General POP a désormais rejoint le réseau Prose On Pixels

Quand Paris s’éveille, les souris dansent.

L’abandon

Budapest, Londres, Berlin…des capitales reconnues et respectées, de véritables références en matière de nuits électroniques. Le scène y est de qualité, pointue, parfois même incontournable. Le Watergate (All), le Berghain (All), le Corvinteto (Bud) ou encore la Fabric (Lon), ces noms résonnent dans nos têtes et leur simple évocation réveille en nous des envies de se déhancher. Des artistes légendaires s’y produisent chaque week-end, des « afters » s’y organisent, et les all nights /all days n’en finissent plus. N’oublions pas les festivals, qui, en matière de programmation et d’envergure nous battent à plate couture: Time Warp, Awakenings, Dekmantel…
En bref, des capitales qui vivent jours et nuits, où les concepts se multiplient sans cesse.
Paris, derrière, peine à suivre le rythme. La ville lumière est considérée comme l’avorton des soirées électros en Europe.
Et oui, quand on a 20 ans à Paris en 2009, on s’ennuie ferme.

Mais qu’en est-il aujourd’hui ?

La renaissance

Depuis quelques temps, on sent comme de l’air frais. Peu à peu une note de « révolution » sonne comme un appel au secours, à la mobilisation, au changement. Certains l’ont compris, et s’attellent à « sauver » la capitale du naufrage qui nous guettait. Vous l’avez sûrement entendu, il se dit que l’esprit Rave des années 90 reviendrait à grands pas, et c’est en 4 ans que l’on a pu mesurer ce changement fracassant.
Les collectifs et labels Play, Die Nacht, Berlinons Paris, Concrete, Sonotown ou encore Wheather réunissent leurs efforts vers un but commun: changer le clubbing. Démocratiser la scène électronique est leur mission. Pour cela, il faut  lutter contre les clichés et la peur ambiante qui entourent les termes « rave », « techno » ou encore « afters ». Inutile de compter le nombre de soirées annulées voire interdites par des autorités bien souvent peu coopératives avec les organisateurs. Mais les soirées s’enchaînent, et les retours sont excellents. Les locaux veulent quelque chose de neuf, d’inédit à Paris. Et on leur donne !

 

La révolution

Parmi ces évènements qui se bousculent se dessine une nouvelle vision de la fête. Et oui, en 2014 on ne fait pas la fête comme il y a 4 ou 5 ans. Désormais les collectifs  redoublent de créativité et d’audace en matière de line up, de décors, s’efforçant à rester fidèles à leurs valeurs tout en essayant un maximum de sortir du circuit-clubbing habituel.
Les efforts fournis pour nous offrir des lieux vraiment spectaculaires et hors du commun sont flagrants. Roof top, hangars, théâtres, galeries d’art… les soirées sortent de leur moule et vont puiser dans l’inédit. Un besoin de retourner aux racines des warehouses et de renouer avec l’esprit rave. Pire, les adeptes de ces sonorités suivent et sont de plus en plus friands de ces soirées ! Le pari n’était pourtant pas gagné, car si au départ seuls certains irréductibles avaient compris la réelle valeur de ces rendez-vous, ces derniers restaient toutefois assez confidentiels. Dorénavant, les gens cherchent ce qu’ils veulent entendre, se mettent au courant des programmations et portent un réel intérêt pour les artistes. Adieu les soirées clubbing impersonnelles, aujourd’hui on vit des expériences musicales, on communie autour des speakers.
Pour les Parisiens, la vraie réussite a été de franchir le périphérique, de s’aventurer dans le RER, le bus, ou la voiture pour se rendre sur les lieux des évènements. Et si les meilleurs soirées étaient finalement celles en banlieue ? Moins de nuisances sonores, plus d’espace, moins de frais…on évite beaucoup de problème. Qu’ils s’appellent Play, Weather ou 75021 les nouveaux concepts fleurissent et investissent des lieux jusqu’alors inexplorés. On va danser dans les carrières de Carrière Sous Poissy dans le 78 (Yvelines), ou sur te tarmac du Bourget lors des soirées Blank.
Certains illuminés ont même décidé d’ouvrir un établissement dans le 92 à Issy-les-moulineaux, le bien-nommé Tunnel niché dans les sous terrains au fin fond de la ligne 12.

Le rêve

Nous n’avons plus rien à envier à nos voisins, que ce soit en matière de soirées, de clubs, ou bien même de festivals. Paris explose et reprend sa place. Parfois même on se prend à rêver, qu’un jour, on pourra aller taper du pied du Jeudi au Lundi, qu’il fasse jour ou nuit.
Et Paris sera la capitale Européenne du clubbing. La French touch en plus.