Il y a une sensation très moderne de musique des années 60 dans votre album. Comment l’expliqueriez vous? D’où cela vient il?

 

Les années 60 sont à l’origine de l’art de la suggestion. L’approche du son était très particulière, avec beaucoup de profondeur, d’espace et de dynamique. Aujourd’hui le son est trop compressé, très propre et très agressif pour mes oreilles. J’aime aller directement au son qui stimule mon écoute. Il faut laisser aux auditeurs la place d’inventer et de dessiner ses propres émotions. C’est la même chose pour le cinéma.

 

Qui sont vos héros? Vous ont ils inspiré pour No Deal? 

 

Mes héros sont la liberté, la foi, l’amour et la lumière sont mes héros, plus que des noms.

 

Il y a un esprit très cinématographique dans votre musique, de quel film aimeriez vous faire la BOF? Et de quel film votre album serait il la BOF?

 

Difficile de répondre, le résultat a besoin d’être chimique, une alchimie surprenante et pénétrante.

 

Quelle est votre relation avec le cinéma? 

 

C’est une intuitive et complète expérience, une suspension du temps, un long canal entre moi et mes émotions. Je n’ai pas de télévision, l’expérience est totale.

 

L’image prend elle de la place dans votre musique? 

 

Mon concept est basé sur une construction d’improvisations collectives, donc chaque concert est différent et exclusif. Je crée la setlist et la montre 30 minutes avant le concert, je la décris aux musiciens, à l’ingénieur lumière qui crée des atmosphères, des couleurs des images et des textures.

A côté de cela, j’ai cherché longtemps à avoir un partenaire lumière qui co-crée le show, en improvisant avec la musique que l’on crée instantanément.  Le visuel est une partie intégrante de la co-création, un concert de Melanie De Biasio est un instant de création sonore et visuel. La but est d’emmener le spectateur dans le voyage sonore et visuel que nous créons chaque soir.  Un show dense et éphémère, la vie en fait.

 

Peux tu nous donner tes 5 BOF favorites?