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[CLIP] On a la coeur qui bat pour le nouveau Tshegue

BOOM Tshegue is back avec MUANAPOTO 

C’est la claque de la journée : comment dire qu’on a jamais vu un clip aussi beau, à part vous dire qu’on a jamais vu un clip aussi beau ?
Presqu’un an après la sortie de leur EP Survivor, Tshegue, la découverte 2017 afro-punk, sort aujourd’hui un nouveau clip dont l’image est brute, touchante, spirituelle, et sauvage à la fois. Installez-vous confortablement au fond de votre siège, on vous embarque au cinéma le temps de 5min13 pour plonger entre le film Moonlight et un clip de The Blaze.

Vous les sentez vos poils s’hérisser ? C’est normal c’est le phénomène Tshegue qui vous traverse le corps. Imprégnés de courants musicaux multiples, la chanteuse Faty Sy Savanet et son partenaire Nicolas Dacunha produisent une transe impétueuse et hypnotique. Avec des sons qui vont puiser au plus profond des musiques racines pour en tirer des accords qui vrillent, et qui retournent les clichés.
Pourtant dans ce nouveau clip, au premier abord rien de spécial ne s’y passe, mais tout est là. C’est brut mais sophistiqué, spirituel et naturel, homme et femme, tout est possible, tout se mélange en une transe insensée, qui nous touche corps et âme. Les percussions sont brutales et dégagent une énergie spontanée qui nous donne envie de tout casser.

Pour ce nouveau clip produit par Mélodie Saba, ils ont décidé de le tourner à Abidjan avec une troupe de danseurs, dont certains sourds, castés sur place. C’est comme ça qu’ils ont découvert Sarah, l’actrice principale.
C’est à travers ce personnage que ressort vraiment l’émotion, le naturel à l’écran, alors que cette jeune fille n’a jamais tourné de sa vie :“elle rend justice à son rythme fou, et cette sensation de transe”, dixit Pantera, le duo d’argentins qui a réalisé le clip.
Elle ressent la musique par vibration et se met à danser naturellement sans l’entendre. C’est magique cette énergie spontanée, cette adrénaline qu’elle dégage. Elle ne danse plus, elle convulse. Elle parle avec son corps. Alors, on se laisse aller, on ouvre les yeux, et on écoute comme elle.

Le titre aussi est très fort: “Muanapoto”. Il évoque les migrants africains qui font face, à leur arrivée en Europe, à des terres, des gens, des langues, un climat, et des cultures qui leur sont inconnus, et qui peuvent conduire à un sentiment d’aliénation et d’oubli de ses origines.

Et voilà maintenant arrive la fin de la musique, et je suis sûre que tu as envie de lâcher prise, et danser tout nu dans un champs à 4h du matin, tu es tout déboussolé.

Allez, on ré-appuie sur play ?

On pourra retrouver Tshegue en concert le 17 juin à la Magnifique Society. 

Sophie est sur Instagram @sophierabreau