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INTERVIEW // Ibeyi à Cannes

Dans le cadre du Festival de Cannes, nous avons rencontré IBEYI avant leur live organisé par BETC Music à la Villa UGC. Un talent brut à découvrir.

1/ Vous avez commencé la musique très tôt, c’était une évidence pour vous deux d’en faire votre métier ?

Lisa Kainde :
Je fais de la musique depuis que je suis petite.
Je rêvais d’être professeur de musique dans un collège, de transmettre ce que j’ai appris à des adolescents. Dans un coin de ma tête, je voulais aussi chanter.

Naomi :
Je ne me voyais pas faire autre chose.

2/Comment  procédez-vous, l’une écrit les textes, et l’autre compose la musique ?

L K :
Pour l’instant, je compose toutes les musiques et j’écris les textes que je retravaille souvent avec un co-auteur.
Naomi apporte la rythmique, les percussions, les harmonies vocales.
C’est aussi elle qui a voulu introduire de l’électronique dans l’album.

3/Votre musique est très spirituelle : entre soul et jazz, c’est important pour vous de garder cette part un peu mystique dans vos compos ? Pourquoi ?

N et L K :Nous avons été élevées dans une famille de mystiques, nos parents, nos tantes, notre grand père maternel et ça se ressent dans la musique qu’on fait mais quand nous composons nous ne pensons pas à ça. C’est ce qui sort de nous.

4/Quelles est l’histoire du titre « Ellegua » ?

L k et N :
Eleggua est l’orisha ( la divinité ) qui ouvre et qui ferme les chemins.
Dans les cérémonies de la Santeria à Cuba, les musiciens commencent toujours par jouer et chanter pour Eleggua. C’est ce que nous faisons dans nos concerts.

5/Vous êtes actuellement en train d’enregistrer un album je crois, comment se passe le studio à Londres ?

L K et N :
La grande rencontre artistique de l’année pour nous, c’est Richard Russell. Nous faisons cet album ensemble, à Londres.
On est sur la même longueur d’ondes, on aime les mêmes sons, on a les même partis pris.
C’est magique.
L’ingé son, John Foyle est aussi un grand complice.

6/Vous allez vous produire ici, à cannes : si Ibeyi devait être une bande son, de quel film serait-il ?

L K :
Ce serait un des films de Cassavetes ou des premiers Almodovar parce que je les aime.
En fait, faire de la musique de films c’est l’un de mes rêves.