était mystique.

Tom : J’ai aussi pris une énorme claque le soir des attentats de Paris, où j’étais à la Gaîté Lyrique devant James Holden qui reprenait du Steve Reich.

Un son par décennie en commençant par les 60’s ?

Quentin : On est des enfants des 90’s, alors on va plutôt vous faire nos 3 sons de la décennie chacun !

– Dummy – Portishead
– Mezzanine – Massive Attack
– Kid A – Radiohead

Tom : 

– Born To Do It – Craig David
– White Ladder – David Gray
– Le Combat Continue – Ideal J

Par Joz2p