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Pour la réhabilitation d’Adam Green

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Adam Green sur scène c’est du grand n’importe quoi, il boit, il rote, il fait des roulades, il fait le lapin et il raconte sa vie.

Si vous étiez suffisamment âgés et cools pour porter des convers et des jeans cigarettes dans les années 2000, vous avez forcément écouté ce génie d’Adam Green et ses tubes pop-folk lo-fi.

 2004. Adam Green est un jeune compositeur new-yorkais, meilleur poto (oui…POTO) des Strokes et des Libertines. Ses chansons sont à la fois belles et drôles et il a suffisamment de charisme pour se permettre d’arriver complètement bourré à la majorité de ses concerts…bref tout le monde aime Adam Green.

 Aujourd’hui, il n’est malheureusement plus au cœur de l’actualité musicale, et j’ai les mains qui tremblent à l’idée que certains d’entre vous puissent ne pas le connaître… C’est pour ça qu’il est important de lui rendre l’hommage qu’il mérite, un devoir de mémoire à travers un portait de ce drôle de songwriter qui a illuminé la scène de ce début de millénaire.

La carrière d’Adam commence avec l’aventure Moldy Peaches à la fin des années 90, créant sans vraiment le vouloir un style nouveau : l’anti folk. Qu’est-ce que l’anti folk ? Globalement ce sont des chansons folk gentillettes enregistrées de manière merdique. Bizarrement le charme opère, et Moldy Peaches devient rapidement populaire grâce à des performances scéniques burlesques.

C’est le tube « Anyone Else But You » qui va donner une dimension mythique au groupe, et une seconde vie en 2008 lorsque la chanson est utilisée en générique du non moins mythique Juno (tube qu’on retrouve également dans la pub orange avec Zizou mais ça c’est une autre histoire).

 Adam Green commence sa carrière solo avec un premier album en 2002. Elle durera près de 10 ans, le temps de 5 autres albums et beaucoup de pépites : « Jessica » en hommage à Jessica Simpson, « Friends of Mine », « Emily », « Dance with me, » ou encore les reprises de « What a Waster » des Libertines ou « Kokomo » des Beach Boys. GE-NIE.

 Outre son talent de compositeur, Adam Green est surtout un personnage hors du commun. Il a effectivement pris un malin plaisir à se saboter plus ou moins tout seul, ne se prenant jamais au sérieux, devenant aussi attachant qu’exaspérant. Sur scène c’est du grand n’importe quoi, il boit, il rote, il fait des roulades, il fait le lapin, il raconte sa vie : « j’étais dans les chiottes d’une station-service et le tour bus est parti sans moi » Lyon 2006. G-E-N-I-E.

 A 35 ans, son dernier projet n’est autre que sa propre version d’Aladdin. Il y mélange la musique, la vidéo et les arts plastiques. Le casting se compose, entre autres, de Macaulay Culkins, Devendra Banhart, Zoë Kravitz (fille de), Andrew VanWyngarden (de MGMT) ou encore Natasha Lyonne (Orange is the New Black). Et bien sûr Adam Green dans le rôle d’Aladin. GEEENNNIIIIEEEE.

 Evidemment, on ne vous parle pas du talent de Bob Dylan, ou John Lennon. Peu de chances que son adaptation d’Aladin soit nominée aux Oscars.

Adam Green c’est le mec qu’on aurait pu croiser en soirée en train d’enflammer ses prouts. Il a ce degré de normalité, ce côté branleur qui fait qu’on a envie que ce soit notre pote et qu’on l’a pas oublié, 10 ans après ses heures glorieuses.

Antoine est sur Twitter @barbierantoine et sur Instagram @labaaarbe