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[POP TALK] Teeers nous emmène “After the After”

@Theo Phile

Les quatre amis d’enfance nous présente leur dernier EP

Saluons Odilon Boutin à la basse/choeurs, Victor Palle à la guitare et au chant, Clément Savoye à la batterie et Adrien Rozé aux claviers/choeurs.
Ces quatre fantastiques et amis d’enfance composent le groupe Teeers depuis maintenant plusieurs années et nous présentent aujourd’hui leur EP vortex : “After the after”, titre inspiré d’une oeuvre du duo d’artistes plasticiens Slavs and Tatars.

L’ EP est un trip cybernético-sensuel, qui oscille entre l’harmonie de sonorités électroniques et la réserve des mélodies mécaniques. Les TEEERS y construisent et déconstruisent habilement une temporalité fantasmée de la fête et de l’amour au travers de textes qui résonnent comme des lignes de codes, chargées de modernité et d’émotions paradoxales.

On leur a donc posé quelques questions pour en savoir plus sur ce projet et sur eux.

Votre dernier EP s’intitule joliment « After the after », ça s’est passé comment le before de ce projet ?

Le « before » s’est passé dans notre studio chez Clément, on a tout composé ensemble, et une fois qu’on avait les maquettes on a produit l’EP avec Pierrick Devin, qui a aussi mixé, c’était super. Le processus de création de « Flavours » et d’« On Time » a pris pas mal de temps, on a vachement réfléchi à la structure des morceaux, aux sons, on s’est vraiment posé pour écrire les mélodies et les paroles, on a cherché à faire quelque chose de vraiment abouti, de maitrisé et serein, qui tranche assez avec l’EP précédent. La composition de « New Friends » a été beaucoup plus spontanée,  on voulait un truc un peu foufou qui symbolisait bien le coté ultra actif, presque expéditif de la jeunesse d’aujourd’hui.
Sinon, le « before » du morceau « After the After » s’est réellement passé en after the after, sérieux ! Adrien est venu au studio un dimanche aprem avec une suite d’accord, Clément a fait un beat dessus, Victor a direct posé la voix du couplet sans trop réfléchir « Trynna get you back on me.. »  puis Odilon a rajouté la ligne de basse. Quand on a réécouté ce début de maquette le lundi matin, on a compris que ça allait être la locomotive de l’ EP.

Quelles sont les conditions optimales pour savourer votre dernier EP ? Au bureau ? Dans son bain ? La nuit ? 

Chaque morceau a son univers, ils proposent tous des émotions différentes, en rigolant on dit parfois qu’ils symbolisent les quatre saisons, « After the After » le printemps, « New Friends » l’été, « Flavours » l’automne et « On Time » l’hiver. Après, il n’y a pas vraiment de conditions optimales, ça dépend de la sensibilité de chacun, notre objectif c’est de justement réussir à faire une musique plutôt universelle, qu’elle ne se retrouve pas dans une case.

Vous accordez beaucoup d’importance à l’esthétisme de Teeers, tant dans votre look que dans vos clips, vous l’avez réfléchie comment votre image ? 

Le visuel est très signifiant pour nous, tout comme notre musique, il reflète de manière cohérente nos quatre personnalités. On aime bien avoir la main sur tout ça. Par exemple le clip d’« After the After » a été réalisé par Adrien et Théophile Boutin le frère d’Odilon. Sinon, on crée aussi notre merchandising nous même en faisant de la sérigraphie. Cette esthétique colorée et fantaisiste découle de notre héritage visuel (mangas, films de Takeshi Kitano, Michel Gondry, etc.)

« On Time » sonne comme la ballade romantique du projet. C’est plus facile pour vous de parler d’amour en anglais ?

Le fait de chanter en anglais nous permet de dire les choses de manière plus élusive. Le texte d’ « On Time » aborde non seulement le thème de l’amour mais aussi celui du temps qui passe, de la peur de vieillir, de disparaître à tout jamais. Il peut être interprété de plusieurs manières. L’histoire de coeur est une sorte de fil conducteur sur lequel se greffe pleins d’autres sujets.

Ils se passent comment généralement vos afters ?

Aucun souvenir.

Enfin, dernière question, celle que tout le monde se pose, pourquoi avec mis trois « e » à Teeers ?

Lors de notre premier concert, à l’époque où on était trois (Clément, Odilon et Victor) on s’est rendu compte juste avant de monter sur scène qu’on avait pas encore de nom, il fallait donc vite en trouver un, par chance on portait des tee-shirts avec des larmes, désigné par l’artiste Elvire Bonduelle, on s’est regardé, on s’est dit « on a qu’a s’appeler Tears avec 3 “e” comme on est trois.

Vous pouvez les retrouver sur Facebook, Instagram et pour écouter leur EP, c’est juste ici.